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« Pour trois paires de fermoirs de cuivre argenté, avec des fleurs dessus, chaque peire, iii s. »

Dans le compte des dépenses privées de Henri VIII, on lit :

« Payé à Westby, clerc du cabinet du roy, pour vi livres de messe; velours pour les couvrir, iiij 1. xj sh. ; << A Rasmus, pour garnir les livres et divers, xj 1, v sh. vij d.;

<< A Pietre Scryvener, pour acheter des vélins et autres étoffes pour les livres du roi, iiij l. ;

« A Rasmus, pour avoir relié quatre-vingt-six volumes, 34 1. x sh. »>

Voici, d'après Timperley, le compte d'un relieur écossais, fait au mois d'octobre 1580. Les prix sont évalués. en argent écossais.

Opera Clementis Alexandrinis, in-8 doré.

Gildeæ epistola, in-8 en parchemin.

x sh.

iij s.

xij s.

Predictions memorabiles, in-8 en parchemin.

iij s.

XX S.

Aneuch is an feist, in-4.

Zanchius de tribus Elohim, in-folio doré.
Harmonia Stanhursti, in-folio en vélin.

X S.

Dictionarium in latino-græco et gallico sermone, in-4 doré.

XX S.

Budaeus de contemptu rerum fortuitarum, in-4 en vélin.

Commentario in Suetonium, in-8 doré.

Thesaurus pauperum, in-8 en vélin.

vj s. viij d.

X S.

V S.

Petronius arbiter, in-8 en parchemin.
Orationes clarorum virorum, in-16 doré.
J. BROWG.

iij s.

X S.

Suivant Timperley, ce ne fut que vers l'année 1751 que les relieurs commencèrent à employer le dos brisé,

où les bandes sur lesquelles les feuilles sont cousues n'apparaissent plus aux deux bouts du volume comme dans les reliures antérieures. On croit que ce procédé est d'origine hollandaise.

Pasquier, au 1. 11, c. 5, de ses Recherches, rapporte que la chambre des comptes avait un relieur attitré, lequel était obligé, avant d'entrer en fonctions, de jurer qu'il ne savait pas lire, dans la crainte qu'il ne pénétrât les secrets de la compagnie. Il ne faut pas croire que Pasquier ait avancé un fait hasardé; car, à l'appui de son assertion, nous pouvons donner le document suivant, qui est inédit :

<< Du lundy xxx juillet 1492. Après ce que Guillaume Ogier a requis à messieurs (de la chambre des comptes) estre receu relieur des comptes, livres et registres de la chambre de céans, au lieu de feu Eustace d'Angonville, naguère décédé, et qu'il a dit et affirmé par serment qu'il ne scet (sait) lire ne escrire, ce que le relieur de ladite chambre ne doit savoir, il y a esté receu par mesdits sieurs, et en a fait le serment accoutusmé à la charge toutes voyes que s'il est trouvé cy après sçavoir lire ou escrire, il en sera osté et mis un autre en son lieu '. »

MÉLANGES.

Tous les ouvrages arabes, romans, poésies, commencent par le Bismillah : « Au nom de Dieu très-puissant et très miséricordieux. >>

Chambre des comptes, année 1492, Mėm. F., fol. iiij.

Au moyen âge, la plupart des ouvrages poétiques commençaient aussi par une invocation, comme l'histoire de la croisade contre les Albigeois, écrite en provençal par Guillaume de Tudela :

El nom del Payre et del Fils et del Saint-Esperit,

Commença la cansos que maestre W. fit.

On lisait sur le premier registre des acteurs de la Comédie-Italienne, à Paris : « Au nom de Dieu, de la vierge Marie, de saint François de Paule et des âmes du purgatoire, nous avons commencé ce 18 mai... >>

Suivant Géraud, chez les Latins, l'usage était pour les auteurs de poésies légères et de pièces détachées de terminer chaque livre par quelques vers au lecteur ou à l'ouvrage lui-même. Mais cette assertion ne nous semble pas suffisamment justifiée. Quelques auteurs, à la fin de leurs ouvrages, ont fait parler leur livre lui-même. Voici, par exemple, comment se termine la Philippide de Guillaume le Breton:

