trine est aujourd'hui en contradiction ouverte avec l'enseignement catholique. Pour ne parler que de ses opinions sur la nature de la charité, il est manifeste qu'elles sont universellement abandonnées. Ainsi, dans leurs longues discussions, au sujet du quiétisme, Bossuet et Fénelon apportèrent l'un et l'autre leurs erreurs et leurs passions. « Les hommes, disait avec raison l'évêque de Meaux, ont leurs défauts humains »; mais les défauts n'aident pas à la gloire et ils ont laissé quelques ombres autour de ces deux noms illustres. CONCLUSIONS GÉNÉRALES. PREMIÈRE PARTIE. LA QUESTION HISTORIQUE. I. Mme Guyon fut cause de la discussion qui eut lieu entre Bossuet et Fénelon. II. Bossuet se fit provocateur en voulant exiger de Fénelon une approbation écrite des Etats d'oraison. III. Fénelon se soumit sincèrement et sans réserve à la décision du Saint-Siége. DEUXIÈME PARTIE. LA QUESTION THÉOLOGIQUE. I. Fénelon n'est point exempt du reproche de quiétisme. II. Ses erreurs condamnées peuvent se réduire à quatre principales, à savoir: 1° sur l'état habituel de pur amour; 2° sur le sacrifice absolu du bonheur éternel; 3° sur l'indifférence pour les pratiques de la vertu dans l'état de pur amour; 4° sur l'état des âmes contemplatives perdant la vue distincte et réfléchie de Jésus-Christ. III. Le Saint-Siége a laissé les opinions libres sur certaines difficultés qui regardent: 1° la nature de la charité; 2o la nature de l'oraison ou contemplation passive; 3o l'état de perfection appelé par les mystiques : vie unitive; 4° les épreuves ou les tentations de l'état passif. TROISIÈME PARTIE. LA QUESTION PHILOSOPHIQUE. I. Fénelon est supérieur à Bossuet dans la discussion des motifs du pur amour. II. La psychologie rationnelle établit la possibilité des actes de l'amour désintéressé. |