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dans le moule de potée, & fondus par la cuiffon, de même que les cires de la figure, laiffent dans le moule de potée, des canaux qui fervent à donner une iffue libre à l'air renfermé dans l'efpace qu'occupoient les cires; parceque cet air étant comprimé par la defcente du métal, ne manqueroit pas, fans cette précaution, de rompre le moule, ou d'empêcher la réuffite de la fonte. EVENTS, fe dit en termes de Fondeurs en fable de petits canaux vides, par , par où l'air contenu dans les moules, peut fortir à mesure que le métal fondu en prend la place.

EVENTS, fe dit en termes de Rafine

rie, des conduits ménagés dans les fournaux, pour donner issue aux fumées. EVENT, fe.dit en termes de Commerce, de ce qui eft donné par les auneurs, audelà de la jufte mefure, dans l'aunage des étoffes de laine. Le réglement des Manufactures, du mois d'Août 1669, veur que les auneurs mefurent les étof. fes, bois à bois, & fans évent:

La première fyllabe eft brève & la feconde moyenne au fingulier; mais celle-ci eft longue au pluriel. ÉVENTAIL; fubftantif mafculin. Flabellum. Inftrument dont on fe fert

pour s'éventer.

La coutume de porter des éventails eft venu de l'orient, où l'on fe fert de grands éventails de plu mes pour fe garantir du chaud & des mouches préfentement ce qu'on appelle en France, & pref que par toute l'europe, un éventail, eft une peau très-mince ou un morceau de papier, de taffetas, ou d'autre étoffe légère, taillé en demi cercle, & monté fur plufieurs

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flèches ou petits bâtons très-minces, de bois, d'ivoire, d'écaille de tortue, de baleine ou de rofeau.

Les éventails fe font à double ou à fimple papier. Quand le papier eft fimple, on colle les flèches de la monture du côté le moins orné de peinture: lorfqu'il eft double, on les fait entrer entre les deux papiers déjà collés ensemble, en se fervant d'une espèce de longue aiguille de laiton, qu'on appelle une Jonde. Avant de placer les flèches, (ce qu'on appelle monter un éventail) on en plie le papier de façon que le pliage s'en faffe alternativement en dedans & en dehors. C'est dans le milieu de chaque pli, qui a envi ron demi pouce de large, que fe placent & le collent les flèches.

Le papier dont on fe fert le plus ordinairement pour couvrir les éventails,eft celui que dans le commer ce de papeterie, on appelle papier à la ferpente. Les ornemens dépendent du prix qu'on y veut mettre, du génie de l'éventaillifte, ou du goût de celui qui commande les

éventails.

Les flèches qu'on nomme affez ordinairement, bâtons de l'éventail, font toutes réunies par le bout d'en bas & enfilées dans une petite bran che de métal, que l'on rive des deux côtés. Les deux flèches des extrémités font beaucoup plus fortes que les autres, & font collées fur le papier, qu'elles couvrent entièrement quand l'éventail eft fermé : elles font ornées fuivant la beauté & le prix de l'éventail.

Les flèches font ordinairement au nombre de vingt-deux, elles fervent à ouvrir & à fermer l'éventail; & le bout par où elles fe joignent en eft comme le manche pour le tenir. Les éventails dont il fe fait la plus gran

de

de confommation font les médiocres; ils fe peignent ordinairement fur des fonds argentés avec des feuilles d'argent fin, battu & préparé par

les batteurs d'or. Les autres fonds qu'on appelle des pluies, le font avec de la poudre d'or ou d'argent faux;

ce font les moindres.

On fe fert pour appliquer les feuilles d'argent fur le papier, de ce que les éventailliftes appellent la drogue de la compofition, de laquelle ils font un grand mystère; quoiqu'il femble néanmoins qu'elle ne foit compofée que de gomme, de fucre candi, & d'un peu de miel, fondus dans l'eau commune, mêlée d'un peu d'eau-de-vie.

La drogue fe met avec une petite éponge; & lorfque les feuilles d'argent font placées deffus, on les appuye légèrement avec le preffoir qui n'eft qu'une pelote de linge fin remplie de coton. Si l'on emploie des feuilles d'or, on les applique

de même.