« J'ai été écrite en trois années, revue et corrigée en deux années, sans que je sois encore parfaitement exempte de défauts, car revoir et corriger est un travail plus grand que celui d'écrire... Que si une nation étrangère vient à me dédaigner, il me suffira d'être lue par les enfants de la France. >>

Chez les anciens, les ouvrages étaient divisés en livres, mais ces livres n'admettaient aucune subdivision. On y suppléait par des sommaires très-courts, écrits sur la marge. Quelquefois on plaçait en tête de l'ouvrage une table des divers paragraphes qu'il renfermait. Chez les Latins, Valerius Soranus, savant médecin et ami de Cicéron, fut le premier à composer une table de ce genre. Il fut depuis imité par Pline l'Ancien, dont le premier

livre n'est qu'une table détaillée de toute son histoire naturelle. Quelquefois ces tables étaient, comme dans les livres modernes, placées à la fin de l'ouvrage. Ce fut seulement vers le neuvième ou le dixième siècle que les copistes s'avisèrent de les répartir dans le corps du livre ; ce dont ils s'acquittèrent souvent d'une façon peu intelligente.

Nous avons vu plus haut (p. 25) que chez les anciens les petits formats étaient destinés aux poésies et aux lettres, tandis que les formats plus grands étaient réservés aux ouvrages historiques.

D'après l'inventaire de la bibliothèque des ducs de Bourgogne, on voit que la plupart des livres étaient infolio. Les bréviaires, les livres d'heures et d'oraisons devaient être in-4 ou in-8. Quant à ceux qui sont désignés seulement sous le titre de Un petit livre, il est probable qu'ils étaient petit in-8 ou in-12.

Au seizième siècle, dans le principe, on regardait avec mépris les livres d'un petit format. «Scaliger, dit Baillet, raille Drusius pour la petitesse de ses livres; et J. Morel, l'un des plus grands imprimeurs de son temps, se plaignait au savant Puteanus, rival de Juste Lipse, que ses livres étaient trop petits pour la vente, et que les chalands n'en voulaient pas. >>

Au collége d'Édimbourg on commença à imprimer les Thèses philosophiques en 1596. Elles. avaient d'abord le format in-8; en 1612, elles passèrent à l'in-4; en 1641, elles devinrent graud in-folio. Ce dernier format était encore adopté pour les thèses soutenues dans les Facultés de Paris au dernier siècle.

On connaît les prouesses du chanoine Fabri, que Boi

leau, au chant v du Lutrin, nous représente terrassant ses adversaires au moyen d'un vieil Infortiat. Nous ne savons pas si le poète avait eu l'intention de faire allusion à l'exploit d'un professeur de droit, Christophe de Longueil. Ce dernier nous apprend lui-mêine, dans une lettre à Jean de Balène de Beauvais, qu'en 1510 ayant été désigné, bien qu'il n'eût que dix-neuf ans, pour remplir une chaire de droit à Poitiers, ses élèves se précipitèrent sur lui l'épée à la main pour le chasser de sa chaire. Mais ayant terrassé les plus hardis sous le poids de trois énormes volumes de l'Infortiat, la tranquillité se rétablit à l'instant.

Au dix-huitième siècle, le format in-4 était adopté pour les poésies en Hollande, où il est remplacé aujourd'hui par l'in-8.

Depuis une trentaine d'années on a essayé en France de presque tous les formats, mais il en est un auquel on revient toujours; c'est l'in-8.

Il y a quelques ouvrages illustrés où les gravures paraissent fort étrangères au sujet. Il en est ainsi dans la Physique sacrée de Scheuchzer (1732, 8 vol. infolio), ouvrage qui embrasse la totalité de l'Écriture sainte. Par exemple, à propos de cette phrase du Psalmiste: qui soutiendra le froid du Seigneur? on voit une estampe où une vingtaine d'hommes patinent sur la glace.

Nous connaissons un libraire qui voulait placer dans une histoire de la Révolution française une planche dont il avait le cuivre et qui représentait la Mort de saint Louis. L'auteur, fort étonné, lui demanda en quel endroit du livre il prétendait la mettre. «Rien de plus simple, ré

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