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On dit encore figurément, arborer l'étendard de la rébellion, de la dévotion, de l'athéisme, &c. pour dire, faire éclater fa rébellion, faire parade de dévotion, &c.

La première fyllabe est brève, la feconde moyenne, & la troisième longue. ÉTENDOIR; fubftantif mafculin, & terme d'Imprimerie. Petite pelle à long manche avec laquelle on place les feuilles imprimées fur l'étendage.

ÉTENDOIR, fe dit auffi en termes de Papéteries, de Chamoifeurs, de Cartonniers, &c. d'un endroit où l'on expofe, foit à l'action de l'air, foit à celle du feu, des corps qu'il faut sècher. ÉTENDRE; verbe actif de la qua

trième conjugaifon, lequel fe conjugue comme FENDRE. Extendere. Déployer en long & en large. On étend le linge pour le sècher. Etendre un tapis pour s'affeoir deffus.

On dit d'un oifeau qui déploie fes ailes pour voler, qu'il étend fes

ailes.

On dit auffi, étendre le bras, étendre les bras; pour dire les déployer tout de leur long.

On dit d'une perfonne couchée, qu'elle eft étendue de fon long. Er s'étendre fur l'herbe, fur la terre, &c. pour dire, fe coucher de fon long fur l'herbe, fur la terre.

On dit, étendre quelqu'un fur le carreau; pour dire, le tuer, le renverfer mort par terre. Il étendit fur le carreau le voleur qui l'attaqua.

On dit en parlant de la paffion, que JÉSUS-CHRIST a été étendu fur la croix pour nos péchés.

On dit auffi en parlant de quelques martyrs, qu'ils ont été étendus fur le chevalet. ÉTENDRE, fignifie auffi alonger, faire

qu'une chofe tienne plus d'efpace en longueur ou en largeur, en l'atténuant & la rendant plus mince. On étend le fer fous le marteau.

On dit, étendre une armée, un corps de troupes; pour dite, leur donner plus de front, leur faire occuper plus de terrain. ÉTENDRE, fignifie encore agrandir, augmenter. Il veut étendre fon jardin jufqu'au bord de la rivière. Ce Prince étendit les limites de l'Empire.

On dit en termes de Peinture, étendre la lumière; pour dire groupper enfemble plufieurs parties qui naturellement reçoivent la lumière, & dont les objets ne font féparés que par des demi-teintes adoucies.

On dit figurément, étendre la claufe d'un acte, les termes d'un arrêt, d'une loi, la fignification d'un mot; pour dire, porter le fens d'une claufe, d'un arrêt, d'une loi audelà de ce que les termes fignifient précisément.

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On dit auffi figurément & familièrement étendre le parchemin ; pour dire, multiplier les écritures dans une affaire pour en augmenter les frais. Et étendre la courroie ; pour dire, étendre le profit, les droits, les pouvoirs, &c. bien plus loin que la justice & l'équité ne le permettent. Les Procureurs font fujets à étendre la courroie. S'ÉTENDRE, verbe pronominal réfléchi, fignifie tenir un certain ef pace. Son parc s'étend jufqu'auprès du château. Ses États s'étendent au nord jufqu'à l'océan. S'ÉTENDRE, fe dit auffi figurément des perfonnes. Ce Prince cherchoit à s'étendre du côté de l'orient.

S'ÉTENDRE, fe dit encore figurément de plufieurs autres chofes. Sa réputation s'étendit promptement dans

tout le Royaume. Sa gloire s'étendoit d'un hémisphère à l'autre. Son crédit ne s'étend pas loin.

On dit de quelqu'un, que fa vue s'étend plus ou moins loin; pour dire, qu'il diftingue les objets dans un degré d'éloignement plus ou moins grand.

On dit auffi d'une voix forte, qu'elle s'étend bien loin.

On dit, qu'on achetera ou qu'on depenfera tant qu'une fomme pourra s'étendre; pour dire, qu'on n'achetera ou qu'on ne dépenfera que jufqu'à concurrence de cette fomme.

On dit figurément, s'étendre fur quelque matière; pour dire, traiter cette matière au long, Il s'eft particulièrement étendu fur la difcipline

militaire.

On dit dans la même acception, s'étendre fur les louanges, fur les vertus, fur les vices de quelqu'un ; pour dire, en faire l'énumération,

& en parler au long. S'ÉTENDRE, fignifie auffi durer. La vie

de ce Patriarche s'étendit au-delà de huit fiècles. Il travaille tant que les jours peuvent s'étendre.