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Lorfque la drogue eft bien feche, on porte les feuilles aux batteurs, qui font ou des relieurs, ou des papetiers, qui les battent fur la pierre avec le marteau, de la même manière que les livres & papiers. Cette opération brunit l'or & l'argent, & leur donne autant d'éclat que fi le bruniffoir y avoir pallé.

Les montures des éventails fe font par les maîtres tabletiers; mais ce font les évantailliftes qui plient & qui montent les éventails. Il vient des montures de la Chine qui font les plus eftimées de toutes, mais qui, à caufe de leur prix, ne fervent qu'aux plus beaux ouvrages. On fait à Paris des éventails depuis un très-bas prix jufqu'à trente, quarante & cent piftoles la pièce.

On dit en termes de Jardinage,
Tome X.

tailler un arbre en éventail; pour dire, lui donner la forme d'un éventail.

ÉVENTAILLISTE; fubstantif masculin. Ouvrier qui fait, qui monte les éventails.

La communauté des Maîtres Évantailliftes de Paris, eft compofée de cent trente Maîtres, dont les affaires font commises aux foins de quatre Jurés élûs par la communauté,

On ne peut être reçu Maître fans avoir fait quatre ans d'apprentiffage, & le chef-d'œuvre: mais les fils de Maîtres & les compagnons qui époufent des veuves ou des filles de Maître, font difpenfés de ce chef

d'œuvre.

ÉVENTAIRE ; fubftantif mafculin. plateau d'ofier long d'environ trois pieds, large de deux, & fur lequel les marchandes de fruits & d'herbages portent leurs marchandifes. EVENTE; fubftantif féminin, & terme de Chandeliers. Petite caiffe divifée en plufieurs cafes, où les chandeliers mettent les chandelles hors d'ordre.

EVENTÉ, ÉE; participe paffif. Voyez ÉVENTER.

ÉVENTÉ, fe dit adjectivement & figurément d'une perfonne qui a l'efprit léger, évaporé. C'est un homme bien éventé, une femme bien éventée.

Il fe dit auffi fubftantivement. C'est un éventé, une éventée. ÉVENTER; verbe actif de la première conjugaifon, lequel fe conjugue comme CHANTER. Ventilare. Faire du vent en agitant l'air avec un éventai!. Dans l'églife grecque, le diacre évente le prêtre qui dit la Meffe.

Il eft auffi pronominal réfléchi. On s'évente pour fe rafraîchir. ÉVENTER, fignifie encore mettre au

L

vent, expofer à l'air. Il faut éventer cette tapifferie.

On dit en termes de Marine, éventer les voiles; ce qui fignifie mettre le vent dans les voiles pour faire route.

En termes de rivière, on dit, éventer un bateau; pour dire, dégager un bateau qui fe trouve preffé

entre deux autres.

On dit éventer le grain; ce qui fignifie le remuer avec la pelle pour lui donner de l'air & le rafraîchir. EVENTER, fignifie auffi donner de l'air, déboucher, ouvrir. On éventa heureusement la mine, & on la rendit inutile.

On dit figurément, éventer la mine, éventer la mèche; pour dire, découvrir une affaire fecrète.

On dit auffi figurément, éventer un fecret, un complot; pour dire, le découvrir, le rendre public.

On dit en terme de Vénerie, éventer la voie, en parlant d'un chien qui rencontre une voie fi fraîche, qu'il la fent fans mettre le nez à terre; ou quand après un long défaut, les chiens ont le vent du cerf qui eft fur le ventre dans une enceinte.

S'ÉVENTER, s'emploie comme verbe pronominal réfléchi, pour dire, fe gâter, fe corrompre, s'altérer par le moyen de l'air. Des liqueurs qui commencent à s'éventer.

La première fyllabe est brève, la feconde moyenne, & la troisième longue ou brève. Voyez VERBE.

