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q) Les voiles des anges.

Au-dessous des paradis est un espace où règne la clarté du soleil et que ferment 70 000 voiles; au-dessous, un espace où règne la clarté de la lune, fermé par 70 000 voiles; au-dessous, un espace de ténèbres et 70 000 voiles encore; ces voiles désignent des espèces d'anges (Ma'rifet N.).

r) La mer gonflée. Cette mer et les cinq suivantes viennent au-dessous des voiles; elles sont les symboles des trésors de Dieu, dit le Maʼrifet Nâmeh, sans autre explication. La mer gonflée est évoquée par le Coran (LII, 6), et Béïdawi en donne ce commentaire : la mer gonflée, c'est-à-dire pleine, c'est celle qui entoure ou qui flambe, d'après cette parole de Dieu : quand les mers bouillonneront (Coran, LXXXI, 6). On rapporte qu'au jour de la résurrection Dieu changera les mers en feu pour en remplir la géhenne. Ou bien encore le mot exprime le mélange combustible de foin, de paille, etc. (Béïdâwi, II. 288). Ce commentaire s'accorde assez mal avec la courte glose du Maʼrifet. s) La mer étalée.

1) La mer de la subsistance partagée.

u) La mer des grâces.

v) La mer du Seigneur.

x) La mer de ce qui vit.

y) L'essence du jour.

) L'essence de la nuit.

Ces deux essences, lumineuse et obscure, sont placées au-dessus des cieux; elles sont gouvernées par des anges qui tantòl les dispersent sur le monde et tantôt les tiennent concentrées; et les mouvements de ces anges concordent avec ceux des anges qui gouvernent le soleil. la lune et les étoiles (d'après le Ma'rifet N.).

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aa) Les sept cieux qu'il ne faut pas confondre avec les paradis - se rapportent aux notions astronomiques, au lieu que les paradis appartiennent aux conceptions religieuses. - Coran, LXXI, 14: «.Dieu a créé les sept cieux posés par couches s'enveloppant les unes les autres. » Dans le texte du Maʼrifet, le côté scientifique fait défaut, et l'on n'y trouve guère que des listes de pierres précieuses, d'esprits célestes, de mesures fantastiques et autres indications de la même valeur. Les cieux, dit cet ouvrage, placés au-dessous des mers que nous venons de citer, sont pleins d'anges, lesquels ont dans chaque ciel des formes différentes. Ils ont la figure de vieillards dans le septième ciel, de jeunes garçons dans le sixième, de houris ou nymphes dans le cinquième, de génies ou djinn dans le quatrième, d'aigles dans le troisième, de chameaux dans le deuxième, de bœufs dans le premier. Le septième ciel est de rubis, le sixième de perles, le cinquième d'or rouge, quatrième d'argent blanc, le troisième de topaze, le deuxième de rubis, le premier d'émeraude.

le

les

ba) La maison peuplée. - Voir Coran, LII, 4. Béïdâwi en donne ce commentaire : la maison peuplée, c'est-à-dire la Ka'ba, qui est fréquentée par pèlerins, les voyageurs, les marchands. Elle est dans le quatrième ciel, et

elle est habitée par de nombreuses troupes d'anges. Ce nom, ajoute Béïdàwi, peut encore s'entendre du cœur du croyant, habité par la science et les intentions pures. Mais ce dernier sens ne saurait nous convenir. Les auteurs transportent donc dans le quatrième ciel la Ka'ba, qui est en réalité à la Mecque, comme ils ont transporté dans le paradis l'étendard sacré, qui est en fait à Constantinople. Il y a là une sorte de métaphore d'un genre spécial. ca) Le soleil. Il est mal placé sur la figure.

da) La mer couverte.

Elle est placée entre les cieux et la terre, ainsi que

les deux articles qui suivent.

ea) Montagnes de neige et de frimas.

fa) Brouillards et nuées. ga) La mer circulaire.

Ici commencent entre les cieux, les mers et les terres des confusions que nous n'essaierons pas de démêler. Nous donnerons quelques notes extraites du Ma'rifet à l'article ja.

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ha) La Ka'ba honorée. - Voici la Ka'ba occupant le centre du monde. Nous avons vu, il y a un instant, que les commentateurs interprétaient la maison peuplée par la Ka'ba. Nous ne nous arrêterons pas à cette difficulté. ia) Le mont Qaf óu Caucase. Le Caucase est plus souvent appelé Qabq. ja) Lieu occupé par l'ange qui porte les sept terres. Nous avons parlé des sept cieux, il y a aussi sept terres et sept mers; ces dernières ne sont pas toutes indiquées sur la figure. En voici l'énumération : 1o la mer circulaire déjà citée; 2° la mer antique (?); 3° la mer sourde; 4° la mer obscure; 5o la mer de la crainte. Le nom des deux dernières n'est pas indiqué. Ces sept mers s'entourent les unes les autres; la largeur de chacune est de 500 ans; l'intervalle qui les sépare est fait de substance verte, ou de la substance du ciel. Les extrémités de la terre sont comprises entre la première mer, conçue à peu près comme un fleuve océan. Derrière la septième mer est le mont Qaf ou Caucase, divisé en huit chaînes. La largeur de chaque chaîne est de 300 ans ; la distance entre elles n'est pas révélée. Les sept cieux reposent sur les sept premières chaines comme des voûtes sur des murailles. La huitième, qui est proprement le Djebel Qâf, est dans le ciel de ce monde. Derrière le Djebel Qaf se trouve un grand serpent qui entoure toute la chaîne et qui repose sa tête sur sa queue. Les sept terres sont au milieu des sept mers, semblables à des navires qui se meuvent et qui sont ballottés par les flots. Entre deux terres consécutives, il y a un intervalle d'air de 500 ans (Ma'rifet N.).

ka) La pierre noire sorte de socle du monde.

la) Le taureau rouge. - Animal fantastique qui porte la pierre noire. Il a 40 000 têtes, autant de cornes et autant de pieds; la pierre noire est chargée sur son dos et sur ses cornes; ses pieds sont noirs. Le nom de ce taureau est liùnan (corruption de léviathan) (1).

