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de Berry a fait remettre 400 fr. pour le bureau de charité de Mantes, et 200 fr. pour les pauvres de Rosny.

-Mmc, la duchesse d'Orléans, douairière, a été accueillie avec transport dans ses domaines en Normandie. Son trajet de Vernon aux Andelys a été un jour de fête pour les campagnes le long de la route. S. A. S. se propose de réparer l'abbaye de Saint-Jacques aux Andelys, où le feu duc de Penthievre, son père, établit, en 1780, un magnifique hôpital. Mme, la duchesse est arrivée, le 22, à Eu, et y a été reçue avec les honneurs dus à son rang.

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M. le duc de Luxembourg et M. le maréchal duc de Raguse entrent en service auprès du Roi, le 1er, octobre, l'an comme capitaine des gardes, l'autre comme major général de la garde royale.

Une ordonnance du Roi convoque, pour le 20 octobre, les colléges électoraux de l'Ain, des Basses-Alpes, de la Corrèze, du Finistère, de l'Indre, des Landes, de la Loire, de la Manche, de la Moselle, de la Nièvre, de la Haute-Saône, de Seine et Marne; de Tarn et Garonne, et de la Vendée. Les colléges électoraux du Gard, du Nord, de la Sarthe, sont convoqués pour le 26. Tous ces départemens appartiennent à la seconde série, qui est renouvelée cette année, et ils ont à nommer toute leur députation. Les trois départemens du Rhône, de la Seine et des Basses-Pyrénées, ont aussi à compléter leur députation, à cause de la mort d'un de leurs députés. Leurs colléges électoraux se réuniront, les deux premiers le 26, et le dernier le 20.

S. M. a fait remise au département de la Moselle d'une dette de 260,000 fr. qu'il avoit contractée envers le trésor. Le Roi accorde en outre à ce département un secours de 200,000 fr. pour payer les dettes de l'invasion.

Par une ordonnance du Roi, les préfets désigneront chaque année dans les conseils-généraux et d'arrondissement les membres du conseil de révision pour le recrutement de l'armée.

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Le Roi a accordé des lettres de grâce à Charles Monier, condamné à mort, le 20 décembre 1816, pour le complot contre Vincennes. Ces lettres ont été entérinées, le 25, à l'audience de la cour royale. Il est fait remise à Monier du surplus de la détention qu'il avoit à subir par suite de la commutation de sa peine; mais il sera conduit dans un port,

et détenu jusqu'à ce qu'il s'embarque pour le Sénégal, et il lui est défendu de revenir en Europe, à peine d'être traité comme les bannis qui ont enfreint leur ban.

- Le tribunal de police correctionnelle a condamné à trois mois de prison et à 2000 fr. d'amende, Barthelemi Desplaces, rentier, comme coupable de s'être livré à l'usure. Il paroît qu'après le départ des troupes étrangères, le service de la place de Paris sera fait par la garde royale, et que les légions de la ligne seront chargées des garnisons des places frontières.

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Il a été alloué à M. Lemot, pour la statue de Henri IV, une somme de 337,860 fr, Ce qui ne paroîtra pas exorbitant si on sait le prix qu'ont coûté les plus célèbres statues exécutées dans le dernier siècle. La statue de Louis XV, par Bouchardon, a coûte 1,600,000 fr. à la ville de Paris. Celle de Frédéric V, à Copenhague, coûta 2,800,000 fr. M. Falconet reçut pour celle de Pierre-le-Grand, à Pétersbourg, 375,000 fr., et l'on s'étoit chargé de lui fournir les matériaux et ouvriers, au lieu que M. Lemot, dans son marché, étoit chargé des opérations de moulage, de fonte et de ciselage.

-Le pont de Chatou, que le gouvernement a fait construire pour remplacer celui qui avoit été détruit pendant les cent jours, vient d'être livré à la circulation.

