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faite par des docteurs de la synagogue, revêtus de toute l'autorité requise, au commencement du troisième siècle avant la naissance de NotreSeigneur c'est-à-dire, quand ils n'avaient encore aucun intérêt de toucher aux prophéties.

Dans les nombreuses leçons divergentes des deux textes, le grec m'ayant presque toujours paru le plus correct, j'entrepris de restituer le texte original sur ce dernier qui a visiblement servi de type aux autres traductions orientales, notamment à la syriaque. Il est encore à remarquer que presque partout où le nouveau testament en citant l'ancien s'écarte de l'hébreu, il se trouve conforme aux septante. Comme, Gen. 1; 24. Matth. 19; 5. -Marc 10; 8.1. Cor. 6; 16. - Ephes. 5; 31.-Gen. 12; 1. Act. 7; 3.-Gen. 47; 31. -Hebr. 11; 21.-Deut. 6; 13. Matth. 4. 10.-Luc 4; 8. et ailleurs.

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Apostoli consonant, dit saint Irénée (contra hæres l. 3. cap. 25.) prædictæ interpretationi (des LXX) et interpretatio consonat Apostolorum traditioni.

Cette conformité du N. T. avec les LXX est également attestée par Origènes (Ep. ad Rom. c. 15.) et saint Cyrille Jérusalémite, catéch. 4. On en voit des exemples jusque dans l'épître

aux Hébreux de Saint-Paul qui ne pouvait point ignorer que ceux à qui il s'adressait connaissaient le texte aussi bien que lui.

Ce qui milite le plus en faveur du texte grec, c'est que Saint Jérôme qui a corrigé l'ancienne Vulgate sur l'hébreu et le chaldéen, (46) langues qu'il avait étudiées sous des maîtres hébreux, saint Jérôme dont la traduction obtint le suffrage des juifs mêmes, ainsi que l'atteste Saint-Augustin (De Doctrina christianâ, l. 8. c. 5), s'accorde beaucoup plus avec le grec qu'avec l'hébreu actuel. Et ce qui achève de prouver que du temps de ce docteur de l'Église, le texte hébreu était autre qu'à présent, c'est l'espèce de défi qu'il porte à ses adversaires d'indiquer un passage quelconque du grec qui ne se trouve dans. l'original.

Emuli nostri doceant, assumpta aliqua de septuaginta testimonia, quæ non sunt in Hebræorum litteris (Quest. hebr. sur la Gen).

J'étais déjà bien avancé dans ce travail, lorsqu'à ma grande joie je lus dans la préface de Saint-Jérome sur les quatre Évangélistes, qu'il regardait les septante, comme la sauve-garde et le boulevard de l'intégrité des divines Ecritures: Post Septuaginta, dit-il, nihil in sacris litteris potest immutari, vel perverti,

quin eorum translatione omnis fraus et dolus patefiat. Tel est aussi le sentiment de SaintHilaire (sur le ps. 2. et sur le ps. 131, no 24).

Dans les premiers siècles du Christianisme, plusieurs Églises éclairées, d'accord en cela avée les rabbins (Talmud, traités Meguilla, fol. ġ recto;-Sopherim. ch. 1 § 8.-Livre Iohhacin, pag. 157, édition d'Amsterdam; -Livre MeorGnenaim, partie Hadrat-Zekenim ; — Philon, Vie de Moise, l. 2.- - Joseph, Antiquités l. 12), tenaient la version grecque pour inspirée par le Saint-Esprit (47).

Pendant que j'étais ainsi occupé de cet oùvrage, un grand Rabbin qui n'en augurait probablement pas un résultat favorable pour le pharisaïsme, vint me trouver pour le voir je lui communiquai un cahier de leçons assez curieuses que j'avais déjà restituées. Après en ávoir pris connaissance, il m'enjoignit d'y renoncer, me menaçant de censurer mon livre en hébreu, en italien et en français ; j'opposai à cette intimation polyglotte un silence absolu, et je me livrai à mon travail avec plus d'ardeur que jamais.

Le Pentateuque, qui ne tarda pas à être achevé, obtint, grâce à Dieu, le suffrage des principaux philologues de la Capitale, et surtout celui du célèbre Orientaliste, dont la

France a droit de s'enorgueillir. Après avoir examiné avec moimon Texte restitué, il daigna en accepter la dédicace, et le recommander vivement à Monseigneur le Ministre de l'Intérieur, pour les moyens de l'impression, comme un ouvrage remarquable et digne de l'attention d'un homme d'État aussi distingué (48).

De cette occupation résulta pour moi et pour mes enfans, un bonheur inappréciable. Dans cet examen attentif du texte, où pour la première fois de ma vie, je m'étais mis hors de page des commentaires rabbiniques, je vis clairement que toutes les prophéties ne forment, si j'ose m'exprimer ainsi, qu'un grand cercle de la circonférence de quatre mille ans, dont tous les rayons aboutissent au centre commun qui n'est, et ne peut être, que N. S. Jésus-Christ. Le Rédempteur du genre humain coupable depuis le péché d'Adam, tel est l'objet et l'unique but de toutes les prophéties (49) qui concoururent à nous le signaler de manière à ne pouvoir pas le méconnaître. Elles forment dans leur ensemble, le tableau le plus parfait. Les prophètes les plus anciens en tracent la première esquisse; à mesure qu'ils se succèdent, ils achèvent les traits laissés imparfaits par leurs devanciers. Plus ils approchent de l'évènement, plus leurs couleurs s'animent; et

quand le tableau est terminé, les artistes disparaissent. Le dernier, en se retirant, a soin d'indiquer le personnage qui doit en lever le voile, « Voici que je vous envoie, dit-il au › nom de l'Éternel, Élie le Prophète (JeanBaptiste) avant que vienne le jour grand et redoutable du Seigneur. (Malachie 3; 33.)

D

Enfin la fille de Sion s'est réjouie (Zacharie 9; 9). Les temps sont accomplis. La femme frappée d'anathême sous l'ancienne loi (50), pour avoir introduit le péché dans le monde, devient le premier ressort de l'œuvre de la rédemption, et elle est réintégrée dans tous ses droits par la loi nouvelle. Le grand sacrifice. ferme la série de tous les autres qui le figuraient. La généalogie du fils de David, ce désiré des nations, est connue, et le peuple jaloux de la conservation du moindre iota de ses livres, laisse confondre ses tribus, distinctes jusqu'àlors. Lui-même, unique favori de Dieu, depuis les patriarches (Exod. 19; 5, 6. — Levit. 20; 26.-Deut.7; 6. 14; 2. 26; 18.-1. Reg. 8; 53.Ps. 135; 4.), se perd bientôt dans les flots des nations, lesquelles, en accomplissement des prophéties, refluent vers la montagne de Dieu, (Is. 2; 2, 3.) pour adorer avec lui la croix du Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob.

Une seule portion de nos pères, les phari

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