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O, pron. indéf. On: « O dit qu'i va se marier. » Devant un mot commençant par une voyelle, on prononce on, comme en français.

O, pron. pers. Nous, vous : « C'est un brave homme, o le connaissons depuis longtemps. Quoi qu'o faites là. » Devant une

voyelle on prononce o'z, ex. : « Où qu'o'z allez ? »>

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« Et devant ces devises elle n'oblya pas de le servir d'aubades, Dieu

scet, largement. » (C. N. N., 23eme.)

Oblier est plus voisin que oublier du latin oblivisci.

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OISIAU, n. m.

Jars, oie mâle; d'où oiresse, oie femelle.

Oiseaux; on dit aussi osiaux: « En tel guise

com ge vos cont estoit li rois March a la fenestre et escoutoit le chant

des oisiaux qui jà avaient commencé la matinée. » (Rom. de Trist. dans Bartsch, p. 115.)

Les noms de famille qui dérivent de oiseau, Loiseau, Loisel se prononcent Loisiau, Loisé.

ONDÉE, n. f. - Apparition subite et passagère d'un soleil ardent entre plusieurs averses : « Une ondée de soleil a suffi pour sécher les chemins. >> On remarquera que harée qui signifie averse a en outre le sens que nous donnons à ondée : « Une harée de soleil. »

ONGUE, n. f.

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Ongle, pron. conforme au latin unguis. Le genre de ce mot, aujourd'hui masculin, a été longtemps incertain «< Le cheval de César avoit l'ongle couppée en forme de doigts.» (Montaigne.)

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ONZE, adj. num. card. — L'e muet de l'article, de la préposition de, et de la conjonction que, s'élide toujours devant onze, ainsi que devant onzième.

<«< Elle le pourta jusques à l'unzième mois. » (Rab., Garg., 1. 3).

On a fait contre vous dix entreprises vaines;

Peut-être que l'onzième est prête d'éclater.

ORAGE, n. f.

CORN., Cinna, II, scène I.

Nous avons été surpris par une violente orage.» Au XVIIeme siècle, les femmes mettaient souvent ce mot au féminin, ex. «< Devinez où s'en alla cette diablesse d'orage..» (Sévigné, lettre à Mme de Guitaut, 24 juillet 1694.)

ORGERIE, n. m. Champ où l'on a récolté de l'orge. Dans la basse-latinité, orgeria (voir Du Gange) signifiait marché au blé.

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ORMOIRE, n. f. — Armoire. On a dit d'abord aumoire (Renart, v. 3260), et aulmoyre (Villon).

La diphthongue au s'est changée en o; d'où notre mot ormoire qui est resté dans la langue française jusqu'au XVIIeme siècle.

ORTILLE, n. fém.

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Ortie (les sont mouillés) : « Etre sur des ortilles, » être gêné, ne pas se tenir d'impatience : « Il avait tellement hâte de partir, qu'on aurait dit qu'il était sur des ortilles ̧ »

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ORTILLÉ (Être), locution. Désirer, souhaiter violemment une chose; même sens que être sur des ortilles : « Elle est ortillée de se marier. » C'est la signification du latin urtica, pris au figuré :

Unde

Hæc teligit, Gradive, tuos urtica, nepotes?

JUVENAL, sat. II, 127.

ORTILLON, n. m. Orteil. Comp. avec l'italien artiglio. De quelqu'un dont on n'aime pas la visite, on dit proverbialement : « J'aime mieux voir ses talons que ses ortillons. »

ORVER, Orvère, n. masc. Orvet : « Escarbots, tahons, orvers, hannetons. » (N. Fabrique.)

OSIÈRE, n. m. — Osier. Du bas-latin osario, oseraies : « Les aucuns portaient hunettes ou cappelines de cuyr bouilly, et les aucuns d'ozières sur lesquelz avoit une croisure de fer. » (J. Le Fèvre, p. 254.)

Et quand Fedris le vit, n'en donne une osière.

(HUG. CAPET, p. 151.)

OUÈCHE, contraction de ou est-ce.« Ouèche qu'o'z allez? »

OUI (Pour cha), locution adv. vraiment faire des affaires avec moi ?

Assurément « Voulez-vous
:
Pour cha oui. »

OUICHE ! Exclamation par laquelle on témoigne qu'on a froid.

OÙ QUE, loc. adv. - Là où: « Je te suivrai, où que t'iras. » En français où que signifie en quelque lieu que, et veut le subjonctif.

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OURLON, n. masc. Hanneton; mot formé par onomatopée de hurler, probablement.

|| Pou: « As-tu fini de gratter tes ourlons. »

OURSERIES, n. f. plur.- Caprices, moments de mauvaise humeur : << Il ne fait pas bon lui parler, il est dans ses ourseries. » Etymologie

ours.

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OUTARDES (Aller aux), loc. Aller à la chasse aux petits oiseaux à la clarté d'une lanterne le long des haies; en fr. aller à la fouée.

OUVRAGE, n. f. « Vous faites-là de la belle

ouvrage.» Au

temps

de Vaugelas, les femmes mettaient souvent ce mot au féminin. (Voir Rem. sur la langue française.)

|| Quantité. « Quelle ouvrage de pommes qu'oz avez ! ».

|| Désastre. « Quelle ouvrage que la grêle a faite dans chés camps ! ».

P

PADOLE, n. des deux genres.

Paresseux, propre à rien. Comp.

avec badole, du patois poitevin, niais, badaud.

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PAIN (Tracher sin), loc. - Mendier. Pain m'nit, corruption de pain bénit.

PALÉE, n. f. Ce qui peut tenir sur une pelle : « Jeter quelques palées de terre. » De palle, pelle, usité dans le Berry.

Les autres, avec leurs pasles, en remplirent les corbeilles. (Rab., Pant., liv. II.)

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|| Dent incisive : « A-t-il une rangée de palettes ? » Ces dents larges et plates ont la forme d'une petite pelle.

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PANCHE-A-POIS, n. m. Sobriquet que l'on applique aux gens ventrus et gourmands. C'est le surnom qu'Olivier Basselin donnait aux Anglais dans ses chansons patriotiques :

Ne craignez point à les battre,

Ces godons, panches à pois,

Car ung de nous en vault quatre,
Au moins en vault-il bien troys.

PANCHIE, n. f.

S'emploie dans certaines locutions : « En a-telle une panchie ? » en parlant d'une femme qui est près d'accoucher. || En prendre une panchie, s'en donner une panchie, faire un bon repas, boire et manger avec excès.

|| Travailler par panchies, travailler à ses heures, par caprice.

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