(1) Dans la Bible, notamment dans le livre de Job), paraissent deux animaux, le Léviathan et le Béhémoth, qui sont évidemment ceux à qui nous avons affaire ici; mais la légende musulmane a donné le nom du Léviathan, qui est un monstre marin, au taureau rouge; elle aurait

ma) Le poisson dans la mer. Sous les pieds du taureau est un grand poisson, si grand que les sept mers seraient comme une goutte d'eau dans sa bouche. Ce grand poisson vit dans une mer encore plus vaste que lui, laquelle repose sur le milieu de l'enfer.

na,) La première barrière, au milieu de la figure; na,) la seconde barrière, au milieu de la figure Cf. h, ha.

oa) Endroit où il y a un peu de terre humide.

pa) Extrémité des supports du trône supérieur (`arch).

qa) Extrémité des supports du trône (Kursi).

ra) Chaussée de l'épée jetée sur le milieu de l'enfer

les âmes des bons

la franchissent en un temps plus ou moins long, quelquefois en 1000 ans. Les àmes des mauvais y périssent pour la plupart.

sa) Les sept portes de l'enfer.

ta) Les étages de l'enfer il y en a sept tandis qu'il y en a huit au paradis. C'est un symbole de la croyance au plus grand nombre des élus, généralement admise dans l'islam.

ua, Le bas de la figure et la première barrière; ua,) le bas de la figure et la seconde barrière. Cf. h et na.

vá) La vallée du malheur.

xa) L'arbre zaqqùm.- Béïdâwi en donne cette explication : C'est un arbre dont les fruits servent de nourriture aux habitants du feu. Ce qu'est la volupté pour les habitants du paradis, variable avec le degré occupé par chacun d'eux, et dépassant tout ce que l'on peut comprendre, cette nourriture l'est pour les habitants de l'enfer. C'est aussi le nom d'un arbre à petit feuillage, amer et de mauvaise odeur, qui croit à la Mecque. L'arbre infernal a tiré son nom de celui-ci (Béïdâwi, II, 162). On dit aussi que les fruits du zaqqum ressemblent à des têtes de démon, ce qui l'a fait appeler « l'arbre oléandre ».

ya) La chaudière de goudron. En voici encore l'explication d'après Béïdawi: Ce goudron est ce qui suinte de l'arbre abhal; on le cuit et on le donne comme nourriture aux chameaux galeux; il fait tomber la gale à cause de son âcreté. Il est noir, il a une odeur fétide et il est très facilement inflammable. On en enduit le corps des damnés, et cet enduit leur fait comme une tunique qui les afflige à la fois des brûlures du goudron, de sa couleur affreuse, de son odeur infecte, en même temps que le feu court rapidement sous leur peau. Il faut remarquer que la différence du supplice du goudron pour deux damnés est comme la différence du supplice du feu. On admet que ce goudron est l'image des propriétés mauvaises et des états douloureux de l'âme damnée, de toutes les peines et de toutes les souffrances dont elle est enveloppée (Béïdawi, I, 486).

za). Le puits du vallon, bir giyâ. Le mot geïa, vallon, est hébreu. — C'est le puits qui atteint le fond de tout.

dû le donner au poisson, et appliquer au taureau celui du Béhémoth qui est quelque bœuf

monstrueux.

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Beaucoup de détails de la première figure sont répétés dans la seconde. Ils y sont désignés par les mêmes lettres. Les détails de la seconde qui ne sont pas dans la premiere sont désignés par des majuscules.

SCIENCES RELIGIEUSES (2 Sect.)

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A, Le puits du prophète. A, Les gobelets, dans lesquels les élus boivent de l'eau du puits. C'est une image de la félicité du paradis. Voir L. Gautier, La Perle précieuse, p. 70.

B. Figure de l'a'râf, endroit où sont les fous et les enfants des polytheistes morts en bas âge. L'a'raf est donc les limbes de la théologie musulmane. Voir Coran, sourate el aʼraf.

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C. Le feu qui entoure ceux qui sont dans le lieu de rassemblement el mahchir.

D. Terre du rassemblement

jugement.

où sont rassemblés les hommes pour le

E. Chemin qui mène à la chaussée de l'épée.

F1 La montée. F2 La partie horizontale. F, La descente.

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G. Le chemin du paradis, - après qu'on a passé le pont.
H. Le soleil.

I. Les chaires des prophètes.

J. Le lieu honoré, — place de Dieu pendant le jugement.

K. La balance des actions.

L. Les sièges des docteurs.

M. Les feuillets sur lesquels sont inscrites les actions.

Tout ce groupe de figures a trait aux événements du jugement dernier, dont La Perle précieuse donne le récit détaillé.

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