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Boileau. Mais tout ce beau discours, dont il vient vous flat

ter,

N'eft rien qu'un piégé adroit pour vous les réciter.
Auffi-tôt il vous quitte, et, content de fa Mufe,
S'en va chercher ailleurs quelque Fat qu'il abufe.
Car fouvent il en trouve. Ainfi qu'en fots auteurs,
Notre Siècle eft fertile en fots admirateurs,
Et fans ceux que fournit la Ville et la Province,
Il en eft chez le Duc, il en eft chez le Prince.
L'Ouvrage le plús plat a, chez les Courtisans,
De tout tems rencontré de zélés Partisans,
Et, pour finir enfin par un trait de Satire:
Un Sot trouve toujours un plus Sot qui l'admire.

Wa

Watele t.

Claude Henri Watelet, Generaleinuehmer bei den Fis manzen zu Paris, ist als Künstler durch verschiedne glücklich radirte Blätter, als prosaischer Schriftsteller durch seine Ef fais fur les Jardins, und durch seinen Antheil an der Œncys Klopädie, vornehmlich aber als Dichter durch sein schönes artistisches Lehrgedicht, L'Art de peindre, in vier Gesängen, berühmt. Dieß lehtere empfiehlt sich nicht so sehr durch den Versbau, der nicht immer korrekt und wohlklingend genug ift, als durch einsichtsvolle Bearbeitung des Stofs, und durch eine überaus leichte und geschickte Verbindung der einzelnen Theile. Sowohl die Vorschriften als die einges firexten Schilderungen haben viel innern Werth. Diesem scheinen manche Kunstrichter, unter andern Dusch in seinen Briefen z. B. d. G. Neue Aufl. Th. 1. Br. 29.) und selbst Winkelmann (in der Gesch. d. Kunst, Th. 1. S. 158.) doch zu wenig Gerechtigkeit widerfahren zu lassen. Im ersten Ges fange handelt er von der Zeichnung; im zweiten von dem Kos Torit; im dritten von der mahlerischen Komposition; und im vierten von dem Ausdruck. Die von ihm felbft seinem. Gedichte beigefügten Anmerkungen enthalten viel lehrreichen theoretischen und historischen Unterricht.

L'ART DE PEINDRE,' Ch. IV. 1. f.

watelet.

Loin de toi, Dieu des Arts, ces mortels, dont l'ar
gile

N'offrit au feu divin qu'une masse stérile:
De leur ame infenfible à tes puifians accords,
Qu'un fommeil léthargique énerve les refforts.
Qu'ils ignorent les biens que tu daignes répandre
Sur des êtres choifis, feuls dignes d'y prétendre.
D'un ordre diftingué d'Artiftes généreux
Rends les voeux fatisfaits, et les efforts heureux;
Fais respirer la toile; ajoute à la Peinture

Ce

Watelet. Ce mouvement, ce feu, l'ame de la Nature: Répands-le dans mes vers, qu'il brille dans mes chants,

Pour ton honneur rends les expreffifs et touchans.
Et toi, que t'affervis mon indocile verve,
Toi, fils impérieux de la fage Minerve,

Ordre que j'ai fuivi, ne contrains plus ma voix:
Je chante le Génie; il fe foumet les loix.

Tous les arts, lorsqu'il veut enfanter des mira-
cles,

Ne font que des moyens; il fe rit des obftacles;
De l'efprit qu'il enflamme il étend les progrès;
Et la tardive regle adopte les fuccès.

Mais, à ce nom puiffant, quel pouvoir fympa-
thique

Rend à l'Invention fon effor poëtique!
Déeffe impatiente, elle a brifé fes fers;
Elle parcourt, anime, embellit l'Univers :
Elle reprend les droits, fon fceptre, fa couronne;
Des favoris des Arts la troupe l'environne;
Je les vois de leurs dons enrichir fes autels,
Ils viennent recevoir des lauriers immortels.
Chaque ordre de talens a droit à cet hommage;
Chaque genre eft admis à ce brillant partage.

