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KERMAINE, n. f. Viande pourrie, charogne; on a proposé

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MARIE, Fab. 90.

Pierre à aiguiser; du latin cos, cotis, en fr.

Mors, qui saisis les terres franches,

Qui fais ta keus de gorges blances

Et ton raséoir afiler....

Stances sur la Mort, IX.

Il (le faucheur) jette sur son dos la besace garnie,
Et sa trenchente faux de ses queusses munie.

GAUCHET.

KEUSSER, v. a. - Aiguiser avec la keusse. Au fig. s'emploie dans

un sens obscène : « Vot'

KEUVETTE, n. f.

servante se fait keusser par un tel. »

Fossette de la nuque du cou; doit être une

corruption du v. fr. chevece, tête, col, chevet.

« Et ce fut lors qu'il parloit de rompre la cavesche à tout le monde.»> (Sat. Ménippée, p. 353.)

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Dictons « Un kien regarde bien un évêque,» un inférieur peut

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<< Etre grand comme un kien assis, »> être

<«< Ils sont comme Saint-Roch et sin kien, c'est

regarder son supérieur.
de petite taille.
à-dire inséparables.

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Kien de terre, larve de hanneton, dit aussi verbled et mans. Dans l'Avranchin cet insecte s'appelle chevrette, et tac à Valognes.

KIENNER, v. n.

KIER, v. n.

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Chier. Dériv. Kiard, celui qui ne fait rien qui vaille, qui chie sur la besogne; kiache, kiachie, excréments; kiacher, aller souvent à la selle; kiole, diarrhée; kiure, chiure.

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Kamin carral (1074), caminum publicum (1038) dans les Chart. de saint Victor.

Ce mot, selon quelques linguistes, dérive des langues celtiques, camen, chemin, cam, kamm, pas.

K'MIN, adv.

Comment: «K'min qu'o vos portez ennuit ? »

K'MINAIE, n. f. Cheminée « Rester dans s'k'minaie, » rester au coin du feu, ne jamais sortir de sa maison. Etym. camminata, dans un texte de l'an 584. (Littré.)

K'MINCHER, v. act. Commencer. La suppression de l'o a également lieu dans rac'moder, k'mander, raccommoder, commander, et leur dérivés.

Il fut un temps où les Parisiens prononçaient quemencer, presque comme nos paysans : « Plusieurs personnes, écrivait Vaugelas, doivent prendre garde à une mauvaise prononciation de ce verbe commencer, que j'ai remarquée même en des personnes célèbres à la chaire et au barreau, c'est qu'ils prononcent commencer, tout de mesme que si on escrivoit quemencer. »

K'MINTÈCHE, loc. adv.

De quelle manière ? Comment est-ce

que? « K'mintèche qué t'as fait pour te salir comme cha? »

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Du bas-latin camisia, employé par saint Jérome, et fort usité au moyen-âge « Teneatur annuatim perpetuo... dare camisiam singulis pauperibus (1004). ») Chart. saint Victor.)

K'MISETTE, n. fém.

poitrine.

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K'VA, n. m. Cheval: «Etre comme un k'va de bos,» paraître stupide, avoir l'air d'un sot.

Au plur., k'vas. Beaucoup de mots font ainsi au pluriel: Marichals, journals, canals, hôpitals, mals, etc., maréchaux, journaux, canaux, hôpitaux, maux.

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Nota.

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Fox est cil et moult engigniés,
Quant por Dieu s'est si avilliés,
Ke en blanc ordre est kevilliés,
Quant d'aler à Dieu ne se haste.

St. sur la Mort, XXXVII.

Dans les mots k'va, k'veu, k'vet, k'ville, k'viller, la lettre

initiale k s'adoucit et se prononce presque comme le g.

L

L', art. Le, la, dans le corps d'une phrase et devant une consonne : « Il est entré dans l' maison. J'irai trouver Monsieur 'maire. » Comp. avec le dialecte picard du XIIeme au XIVeme siècle, ou l'article le régime est des deux genres; ex. : << Li rois de France renvoia le signeur de Couci en sa terre, et le signeur de Hen en le sienne.» (Froissart, I, p. 166.)

LABOUREUX, n. m. - Laboureur.

Mars halleux (venteux)

Marie la fille du laboureux.

L. DE LINCY, Prov.

Dans beaucoup de noms et surtout dans les substantifs verbaux la finale eur sonne eux, ex. : Procureux, joueux, trompeux, diseux, demandeux, conteux, porteux, querelleux, etc.

« Les hommes sont vains, effrontés, querelleux. » (La Bruyère.) Cette prononciation qui a duré jusque vers le milieu du XVIIeme siècle est très-ancienne, en sorte qu'il n'est, pas rare de voir honneur, douleur, frayeur, ailleurs, etc., rimer avec des noms ou adjectifs en

eux :

Que dira Katerine et Agniez et Riqueus

Quant d'ellez ay éus les premiers honnéurs,
Et ont pour my laissiet à prendre leur espeus ?
Tant qu'il m'en souvenra, j'en vivray en dolleurs.

HUGUES CAPET, p. 9.

On disait et on dit encore en Normandie : Harfleu, Honfleu, Barfleu: « Ilz (les Anglais) prindrent port à ung Havre qui est entre Hontfleu et Harfleu, où l'eaue de Saine chiet en la mer. >> (Chron.de J. Le Fèvre.)

LACHE, n. f. — Longe : « Mener une vache par la lache. »

LACHER, v. n. -- Usité dans ces locutions: Il ne lâche point de

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LAIT-BATTU, n. m. - Lait de beurre, lait qui reste dans la baratte quand le beurre est pris. C'est ce que Noël du Fail appelle encore du lait barratté. (V. Prop. rust., p. 42.)

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Dériv. lampronier, ère, celui, celle qui aime à lamper ou lamproner. Anciennement on appelait lampronières les coureuses de nuit, de lampron, petite lampe qu'elles portaient. (V. Richelet.)

LANCHERON, n. m. Laiteron. Il peut se faire que cette plante ait été nommée lancheron, parce que ses feuilles ont la forme d'un fer de lance, à moins que ce ne soit une corruption du fr. laceron: « Et là les nourrit et allaicta jusques à ce qu'ils fussent grands, et qu'ils peussent gringnoter le laceron. » (N. Fabrique.)

LANDON, n. m.- Langage ennuyeux, contes à faire dormir; usité surtout au plur: « Quel homme ! vous assomme-t-il avec ses landons!» Dans certaines parties de la Normandie, on donne le nom de landon à une espèce de longue corde; de là peut-être landon avec le sens de causeries sans fin, et landonner avec celui de parler longuement et lentement.

On pourrait aussi trouver quelque analogie métaphorique entre ce mot et le v. fr. landon, diminutif de lande: « Il sera si dompté que l'en le pourroit mener par le landon garder les brebiz. » (Les XV Joies.)

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LANGU, Langard, adj. — Bavard, médisant.

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