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H

H.

Cette lettre est rarement aspirée. On prononce ache, asard, air, ardiesse, anneton, erche, onte, etc., au lieu de hache, hasard, haïr, hardiesse, hanneton, herse, honte.

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Au fig., accabler, abîmer : « Il m'a hagué de sottises. » Comp. avec l'anglais to hack, hacher.

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HAGUETTES, n. f. plur. Petites branches. « Aller au bois couper des haguettes pour faire des balais. »

Au fig. jambes longues et minces.

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HAGUILLONNER, v. act. Péjoratif de haguer, couper quelque chose avec un mauvais couteau.

Dériv. haguillonnier, adjectif. Se dit de quelqu'un et surtout d'un enfant qui s'amuse à tailler du bois avec son câtreux de mulots.

HAÏE. n. f. — Haie; prononciation conforme à l'étym. haia, bas latin.

HAIM, n. m.

Hameçon, du latin hamus, comme le vieux mot rain (rameau) de ramus. H s'aspire quelquefois. Dans l'ancienne langue la lettre h de ce mot est tantôt muette, tantôt aspirée.

Li valés vint au chastelain,

Que amours avoit pris à l'ain.

CHAST. DE COUCY, v. 439.

<«< Uns pechierres geta iluec son hain.............. » (XIIIeme siècle, Du Cange.)

En l'autre bougette avoit force provision de haims et claveaux. » (Rab., Pant., II, 16.)

J'aimois le cours suivy d'une longue rivière
Tirer avec la ligne, en tremblant apporté,
Le crédule poisson prins à l'haim apasté.

RONSARD, Poés. choisies.

<< Ne pensez pas qu'il y ait........ poisson aulcun qui, pour la friandise, s'accroche plustot dans le haim, que tous les peuples s'alleichent vistement à la servitude. » (Et. de la Boëtie.)

Primitivement, on a écrit aim, ain.

HAÏON, n. m. - Claie recouverte de paille ou de branchages derrière laquelle se mettent à l'abri les vachers et les bergers, lorsqu'il pleut. Diminutif de haïe.

HAÏR, v. act. - H ne s'aspire point, et le tréma est conservé à toutes les personnes et à tous les temps du verbe. La contraction je hais, tu hais, il'hait, remonte à l'origine de la langue, et l'emploi du tréma est une exception non-seulement à l'indicatif, mais à tous les autres temps.

Tus ceux qui cest conseil li dunèrent harra.

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Cependant, au.subjonctif présent, nos paysans indiquent à peine le tréma dans la prononciation; ils disent que je heiche, etc., qui rappelle la forme ancienne hace :

Ne sai beste fors que Brun l'ors

Que je tant hace comme vos.

RENART, V. 20419.

HÂLITRE, n. m. - Grand air sec; d'où hâlitré, desséché. « Les

herbages sont halitrés par une longue sécheresse. » Il faut rattacher ce mot au fr. hâle.

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l'abri et faire sécher le linge; diminutif de halle.

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HALOT, n. m. Touffe de buisson, hallier: « La moitié de tous les aunois, sauchois, haloz, prez et rentes. » (Du Cange, halotus.) Pour étym., Diez a proposé le bas-latin hasla, branche.

<< Bon bergier, pour passer temps comme il avoit de coustume, se mit en contrepoix entre deux haloz sur une balochouère. » (C. N. N., 82eme.)

|| La Hallottière, petit village du pays de Bray, ainsi nommé par ce qu'il était couvert de hallots.

HAMEL, n. m. Nom de plusieurs localités situées dans notre vallée; quelques communes comme Dancourt, Grandcourt ont des dépendances ainsi appelées. Le hamel est le cas régime de li hamels ou hamiaus, dérivé des mots germaniques ham, heim, terrain entouré de haies, demeure, et par extension, bourg, village.

HAMONT, n. m. - Espèce de carcan en bois que des cochons pour les empêcher de traverser les haies. HAMPILLES, n. f. plur.

l'on met au cou

Hardes, habits vieux ou malpropres.

HANSART, n. m. Hachette ou couperet dont on se sert pour débiter la viande : « Prête-moi ton hansart pour faire un hachis. » V. fr. hansacs, de l'anglo-saxon hand-seax, couteau de main, et par extension trait, javelot.

