Le Houx (Jean), pub. par A. Gasté. Le Gost-Clérisse. Caen, 1875. Leroux de Lincy. Proverbes français, 2 vol. Delahays. Paris, Louis XI. Les Cent Nouvelles nouvelles. Delahays. Paris. Marot, œuvres, 4 vol. Picard. Paris, 1868. Mellin de Sainct-Gelays, œuvres, 3 vol. Daffis. Paris, 1873. Ménippée (Satire), pub. par Ch. Labitte. Charpentier. Paris, 1863. Meung (Jean de). Le Roman de la Rose, pub. par Francisque Michel. Didot. Paris. Moisy. - Onomatologie normande. Vieweg. Paris, 1875. Montaigne. Essais, 4 vol. pub. par Louandre. Charpentier. Paris, 1854. Nouvelle Fabrique des excellents Traicts de Vérité. Jannet. Paris, 1853. Nouvelles françaises du XIIIeme siècle. Jannet. Paris, 1856. Palsgrave (Grammaire de), pub. par Génin. Paris, 1852. Pathelin (La Farce de), pub. par P.-L. Jacob. Delahays. Paris, 1859. Partonopeus de Blois, 2 vol. Crapelet. Paris, 1834. Rabelais. OEuvres, 2 vol. Didot. Paris, 1870. Roger de Collerye. Jannet. Paris, 1855. Ronsard. OEuvres choisies. Charpentier. Paris, 1873. Rutebeuf. — OEuvres, pub. par Jubinal, 3 vol. Daffis. Paris, 1874. Sand (George). — Romans rustiques. Michel Lévy. Paris. Talbert. Du Dialecte blaisois. Thorin. Paris, 1874. Thibaud de Marly. Vers ou Stances sur la mort, pub. par Crapelet. Paris, 1835. Villon. OEuvres, pub. par P.-L. Jacob. Jannet. Paris, 1854. Roman de Rou. Rouen, 1829. ERRATA Assassineux, page 23, ligne 10. La citation qui suit ce mot doit être rapportée à assassin. Magnitudinus, page 81, ligne 27, lisez magnitudinis. Encraper, page 136, ligne 33, lisez encrapper. La suffixe, page 309, ligne 22, lisez le suffixe. GLOSSAIRE DE LA VALLÉE D'YÈRES ▲, prép. A À exprime souvent le rapport de l'objet possédé au possesseur: « La ferme à Martin; le cheval à Pierre. » Cette locution a été conservée dans : « la barque à Caron; la part à Dieu; le denier à Dieu; la vache à Colas. »> Elle est très fréquente dans nos vieux auteurs : « Fils à putain, qué est-ce que tu dis. » (Garin, v. 2690.) << Lors espousa selon la loi paiienne Coustans li biaus varlės la belle fille à l'empereour.» (Nouv., XIIIe siècle.) Desjà le point du jour peu à peu s'avançoit Et la femme à Tithon son chemin commençoit. DESPORTES, Elégies. Dans ses romans rustiques, G. Sand a tenté de remettre cette tournure en honneur: « Voici comment le grand-père à Brulette et la mère à Joseph demeuraient sous même chaume. » (Les Maîtres Sonneurs.) Les auteurs latins, surtout les poëtes, employaient fréquemment le datif au lieu du génitif : Pastores, hedera nascentem ornate poetam, Arcades invidia rumpantur ut ilia Codro. Mos erat Romanis. VIRG. T. LIV. De même Au s'emploie pour du: « La fille au père Langlois. Li boens rois estoit cuens d'Anjou et de Provance, Et c'estoit filz de roi, frères au roi de France. RUT., I, p. 169. La peste de ta chute, empoisonneur au diable. MOLIÈRE, Misanthrope. A est mis pour aux dans cette locution : « Aller à vrêpes (vêpres), » et dans certains noms de localités : « La Fosse-à-Cats ; l'Arbre-à-Mouques. » ||À, Au, dans certaines phrases elliptiques signifient chez, dans la maison de, dans la boutique de, à la fête, au pèlerinage de. Aller à l'épicier, au médecin, à Saint-Onuphre. Signalons encore ces locutions remarquables : « Aller à dorures, aller à la ville pour acheter des bijoux; — aller à cailloux, aller ramasser des cailloux; pommes de terre. aller à pommes de terre, aller arracher des À de et en « Venir à bonne heure. pour vingt francs à compte. » A, Al, pron. pers., 3e personne du fém. singulier : dit de m'en aller.» Plus souvent al, surtout devant une voyelle : «Al a dit je ne sais quoi. » « Vous voyez qu'al la soutient. Vous êtes témoins comme al l'assure. » (Molière, Don Juan.) Selon Burguy, cette forme Al ou Ale est bourguignonne, et se trouve quelquefois dans les sermons de Saint Bernard, ex.: << Car coment feroient-eles à altrui ceu k'eles ne welent mies c'un facet à ales? » Dans notre patois al est toujours sujet. On dira : « Al a commandé qu'on s'adressât à elle. » Al fait au pluriel elles, comme en français, devant une voyelle ; é, devant une consonne : « É disent qu'elles viendront nous voir. » ABALER, v. act. Faire tomber, mettre à bas : « Abaler les branches d'un arbre pour en cueillir les fruits : bereau.» A baler un tom On dira d'un arbre qui ploie sous les fruits qu'il en est abalé. Abaler est le vieux verbe français avaler, qui signifiait proprement faire descendre, mettre en bas. ABAT-VENT, n. m.— Même signification que contrevent. Se blesser grièvement. « Il s'est abîmé le ABLOQUER, v. act. Mettre une maçonnerie sous les pièces principales de la charpente d'une maison, d'une grange, etc. Le part. abloqué, au fig., signifie solide, trapu. « Voilà un homme bien abloqué. » V. fr. Abloc, bloc de pierres, pilier; ablochier, abloquier, asseoir sur un bloc. ABLOUGUETTE, n. f. Mince cordon de cuir, petite lanière qui sert à lacer les souliers (à les boucler.) C'est un diminutif de blouque, d'où blouquette. <«< Audit Simonnet le Bec, pour une douzaine de blouquettes d'argent dorées... (Douet-d'Arc, Compte de l'argenterie du Roi.) Et si ont les longues cornetes Et leure solairs fais à blouquetes, Le Dict du Riche et du Ladre, cité par JAUBERT. Ce mot est donc composé de la préposition à et de blouquette, comme alumelle de à et lemele, lamelle, petite lame. Eust. Deschamps parle aussi de solers à bouclettes. (Le Miroir du Mariage.) ABLOUQUER, Ablouguer, v. a.- Lacer ou nouer avec une ablou guette. ABOLIR, v. act.— Intimider, déconcerter, abattre : « Cet homme vous abolit avec ses raisons. Cette triste nouvelle m'a aboli.» Etym. lat. Abolere. Ce verbe est surtout très usité au part. passé, dans le sens de honteux, désolé, abattu. « Tu n'es pas aboli de me demander de l'argent, quand tu m'en dois encore ! Le pauvre homme, il est tout aboli de la maladie de sa fille. >> |