= DE FRANCE DÉDIÉ AU ROI, PAR UNE SOCIÉTÉ DE GENS DE LETTRES, CONTENANT Le Journal Politique des principaux événemens de SAMEDI 2 JUILLET 1785. APARIS; Chez PANCKOUCKE, Hôtel de Thou; Avec Approbation & Brevet du Roi. A mon Médecin, Court de Gébelin, 3 49 52 35 Jofeph de Vendôme, La Folle Journée, ou le Mariage de Figaro, Comédie ros Hiftoire des progrès & de la chure de la République Ro maine, 126 Vers à la louange de feu M. L'Enfant Prodigue, Poëme, 77 IC2 132 152 Vers pour le Portrait de M. L'Enfer, Poème du Dante, cure, SPECTACLES. 149 Académie Roy. de Musiq. 36 Charades, Enigmes & Logo 174 38 gryphes, 8, 52, 102, 150 Comédie Françoife, 137, 176 NOUVELLES LITTER. Comédie Italienne, Théâtre Italien de M. de Flo- Annonces & Notices, 41, A Paris, de l'Imprimerie de M. LAMBERT, rue de la Harpe, près S. Côme. 7-10-31 24009 MERCURE DE FRANCE. SAMEDI 2 JUILLET 1785. PIÈCES FUGITIVES EN VERS ET EN PROSE. VERS A M. le Prince DE B***, après lui avoir lû une petite Comédie intitulée : Les Pupilles. DEVENEZ Prince, vous le voyez; ainfi mes jeunes gens, Ne changeront point de Tutelle. MES SOUHAITS, Imitation libre d'un Prologue de Galathée, Roman Paftoral de M. de Florian, Gentilhomme de S. A. S. Mgr. le Duc de Penthièvre. QUAND Hoc erat in votis. HORACE. UAND pourrai-je vivre au village! D'un champêtre réduit, afyle du bonheur, Tour auprès feroit un jardin Ou croîtroit la laitue, où verdiroit l'ofeille, La figue y mûriroit à côté du raifin, Et la fraise odorante aux pieds de la groseille.... Sar l'arbuste fleuri qu'auroit planté ma main, BORDE de noifetiers, un limpide ruiffeau Environneroit mon empire, LA, dans le fein de la Nature, La promenade, la lecture, Le repos, le travail en rempliroient le cours. PLUS fatisfait que ceux que la fortune enivre, Et dont l'avide coeur ne fauroit fe borner, Avec pe j'aurois de quoi vivre, J'aurois encor de quoi donner. Doux plaifir de donner, d'épandre ses largeffes, Toi feul tu fais fentir le vrai prix des richesses! Il doit être fi doux, pour l'auteur d'un bienfait, De rencontrer les yeux de l'heureux qu'il a fait ! O Vertu qu'adore notre âge! Noble & touchant befoin de faire des heureux, Plaifir vraiment royal, plaifir digne des Dieux, (Et qu'avec ces derniers Penthièvre partage, Penthièvre, la vive image De l'Etre bienfaifant qui règne dans les cieux, ) Et verfe dans mon cœur l'amour délicieux QUE manque-t'il à mon bonheur, Si goûtant avec moi ce fort prefque céleste, |