« Le hansart et l'escorchéor. »> (Partonop., dans Littré, p. 1909.) Ailleurs, page 1290 du Dict., la citation est toute différente : « Le hansart, l'escorcheor. »

L'auteur du lexique de Partonopeus (Edition Crapelet, 1834), dé finit ainsi le mot hansart: « Pièce du harnois d'un cheval!» Le même explique le vieux mot ré, bûcher (du latin rogus ou plutôt du bas-latin redulus), par roi (rex), et par coupable (reus.)

Et il le fist ardoir en ré (en roi ! )

V. 359.

Destruicte sui ou arse en ré (en coupable!)

V. 7708.

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Manche d'une faux ; selon les uns de hasta, se

lon les autres de l'anglais hand, main.

Dériv. renhanser, faire remettre un manche; dans la vieille langue renhanter.

HARCHELLE, n. f. - Petite branche torse d'osier ou de coudrier; dim. de hart. On peut qualifier de bizarre l'opinion de Génin qui tirait harchelle d'archal, parce que, disait-il, il y a une analogie frappante entre une tige d'osier et un fil d'archal.

HARDE, n. fém. - OEuf à coquille molle ou dont la coquille est remplacée par une membrane. Littré donne l'adjectif hardé (œuf hardé) employé par Buffon.

On dit hardelé dans le Calvados : « Les œufs hardelés sont pondus par des coqs et quand on les met dans du fumier de cheval, il en sort des serpents dont l'huile est excellente pour composer des philtres et transmuer des métaux. » (Du Méril, G. N.)

HARÉE, n. f. Averse « J'ai reçu au milieu de la route une bonne harée sur le dos. » Ce mot est probablement une corruption du

v. fr. orée, tempête.

Orez y a de tuneire et de vent.

ROLAND, ch. II.

Du latin aura, brise légère dont ore, oré a souvent le sens :

Tot dreit a Rome les portet li orez.

Saint Alexis, XIeme siècle, st. 39.

Et Damedix lor dona bon oré.

HUON, v. 8620.

Selon Pluquet harée est pour horée, pluie d'une heure; par analogie une harée de soleil, une embellie qui ne dure qu'une heure?

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HARICOTER, v. n. Se dit d'un cultivateur qui laboure avec des haridelles et n'avance point dans son travail; d'où haricotier, pauvre homme qui n'arrive point à faire ses affaires, qui tire le diable par la queue.

HARIDONS, n. m. plur.- Brins de lin, tiges de chanvre dépouillés de leur écorce; probablement de arida, orum, choses desséchées. Au lieu de haridons, on dit encore écouchures, de écouche, outil pour préparer le lin et le chanvre.

HARLAND, Harlandier, n. m. Homme lent, irrésolu. Le fermier qui n'achève point ses travaux en bonne saison est un harland.

HARLANDER, v. n. Faire tout avec lenteur, n'avancer à

rien.

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HARLER, v. act. - Håler. On dit de même marle, pertrir, au lieu de mâle, pétrir; la lettre r se retranche aussi capricieusement qu'elle s'ajoute, ex. mêle, mêlan pour merle, merlan. On trouve dans l'ancienne langue angre, arme, merler (ange, âme, mêler.)

Bien pert qu'il ne veut pas faire Dieu de sa pance,
Quand pour l'arme sauveir met le cors en balance.

RUT., Li Diz de Puille.

Par Mahon dit Califes, ne m'en merlerai ja.

Orgueil geta du ciel jadis

BAUDUIN DE SEBOURC.

Le plus bel angre que Dieux fit.

G. DE COINSY, dans THÉOPH,, v. 1889.

HARLOQUER, v. act. - Ebranler, secouer : « Il a longtemps harloqué la porte, ou harloqué à la porte. »

=

Rouchi, harlocher ou arlocher relocher, ébranler à plusieurs reprises.

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HARLOTER, v. act. Même sens que harloquer. Au fig. marchander: « Je ne veux pas harloter avec vous; ce sera cent francs, et je n'en démordrai pas >>

Harlotier, ère, adj. Celui, celle qui marchande.

Harloter doit être un fréquentatif du fr. haler, tirer, avec intercalation de la lettre parasite r.

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HARNAS, n. m. plur. Terme dont se servent les bouchers pour désigner le poumon, le foie d'un animal, et particulièrement les tripes de mouton, mets recherché par quelques amateurs.

|| Garniture, doigts d'une faux. - Dans le Poitou, toutes espèces de garnitures d'outils, d'instruments de labourage. (L. F.)

Harnas a formé le fr. harnais. Dans l'ancienne langue, ce mot signifiait armure, engin de fer, habillement de guerre, puis vêtement en général. Du celt. haiarn, fer.

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