Les temps ou perfonnes qui fe terminent par une féminin, ont leur pénultième fyllabe longue. ÉVENTILLÉ, ÉE; participe paffif. Voyez EVENTILLER. ÉVENTILLER; (S') verbe pronominal réfléchi de la première

conjugaifon, lequel fe conjugue comme CHANTER. Terme de Fauconnerie, qui fe dit de l'oiseau lorf qu'il fe fecoue & s'égaie en se soutenant en l'air. Le fauçon s'éventille. ÉVENTOIR; fubftantif mafculin. Sorte d'éventail groffier, dont fe fervent particulièrement les rôtiffeurs & les cuisiniers pour les charbons.

allumer

ÉVENTRÉ, ÉE ; adjectif & participe pallif. Voyez EVENTRER. EVENTRER; verbe actif de la première conjugaifon, lequel fe conjugue comme CHANTER. Exenterare. Fendre le ventre d'un animal, & en tirer les inteftins. Éventrer un veau, une carpe.

On dit figurément & populairement, s'éventrer; pour dire, dire, faire les derniers efforts. Vous le verriez s'éventrer pour vous obliger. ÉVENTUEL, ELLE; adjectif. il ne fe dit guère qu'en parlant des traités faits entre Souverains & fordés fur quelque événement incertain qui ne dépend point des parties contractantes. Un traité qui règle la fucceffion éventuelle de cette maifon. ÉVÉNUS; c'est l'ancien nom d'une rivière de Grèce qu'on appele aujourd'hui Fidari. ÉVÊQUE; fubftantif masculin. Petit

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oifeau d'Amérique, moins grand que le ferein, qui a le plumage bleu & les aîles tirant fur le violet. Son ramage l'emporte fur celui de nos roffignols. ÉVÊQUE; fubftantif mafculin. Epifcopus. Prélat du premier ordre, chargé en particulier de la conduite d'un Diocèfe pour le fpirituel, & qui conjointement avec les autres Prélats, participe au gouvernement de l'Eglife univerfelle.

Le titre d'Évêque vient d'un mot

grec, qui fignifie furveillant, infpecteur. Sous ce titre font auffi compris les Archevêques, les Primats, les Patriarches & le Pape même lefquels font tous des Evêques, & ne font diftingués par un titre particulier des fimples Evêques, qu'à caufe qu'ils font les premiers dans l'ordre de l'Epifcopat.

Les Evêques font les fucceffeurs des Apôtres, & les Princes des Prêtres; ils font les Pères & les premiers Docteurs de l'Eglife, auxquels toute puiffance a été donnée pour lier & délier tout ce qui a rapport au fpirituel. Ils tiennent enfin la place de ceux auxquels JESUSCHRIST a dit: allez, prêchez à toutes les nations, en leur enfeignant de garder tout ce que je vous ai dit.

Le Pape, comme fucceffeur de S. Pierre, eft le premier des Evêques.

Les Evêques reçoivent par l'ordination la double puiffance d'ordre

& de Juridiction.

C'eft par la puiffance d'ordre, que les Evêques peuvent feuls ordonner les Prêtres, & les autres miniftres inférieurs; qu'ils font des fonctions que les Prêtres n'ont pas le pouvoir

faire, comme de conférer le Sacrement de Confirmation, faire le Saint Chrême & la confécration des Eglifes, & qu'ils ont le droit d'approuver des Confeffeurs, des Prédicateurs, d'interdire, d'excommunier, &c. La puiffance de Juridiction eft de deux fortes, intérieure & extérieure. La première regarde la confcience, comme le pouvoir de lier & de délier, &c. l'autre est ou volontaire, ou contentieufe. La Juridiction volontaire n'exige point de formalités judiciaires; c'eft le pouvoir d'approuver, d'interdire, de conférer des bénéfices, de don

ner des difpenfes. La feconde qui eft contentieufe, eft réduite à l'égard des laïques, aux matières purement fpirituelles ; & à l'égard des clercs, aux affaires perfonnelles. L'Evêque exerce cette Juridiction par divers Officiers, favoir un Official, un Vice-Gérent, un Promoteur, un vice-Promoteur & autres Officiers.

Dans les premiers fiècles de l'Eglife, les Evêques étoient élûs par le Clergé & le peuple. Depuis le concordat paffé entre Léon X & François I, le droit de nommer aux Evêchés en France a été transféré au Roi; c'eft fur la nomination de fa Majefté que le Pape accorde des bulles, pourvu que celui qui eft nommé, ait les qualités requifes.

L'Eccléfiaftique nommé Evêque par le Roi, doit dans neuf mois à compter de fes lettres de nomination, obtenir des bulles, ou justifier des diligences qu'il a faites pour les obtenir; autrement il demeure déchu du droit qui lui étoit acquis en vertu de ces lettres.