L'un dans le vafte champ qu' apprête à fes tra

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Un moite enduit formé par le fable et la chaux,
Aux fuperbes plafonds, de la rapide Fresque.
Imprime, en fe hatant, le charme pittoresque;
Ou par un nouvel art l'huile fondant les traits,
Il change en un Ciel pur la voute des Palais:

Celui-ci préparant un fpectacle magique,
De la Détrempe active *) adopte la pratique:

A fes

*) La Peinture en Détrempe eft celle, dont on fe fert pour peindre les décorations des Théatres.

A fes couleurs l'eau prête une fluidité,
Qui des plus vifs travaux fert la rapidité.
Par l'apprêt qu'il y mêle, il fixe leur durée:"
L'or fe joint à l'azur, la fcene eft decorée;
Et des feux, avec art, éclairent les objets,

Par un éclat trompeur les font voir plus parfaits.

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Watelet.

De ce genre impofant, dont l'objet eft fi vaste, Cet autre dédaignant la grandeur et le faste,

Dans un champ plus borné *) par un apprêt plus
fin,

Anime fous fes doigts l'ivoire et le velin.
D'un pinceau délicat l'artifice agreable
Prête à l'Amant heureux un fecours favorable;
Et l'Artifte aux Amours facrifiant les foins,
De fon fuccès caché n'a qu'eux feuls pour temoins.

Là, c'est un moyen prompt, dont le facile

ufage

Des traits de la beauté rend la fidele image.

Les crayons mis en poudre **) imitent ces cou-
leurs

Qui dans un teint parfait offrent l'éclat des fleurs
Sans pinceau, le doigt feul place et fond chaque

teinte

Le duvet du papier en conforte l'empreinte;
Un cristal la defend. Ainfi de la beauté

Le Pastel a l'éclat et la fragilité.

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Bravant ici le temps, au verre incorporée ***)
La couleur doit au feu fon luftre et la durée;
Et d'un portrait fini le delicat travail,

Pour ne jamais changer, fe transforme en Email.
Tandis que par un foin egalement durable, ****).

G 3

*) La peinture en Miniature.

**) La peinture en Pastel.

***) La peinture en Email.

****) La peinture en Mofaique.

Des

Watelet. Des criftaux colorés la teinte inaltérable,
Sur un folide enduit, affure à nos neveux

Des chef-d'oeuvres de l'Art les charmes precieux.

Ainfi, par cent moyens, dont l'induftrie
abonde,

L'invention joint des Arts qu'elle féconde.
Le culte qu'on lui rend, par fa diverfité,
Augmente fa puiffance, et peint fa liberté.
La volonté décide et le rit et l'offrande:
Elle reçoit et l'or et la fimple guirlande;

Et pour former fes dons, fuivant fes goûts di

vers,

Chaque Artifte, à fon gré, choifit dans l'Uni

vers.

Celui-ci, f'élevant dans la voûte azurée,
De Dieux qui ne font plus, repeuple Empirée.
Par fon pouvoir, l'Olympe, affemblé fous nos

yeux,

Voit encor la vertu prétendre au rang des Dieux;
Et d'Hercule immortel l'image qu'il compofe,
Du Peintre et du Héros devient l'apothéose.

Un autre immortalife, en des traits reflem-
blans,

Le mérite, l'honneur, les fuccès, les talens.
Il rappelle à la vie une ombre regrettée;
Il en rend à des fils l'image respectée;
Et ce portrait vivant d'un pere abfent ou mort,
Augmentant leurs regrets, femble adoucir leur

fort.

D'un agréable fitë on trace ici les charmes;
Là f'offrent des combats, des chevaux et des ar-

mes;

Plus loin, des Monumens, des Temples, des Pa

lais

Ou ces êtres divers qui peuplent les Forêts.
Sur les prés émaillés, fur les vertes fougères

Bon

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