Le travail de M. Félix de Verneilh sur les villes bâties en France au moyen âge a porté ses fruits. On y a vu que le vrai moyen âge aimait la régularité et le confortable, au moins autant qu'aujourd'hui, et que les ingénieurs d'alors avaient même plus de bon sens que nos contemporains. Nous avons le droit d'affirmer que cette série d'articles a été une révélation, et nous voyons journellement des personnes « tomber de leur haut », quand on leur montre la ville de Montpazier, ce type vraiment extraordinaire d'une régularité absolue. M. Henry Parker, d'Oxford, éditeur de deux beaux volumes sur l'architecture domestique, et qui s'intéresse vivement à l'architecture civile et à la construction des villes anciennes, nous avait assuré, il y a quelque temps, qu'on ne trouvait pas en Angleterre de villes contemporaines des nôtres, ou que les villes anciennes n'y avaient pas la régularité de celles de Libourne, de Montpazier, de Molières, etc., bâties sous la domination anglaise. Jusqu'alors des recherches assez suivies n'avaient rien fait découvrir de ce genre à M. Parker. Ce sera donc avec bonheur que le savant archéologue d'Oxford trouvera dans l'article suivant de notre ami, M. Henry Longueville-Jones, la description et le plan de trois villes anglaises, au pays de Galles, bâties au XII siècle, avec leurs châteaux qui existent encore, sous le règne du grand Édouard Ier, le même qui a fait construire dans notre Aquitaine ces villes curieuses dont M. de Verneilh nous a parlé. Nous pensons que M. Longueville-Jones, M. Parker, ou d'autres archéologues anglais, trouveront encore des villes semblables et voudront bien nous les signaler. Entre autres services que les « Annales Archéologiques» auront pu rendre, il faut noter cette glorification, très-inattendue, de