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fab. XXXI. Du Cerf, de la Brebis et du
Loup.

465

69

fab. XXXII. De la Mouche et du Preu-
domme.

467

70

fab. XXXVIII. Du Predomme et de la

Belette.

469

71

fab. XL. Du Pastour qui osta l'espine du

pié au Lion.

471

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fab. XLVII. Du Loup et du Mouton.
fab. LIII. Du Singe et du Renart qui li

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pria que li donast de queue.

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fab. LIV. D'un Marchant et de son Asne.
fab. LVII. Du Loup et du Pastour et du
Chien.

478

480

76 77 78

fab. LVIII. Du Bouteiller et du Juif.
fab. LIX. De Gens de la cité d'Athenes.

482

485

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fab. LXIV. De la Femme qui norrissoit sa
Vache et el la commendoit chascun jour
a un Saint.

YSOPET-AV. fab. V. D'un Chevalier chauve.

487

505

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fab. VIII. Du Paon et de la Grue.

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fab. XIII. De ij Menestriers, l'un convoi-
teux et l'autre envieus.

509

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fab. XIV. De l'Anfant qui conchia le Larron. 511 fab. XV. De la Cornille qui but l'eaue par

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fab. XVII. Du viel Bues et du juesne Tou-
riau.

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SUR LES AUTEURS

dont les fables ont précédé celles de LA FONTAINE,

LA

JA FONTAINE ne s'est pas donné pour l'inventeur des fables qui portent son nom; il les a intitulées: FABLES CHOISIES, MISES EN VERS. Ce ne seroit donc pas vouloir lui ravir une partie de sa gloire que de chercher les sources où il a puisé : ce seroit même, en quelque sorte, accroître le mérite de son ouvrage, que de mettre ce qu'il a fait en parallèle avec ce qu'il a imité; mais en indiquant les auteurs qui, avant lui, avoient traité les sujets dont il s'est servi, mon intention n'a point été de les présenter comme ses modèles; mon dessein a été seulement de mettre le lecteur à portée de comparer aux chefs-d'œuvre de notre fabuliste, tout ce qui avoit été fait avant lui. On trouvera plus tard, il est vrai, quelques probabilités sur ceux de ses prédécesseurs auxquels il paroît avoir donné la préférence pour telle ou telle fable; mais ce sont de simples doutes que je soumets au jugement des érudits.

Parfois égalé dans le conte, souvent surpassé dans les autres genres de poésies auxquels il s'essaya, c'est seulement à ses fables que La Fontaine dut le surnom d'Inimitable, titre d'autant plus étonnant que donné exclusivement et d'un consentement unanime à un imitateur, chaque jour la postérité se plaît à confirmer le jugement qui le lui conféra presque de son vivant. Il fait sentir bien plus vivement encore à quelle hauteur désespérante, dans l'apologue, il est resté seul audessus de tous ceux qui l'ont suivi jusqu'à nos jours dans la même carrière.

Les plus illustres écrivains du siècle de Louis XIV furent

les amis du bon homme et leurs chefs-d'œuvre furent cruellement poursuivis par l'envie, qui parut ne pas oser attaquer les fables. Je parlerai cependant, par la suite, de quelques critiques de détail qu'elles essuyèrent; mais si, parmi tant d'admirateurs, il se trouva si peu de jaloux, c'est que La Fontaine a encore cela de particulier que de chacun de ses lecteurs il se fait un ami : Voltaire seul eut la prétention de vouloir résister à l'entraînement général. « Il m'a écrit à moimême, dit La Harpe dans sa Correspondance littéraire, en parlant du poëte de Ferney, il m'a écrit qu'il ne pensoit pas « de La Fontaine autant de bien que nous, à beaucoup' près». Cependant, malgré une volonté bien prononcée de ne pas reconnoître les beautés du fabuliste, l'auteur de Zaïre fut quelquefois forcé de céder à l'admiration à laquelle il vouloit se soustraire, comme le prouve le fait suivant.

A son petit lever, entouré de littérateurs françois qui, presque seuls, y étoient admis, le roi de Prusse Frédéric II parloit des fables de La Fontaine avec cet enthousiasme bien senti que l'on ne peut feindre: Voltaire, dont on connoît la jalouse irascibilité, choqué de ces éloges qu'il trouvoit fort exagérés, s'oublia au point de dire, que si l'on examinoit de sang-froid ces fables si vantées, il ne s'en trouveroit peutètre pas une qui fùt à l'abri de la critique même la plus indulgente. Le monarque défia le poëte de prouver ce qu'il venoit d'avancer, Honteux de revenir sur ses pas, celui-ci accepte le défi, et le lendemain, à la même heure, devant les mêmes personnes, il trouve un superbe exemplaire des fables que le prince avoit fait placer sur sa propre table. « Je n'irai « pas, dit-il, chercher la plus mauvaise; j'ouvre le livre au << hasard ». Il lit la première qui se présente, et n'ose la blâmer. Avec l'opiniâtreté d'un enfant gåté, sa main tremblante agite les feuillets du recueil; il en lit une seconde, puis une autre, une quatrième enfin chacune, malgré lui, le séduit à son tour, et cédant à son impatience, il fait voler l'ouvrage dans le cabinet, en s'écriant : « Ce livre n'est qu'un ramas de chefsd'œuvre »>! Le prince enchanté du triomphe de son auteur favori, pardonna au vaincu l'irrévérence de son procédé.