Un incendie a consumé soixante-sept bâtimens dans le village de Chadrat (Puy de Dôme); quarante-neuf familles ont perdu leur récolte et leur mobilier. Deux enfans ont péri. La perte est évaluée à 300,000 fr. Un autre incendie a eu lieu à Loupmont, dans le département de la Meuse; une maison a été consumée, et deux autres endommagées.

L'école des mineurs établie à Saint-Etienne, en 1816, vient de terminer sa première année scolaire par une distribution de prix, à laquelle a présidé M. de Monneville, préfet de la Loire.

Dans la nuit du 8 au 9 juin dernier, on avoit volé un saint-ciboire dans l'église de Mauléon (Basses-Pyrénées); le 7 septembre au matin, on a trouvé un autre ciboire, plus beau que le premier, avec le billet qui portoit: Aussitôt que j'ai pu avoir vendu une partie du froment que j'ai recueilli, je n'ai rien négligé pour réparer le crime que le besoin de substanter six enfans me porta à commettre.

M. Auguste de Saint-Hilaire, qui s'est arraché à sa famille pour aller faire, dans l'intérieur du Brésil, des découvertes sur l'histoire naturelle, vient d'envoyer au Jardin du Roi plusieurs caisses remplies d'objets curieux. Elles renferment vingt-quatre mammiferes, cent trente oiseaux, deux cent cinquante-cinq crustacées, cinq reptiles, et des paquets de graines; la plupart de ces objets n'existoient point dans nos collections, et n'étoient pas même connus.

Il y a eu une réunion des ministres étrangers au château de Johannisberg, occupé aujourd'hui par le prince de Me ternich, ministre d'Autriche. Le prince de Hardenberg y a passé quelques jours, ainsi que le comte de Nesselrode, le prince de Wrede et d'autres ministres des puissances d'Alle

magne.

D'après les dernières nouvelles, la reine d'Angleterre étoit dans un état d'affoiblissement et d'apathie qui annonçoit sa fin prochaine.

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L'empereur de Russie est parti de Pétersbourg, le 7 septembre. Il est arrivé, le 12, à Memel; le 13, à Konigsberg, etc. Le 17 au soir, S. M. rencontra le roi de Prusse, qui étoit venu au devant d'elle. Les deux monarques firent leur entrée à Berlin, à cheval, aux acclamations de tout le peuple. L'empereur, après avoir passé trois jours dans cette capitale, en est parti, le 21, pour Weymar.

Un journal américain appelle l'attention du congrès sur la conduite des chefs du nouvel établissement de Texer, et croit qu'on feroit bien de prendre des précautions contre eux, comme on en prit, l'année dernière, contre les pirates qui s'étoient établis à Galveston.

LIVRE NOUVEAU.

Galerie de Littérature, de Législation et de Morale; par M. Grouard (1).

Il n'est personne, parmi ceux qui se livrent à l'étude, qui ne fasse des extraits de ses lectures, et qui ne prenne note de ce qui l'a frappé davantage, ou de ce qui lui a paru le plus utile pour lai-même. Mais ces extraits et ces notes, on les

(1) 3 vol. in-8°.; prix, 15 fr. et 20 fr. franc de port. A Paris, chez l'auteur; et chez Ád. Le Clere, au bureau du Journal.

