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Le but principal de cette Société est de faire connaître et apprécier équitablement les sources de la littérature et de l'histoire israélite;

De faire reconquérir à l'éloquence sacrée l'influence qu'elle exerçait autrefois ;

De stimuler ainsi le mouvement littéraire israélite, et de répandre autant que possible les idées enfantées par ce travail intellectuel dans le commerce général des esprits.

Moyennant une souscription annuelle de dix francs, les membres de la Société recevront chaque année au moins deux volumes in-8°, publiés sous la direction du comité.

On souscrit à Paris : chez M. Erlanger, 8, rue des Vosges; MM. Michel Lévy frères, éditeurs, 2 bis, rue Vivienne, et 15, boulevard des Italiens, à la librairie nouvelle;

Au bureau des Archives israélites, boulevard Beaumarchais, 44.

On souscrit aussi par lettres, chez M. Ad. Franck, 77, boulevard Saint-Michel ;

M. Hippolyte Rodrigues, 12, rue de la Victoire.

PRÉFACE.

Au milieu d'une crise sociale, diversement appréciée, une passion, la plus noble de toutes, la passion du vrai, a pénétré l'humanité.

Cette passion, germe d'un monde meilleur, a rapidement développé l'esprit critique et l'esprit scientifique.

A ce point que l'indépendance de la science semble acquise, que les légendes et les croyances irréfléchies semblent détruites, que l'histoire semble réédifiée et ses enseignements déduits; que la religion semble remise dans

sa voie spiritualiste, moralisante, scientifique

et progressive;

que les lois naturelles du

monde physique et du monde moral semblent fixées, et qu'une ère nouvelle semble inau

gurée.

Toutefois, de ce monde nouveau, l'étoile du matin est, hélas, seule apparue.

Bien des préjugés, passés à l'état d'axiomes, - bien des idées creuses, passées à l'état d'idées profondes, bien des phrases toutes faites, passées à l'état de paroles d'Évangile,

restent à détruire et restent aussi à dénoncer.

Une de ces phrases ayant été prononcée du haut de la tribune française, par un ministre éminent et ami du progrès, j'ai cru devoir protester de la manière suivante :

LETTRE A. M. DURUY

MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE.

<< Paris, 20 mars 1867.

<< Monsieur le Ministre,

« Votre éloquent et savant discours du 2 mars contient une phrase qui pourrait appuyer de votre autorité le préjugé qui attribue au christianisme la révélation d'une vertu, d'une charité ou d'une morale inconnue aux religions qui l'ont précédé dans l'humanité.

« L'honorabilité de votre caractère, la valeur scientifique de votre parole ne permettent pas, Monsieur le Ministre, de laisser passer sans protestation une telle assertion.

« Vous avez dit, à propos de la morale purement humaine et de la morale chrétienne :

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