FABLE XV. —(75.) Le Loup, la Chèvre et le Chevreau. La bique allant remplir sa traînante mamelle, Ferma sa porte au loquet, La bique, comme on peut croire, Dès qu'il la voit partie, il contrefait son ton, Il demande qu'on ouvre, en disant, Foin du loup! Le biquet soupçonneux par la fente regarde : Où seroit le biquet, s'il eût ajouté foi Au mot du guet, que, de fortune, Deux sûretés valent mieux qu'une; Et le trop en cela ne fut jamais perdu. GRECS. ES.-Camer., 206. LATINS. Phædr., App. Burm., 27; Rom., 29; Rom. Nil., 61; Galfr., 29; P. Cand., 79. FRANCAIS. Mar. de France, 90; Ysop. 1, 29; Ysop. II, 40; R. Gobin.; Guill. Haud., 135; G. Corr., 24; P. Despr., 23, 78; Bens., 27; Le Noble, 15. ITALIENS. Acc.-Zucch., 29; Tupp., 29. · ESPAGNOLS. Ysopo, 29. ALLEMANDS. Minn.-Zing., 33; H. Steinh., 29. HOLLANDAIS. Esopus, 29. Scavez-vous? Ysangrin li loups Bien vous connois au chevreller; Pour ce, vous dis qu'en l'enfant vient En ton cœur les garder ne fine: 8 Se veuls estre victoriens Con les anciens croist jonesse : 9 5 Querir viande, chercher la pâture, ce qui sert à la vie. - - Chevrelle, chevreller, imiter la voix d'une chèvre. - 3 Par saint pere, par saint Pierre. 4 Pertuis, trou, ouverture. 5 Pour voir, vraiment, pour le vrai. 6 Grant preu, grand profit. — 7 Compere, paye. – 9 Quand la jeunesse croit les avis des anciens. 8 Ne fine, ne cesse — |