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Si Voltaire, en réparation de son injustice, eût été condamné à lire les divers apologues écrits avant La Fontaine sur les mėmes sujets qui venoient de lui arracher cette singulière alliance de mots, avec quelles délices ne seroit-il pas arrivé à ces charmantes fables qu'il vouloit dénigrer. Loin donc de nuire à la réputation de notre auteur, les recherches que je présente ne pourroient que l'augmenter, si la chose étoit possible; elles avoient d'ailleurs été commencées par de sincères admirateurs du poëte de la Champagne.

M. de Foncemagne' tenoit de madame Pons de Saint-Maurice une note des fables antérieures à celles que La Fontaine avoit publiées : il la remit au savant Grosley 3 de Troyes: celui-ci, zélé pour la gloire de la Champagne 4 et passionné pour l'homme à qui cette province doit sa plus grande illustration, résolut d'accroître le nombre des indications qu'il avoit reçues: il fut aidé dans ce travail par M. Adry, son ami, dont toute la vie fut consacrée à des études sur la fable et les fabulistes: malgré leurs soins, cette notice étoit bien peu considérable, lorsque M. Grosley la transmit à un homme non moins recommandable par ses qualités personnelles que par les grandes dignités dont il fut revêtu dans l'état. L'étendue de ses connoissances devoit faire espérer un prompt accroissement à cette collection : elle devint, en effet, si nom

* M. de Foncemagne, de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, né en 1694, mort en 1779.

2 Cette dame, auparavant madame Mazade, avoit beaucoup de lecture, entendoit le grec, le latin et l'italien: elle préféroit sagement les plaisirs de l'étude à la gloire des succès littéraires. (Note de M. le cardinal de Loménie.)

3 P. Grosley, homme probe, patriote éclairé, connu par le tableau de Londres, par des observations spirituelles sur l'Italie, etc., accrut autant par son érudition que par son dévouement à ses princes légitimes, la gloire d'une ville que les frères Pithou avoient également illustrée sous ces deux rapports. 4 J'appellerai, par la suite, de l'injustice avec laquelle les poètes de la langue d'oil ont été sacrifiés aux troubadours du midi de la France, lorsque ceux-ci ne sont pourtant aux autres que ce qu'un peintre de genre est à un peintre d'histoire : j'espère que l'on me permettra de dire à présent un mot sur la bonhomie endémique aux habitants de la Champagne, qualité qui n'a pas cessé de s'allier chez eux à un mérite supérieur, et qui leur donna souvent une malice d'autant plus piquante qu'elle fut toujours exempte de fiel. Trente ans après la mort de La Fontaine, à vingt lieues de sa ville natale,

breuse que l'on crut terminées des recherches qui ne forment que la plus petite partie de celles dont j'offre aujourd'hui le

résultat.

En 1795, cette collection fut connue, dans l'état où elle étoit, par les leçons de M. Sélis au collège de France. Dès lors j'en avois reconnu l'imperfection, que mon père s'efforçoit de diminuer en en remplissant les nombreuses lacunes: de mon côté, heureux de consacrer à la culture des lettres le peu de loisir que laisse l'étude des sciences exactes, j'ajoutois quelques matériaux à ce dépôt formé par les hommes illustres qui s'en étoient occupés.

Devenu possesseur du fruit de leurs nombreux travaux, je crus devoir consulter plusieurs littérateurs distingués, sur les moyens de rendre utiles au monde savant les richesses renfermées dans les manuscrits que j'avois entre les mains. Tous me conseilloient de les publier; mais tous s'accordoient sur la nécessité de rendre cette collection aussi complète qu'il seroit en mon pouvoir de le faire. Ils ne me recommandèrent pas moins d'en éloigner tout ce que j'y trouverois de défectueux ou de superflu. Persuadé que le premier mérite d'un compilateur étoit une scrupuleuse fidélité, j'osai me charger d'une entreprise aussi longue que difficile; j'ai lu, j'ai relu plus d'une fois un grand nombre d'ouvrages; j'ai souvent

naquit P. Bayen. Dans une carrière toute différente, il montra la même simplicité, la même candeur, le même désintéressement que le fabuliste. A un génie aussi exact qu'élevé, il sut joindre et la bonhomie et l'innocente malignité de son compatriote; mais ce qui rapproche ces deux hommes si différents d'ailleurs, c'est une profonde connoissance des secrets du cœur humain. Dans des circonstances plus difficiles, il ne montra pas moins de fermeté que l'ami de Foucquet. L'étude des sciences physiques n'excluoit pas de son esprit l'érudition et un goût littéraire très-délicat. Sa conversation toujours utile, toujours agréable, laissoit à peine reconnoître le penseur profond : avec des mœurs pures, conteur non moins charmant, ses tableaux plus exacts n'avoient pas un coloris moins brillant, moins vrai. Peut-être oubliera-t-on, peut-être a-t-on oublié déjà les services qu'il rendit à la France, lors de la prise de Port-Mahon; et à Paris, qu'il enrichit par les bacs, les machines des maraichers, celle du port Saint-Nicolas, etc.; son style, habituellement pittoresque, ne s'adressoit qu'à l'oreille de l'amitié; mais ceux qui ont eu le bonheur de l'entendre, peuvent-ils lire une fable de La Fontaine, sans se rappeler le bon bomme de Châlons.

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