Les Conciles & l'Ordonnance de Blois, obligent le nouvel Evêque de fe faire confacrer trois mois après fon inftitution; ils veulent s'il différe encore trois mois, il foit privé de fon Evêché.

que

L'Evêque doit après fa confécration, prêter en perfonne ferment de fidélité au Roi; jufqu'à ce ferment la régale demeure ouverte.

Les ornemens épifcopaux font, la mître, la croffe, la croix pectorale, l'anneau, les fandales.

Un Evêque a le droit de faire porter la croix haute devant lui; mais il ne peut ufer de ce droit dans le Diocèfe d'un autre Evêque, parce que la croix levée, eft un figne de Juridiction.

Il y a en France fix Evêques ou Archevêques qui font Pairs Eccléfiaftiques, favoir trois Ducs & trois

Comtes.

Les Evêques font foumis, ainfi que les autres fujets da Roi, à la Juridiction féculière en matière civile. A l'égard des matières criminelles, un Evêque ne peut être jugé pour le délit commun, que par le Concile de la Province, compofé de douze Evêques, & auquel doit préfider le métropolitain; mais pour le cas privilégié, les Evêques font comme les autres Ecccléfiaftiques, fujets à la Juridiction royale.

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Les Evêques qui ont été Religieux, peuvent, fuivant différens Arrêts du Parlement de Paris & de Rouen, faire un teftament ou lailler leurs fucceffions à leurs parens. Le couvent n'a pas droit de fuccéder, parceque leurs biens ne procèdent pas des revenus du couvent, & que la dignité de l'Epifcopat fécularifant l'Evêque l'a rendu. à fa famille. Cette fécularifation cependant ne rend point le Religieux devenu Evêque, capable de fuccéder à fes parens; un Religieux ayant une fois été retranché de fa famille par fa profeffion, l'exclufion que fes proches ont acquife des fucceffions à échoir, ne leur peut être ôtée fans leur confentement.

Les Evêques font appellés Ordinaires, parceque leurs droits de juridiction & de collation pour les bénéfices leur appartiennent de leur chef, & jure ordinario, c'est-àdire, fuivant le droit commun.

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Les Evêques ont le droit d'examiner & d'interroger, foit par eux, foit par leurs Grands - Vicaires ceux qui fe préfentent pour obtenir Pinftitution canonique.

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Les Evêques après leur facre font

ordinairement une entrée folennelle dans la ville Epifcopale & dans leur Eglife; plufieurs avoient le droit d'être portés en pompe par quatre des principaux Barons ou vaffaux de leur Evêché, appelés dans quelques titres cafati majores ou homines Epifcopi : dans quelques. Diocèfes ces Vallaux doivent à l'Evêque une gouttière ou cierge d'un certain poids.

Par exemple, les Seigneurs de Corbeil, de Montlhéri, la FertéAlais, & de Mont jay, devoient à l'Eglife de Paris un cierge, & étoient tenus de porter l'Evêque, aufli bien que les Seigneurs de Torcy, Tournon, Lufarche, & Conflans Ste Honorine: il eft dit auffi dans quelques anciens aveux, que le Seigneur de Bretigni étoient un de ceux qui devoient porter l'Evêque à fon entrée.

Les Evêques d'Orléans fe font: toujours maintenus en poffeffion de faire folennellement leur entrée & ont de plus le privilége en cette: occafion de délivrer des criminels; ce privilége qu'ils tiennent de la piété de nos Rois, avoit reçu cidevant beaucoup d'extenfion; les criminels venoient alors de toutes parts fe rendre dans les prifons. d'Orléans pour y obtenir leur grâce,, ce qui a été reftreint par un Edit du: mois de Novembre 1753.

Quelques Evêques jouiffent dans: leur Eglife d'un droit de joyeux avénement, femblable à celui dont le Roi eft en poffeflion à fon avénement à la Couronne. Louer en donne un exemple de l'Evêque: de Poitiers, qui fut confirmé dans: ce, droit par. Arrêt du Parlement

en 153.1.

On trouve auffi qu'en 1350 l'Evêque de Clermont avoit interdit

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