garde ordinairement pour soi, et on s'abstient de livrer au public un travail que chacun peut faire aussi bien que nous. M. Grouard est bien plus communicatif. Il nous fait part de tout ce qu'il a recueilli depuis six ans, et il n'a pas voulu que nous perdissions rien des remarques qu'il a faites, des maximes qu'il a transcrites, des pensées qu'il a ramassées çà et là. Avocat et docteur en droit, il a dû naturellement diriger ses lectures vers les matières de son état, et il doit être beaucoup question dans ses extraits de jurisprudence, de code, et de tout ce qui a rapport à la législation. Aussi, quoiqu'il nous annonce une galerie de littérature, de législation et de morale, il n'y a dans ses trois volumes rien sur la littérature, et pas grand chose sur la morale. L'auteur ramène à des questions de droit les articles mêmes qui annoncent un autre sujet. Ainsi, dans le chapitre sur la société, il ne considère la société qu'en homme de loi, Nous ne sommes pas assez exercés sur ces matières pour décider si M. Grouard les a bien approfondies. Tout ce que nous pouvons faire de mieux, c'est de nous borner à parler des chapitres qui traitent d'autre chose. Celui sur le christianisme est presque le seul qui se rapporte directement à la religion. Il annonce un homme nourri dans le respect de la religion, et convaincu de sa nécessité. Sous ce rapport, nous devons rendre justice à M. Grouard. Dans le chapitre sur l'honneur, nous ne savons s'il n'a pas trop accordé de pouvoir à ce mobile : nous n'avons que trop souvent vu des gens d'honneur, ou qui du moins parloient beaucoup de leur honneur, tout en faisant des choses très-peu honorables. Dans l'article morale, il ne fait peut-être pas non plus sentir assez que la morale a besoin d'être appuyée sur la religion, et que sans cela ses principes sont souvent peu sûrs, et son application incertaine et difficile.

Nous n'insisterons pas davantage sur cet ouvrage, qui intéressera sans doute davantage les personnes livrées, par état ou par goût, à l'étude du droit. Nous avons vu avec plaisir que l'auteur reconnoît les inconvéniens de certaines lois qui portent encore l'empreinte des temps où elles furent rendues. 11 remarque aussi dans le code quelques lacunes qu'une légis lation prévoyante remplira peu à peu. Il s'étonne, par exemple, que l'on n'ait rien statué sur le duel, surtout dans cerLaines circonstances où il peut se montrer sous des formes plus hideuses et plus barbares encore. En général, les vues de l'au teur nous ont paru celles d'une ame droite et honnête,

(Samedi 3 octobre 1818.)

(No. 433).

Sur les causes de la suppression des Jésuites
Clément XIV.

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PREMIER ARTICLE.

Dernièrement un écrivain, qui n'aime pas les Jé- 5 suites, et qui applaudit à leur destruction, a cité C. comme une pièce victorieuse contre eux, une lettre du cardinal de Beruis au duc d'Aiguillon, en date du 16 mars 177t. Dans cette lettre, le cardinal rend compte des motifs qu'a eus, selon lui, le Pape d'éteindre la société. C'est-là, nous dit-on, une preuve décisive, et qui ne souffre aucune réplique; on nous défie d'y rien opposer, et on nous reproche sévèrement de n'avoir fait aucune mention dans nos Mémoires d'une dépêche qui jette un si grand jour sur les motifs qu'a eus Clement XIV dans l'acte par lequel il a signalé son pontificat. On nous renvoie au Journal de Correspondance et de l'oyages de l'abbé Clément (1), où la lettre se trouve, et qui offre aussi quelques renseignemens sur la suppression des Jésuites, et sur ses causes. Nous connoissions de reste ce Journal; nous avons l'avantage de le posséder dans notre bibliothèque, et nous l'avons cité dans nos Mémoires. Puisqu'on invoque cette autorité, nous allons y recourir aussi, et présenter des extraits de ce Journal, où l'on verra se soulever une partie du voile qui couvre les moyens

(1) Journal de Correspondan e et de Voyages d'Italie et d'Espagne pour la paix de l'Eglise, en 1758, 1765 et 1769; par M. Clément. A Paris, chez Longuet, 1802; 3 vol in-8°. L'auteur est Augustin-Jean-Charles Clément, trésorier de l'église d'Auxerre, évêque constitutionnel de Seine et Oise en 1797, mort le 15 mai 1804 Il avoit fait plusieurs fois le voyage de Hollande pour y visiter les jansenistes de ce pays, et il étoit lié avec les ennemis du saint Siége, en Italie et ailleurs. Il signala son épiscopat constitutionnel par les innovations les plus absurdes, et se rendit ridicule aux yeux des siens mêmes par ses petitesses et ses bizarreries. Il a laissé, dit-on, une correspondance

Tome XVII. L'Ami de la Religion et du Roi. Q

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