La première fyllabe eft brève, la feconde longue, & la troifième très: brève.

Voyez au mot VERBE, les règles pour la conjugaifon & la quantité profodique des autres temps. ÉTENDU, UE; adjectif & participe pallif. Voyez ÉTENDRE. ÉTENDUE; fubftantif féminin. Extenfio. Dimenfion d'une chofe en longueur, largeur & profondeur. Les Cartéfiens foutiennent que l'étendue eft l'effence de la matière. Il ne fe dit guère en ce fens que dans le didactique.

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ETENDUE, fe dit dans le difcours ordinaire par rapport à la fuperficie d'une chofe. Ce jardin n'a pas affez

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d'étendue. On le chercha dans toute l'étendue de la Province.

ÉTENDUE, fe dit auffi du temps. Dans l'étendue des fiècles.

ÉTENDUE, le dit figurément de plufieurs chofes. Il a donné quelque étendue à fon crédit. Le Prince a donné beaucoup d'étendue à l'autorite de ce Miniftre. La voix de cette actrice n'a pas affez d'étendue. Un génie d'une grande étendue

La première fyllabe est brève, la feconde moyenne, & la troisième longue. ÉTEOCLE; nom propre d'un Roi de Thèbes, frère de Polynice, né de l'incefte d'Edipe & de Jocafte. Il avoit été réglé que ces deux frères gouverneroient ensemble le Royaume de Thébès; mais ils ne purent confentir au partage de l'autorité, & ne travaillèrent qu'à s'exclure l'un l'autre des droits qu'ils avoient au pouvoir fouverain. Après bien des difficultés qu'une haine mutuelle & irréconciliable faifoit naître fans ceffe, on parvint enfin à les accommoder, & on les fit convenir qu'ils regneroient tour à tour chacun pendant une année. année. Ils étoient jumeaux; & contre l'ordre de la nature, ils donnoient l'exemple unique d'une avertion invincible & qui avoit, dit-on, commencé même avant qu'ils euffent vu le jour. Éteocle qui étoit l'aîné monta le premier fur le trône ; & s'étant affuré des troupes, refufa au bout de l'année d'exécuter la convention. Polynice réfolut de fe faire raifon par les armes, & enfin les deux frères finirent par s'entretuer. On remarqua, ou du moins on crut remarquer que les corps d'Étéocle & de Polynice ayant été mis fur un même bucher, les flammes fe féparèrent, & l'on attribua cet effet

à

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à la continuation de la haine de ces Princes que la mort même n'avoit pas éteinte. Voyez ADRASTE & ÉPIGONES. ÉTERNALES; (les) hérétiques des premiers fiècles de l'Eglife, qui croyoient qu'après la réfurrection, le monde dureroit éternellement tel qu'il eft, & que ce grand évé

couleur. Cette plante a fa tige & fes feuilles d'un vert blanchâtre, & la fleur et un petit bouton rougeâtre ou d'un jaune pâle. Elle vient de graine ou de bouture, & ne demande qu'une culture ordinaire. ÉTERNELLEMET; adverbe. Æter

nùm. Sans commencement & fans fin. Dieu a été & fera éternellement.

nement n'apporteroit aucun chan-ÉTERNELLEMENT, fignifie aussi sans

gement dans les chofes naturelles. ÉTERNEL, ELLE; adjectif. Æternus, a, um. Qui n'a jamais cu de

fin, quoiqu'il y ait eu un commencement. Le bonheur des Saints durera éternellement.

commencement, & qui n'aura ja-ÉTERNELLEMENT, fignifie encore quel

mais de fin. Dieu eft le feul Etre qui foit éternel. ETERNEL, fe dit quelquefois fubftantivement dans la même fignification que Dieu. Jouir du bonheur des juftes dans le fein de l'éternel. Les lois de l'Éternel.

On dit d'une propofition, qu'elle eft d'éternelle vérité; pour dire qu'elle a toujours été vraie, & qu'elle le fera toujours. Deux & deux font quatre, eft une propofition d'éternelle vérité. ÉTERNEL, se dit auffi de ce qui doit

durer toujours quoiqu'il ait eu un commencement. Les réprouvés font livrés à des peines éternelles. Les Saints jouiffent dans le ciel d'une gloire éternelle. ÉTERNEL, fe dit auffi de ce qui doit durer fi long-temps qu'on n'en fait pas la fin. Sa reconnoiffance doit être éternelle. Il lui jura une amitié éternelle, un fecret éternel, une fidélité éternelle.

On dit, un parleur éternel, un harangueur éternel; pour dire, un homme qui parle trop, qui harangue rrop long-temps. ETERNELLE; fuftantif féminin. Elichryfum. Plante ainfi nommée de ce que fa fleur quoique coupée fe conferve long-temps fans changer de

Tome X.

quefois continuellement, fans ceffe. C'est une femme qui fe plaint éternellement. Voulez-vous demeurer à ta

ble éternellement ?

ÉTERNISÉ, ÉE; adjectif & participe paflif. Voyez ETERNISER. ÉTERNISER; verbe actif de la première conjugaifon, lequel fe conjugue comme CHANTER.Eternare. Rendre éternel, faire qu'une chofe ne finiffe point, qu'elle dure trèslong-temps. L'Iliade d'Homère a éternifé la mémoire d'Achille.

La première fyllabe eft brève, la feconde moyenne, la troifième brève, & la quatrième longue ou brève. Voyez VERBE.

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Remarquez que les temps ou perfonnes qui fe terminent par un • féminin ont leur pénultième fyllabe longue. ETERNITÉ; substantif féminin. Eternitas. Durée qui n'a ni commencement, ni fin. Le Père, le Fils & le St. Efprit font de toute éternité. ÉTERNITÉ, fe dit auffi d'une durée qui a un commencement & qui n'a point de fin. L'éternité bienheureuse eft pour les juftes, & l'éternité malheureufe pour les réprouvés. ÉTERNITÉ, fignifie encore un fort long-temps. Ces étoffes durent une éternité.

C

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On dit, de toute éternité; pour dire, de temps immémorial. Ses ancêtres ont joui de ce droit de toute

éternité.

ETERNITÉ, fe dit en termes de Mythologie, d'une Divinité des Ro mains qui n'a jamais eu de temples ni d'autels. On la repréfentoit fous la figure d'une femme qui tient le foleil d'une main & la lune de l'autré. Elle avoit encore pour symbole le phénix, le globe & l'éléphant. ETERNUER; verbe neutre de la première conjugaifon, lequel fe conjugue comme CHANTER. Stermutare. Faire un effort involontaire, avec une refpiration véhémente excitée par quelque picotement qui fe fait au fond des narines. Le tabac fait éternuer.

La première fyllabe eft brève, la feconde moyenne, la troisième brève, & la quatrième longue ou brève. Voyez VERBE.

Remarquez que l'e féminin qui termine les trois perfonnes du fingulier du préfent de l'indicatif, & celles qui leur reffemblent, s'unit à la pénultième fyllabe, & la rend longue.

ÉTERNUEMENT; fubftantif maf

culin. Sternutatio. Mouvement subit & convulfif des muscles qui fervent à l'expiration.

Ce mouvement eft utile pour ébranler les parties, & pour entraîner les particules qui irritent les nerfs de la membrane pituitaire. Il feroit nuifible s'il étoit trop fort ou trop long-temps continué.

Lorfqu'on doit éternuer, cette fonction commence par une grande infpiration qui porte dans le poumon une maffe confidérable d'air. Cet élément en fort enfuite avec force par le nez, au moyen d'un mouvement expiratif convulfif de

tous les mufcles abdominaux intercoftaux & du diaphragme. 1o. les muscles extenfeurs de la tête & du cou, lorfqu'on infpire beaucoup d'air, étendent la tête & le cou en arrière; & dans l'expiration, les féchiffeurs portent la tête en devant. Tout cela fe fait dans une feule refpiration. On peut juger de toute l'étendue de cette contraction mufculeufe produite par l'éternuement, puifque les feffes mêmes fe reffentent de leurs fecouffes qu'il en arrive quelquefois des pertes dans les femmes, & toujours plus de fineffe dans l'odorat, plus de netteté dans l'efprit, parceque l'air en paffant par le nez, balaye & emporte la mucofité de la membrane pituiteufe, comme la toux détache la lymphe vifqueufe du poumon. Tout ce qui irrite les nerfs de l'odorat, met en convulfion tous les muscles dont on a parlé.

On éternue quelquefois en regardant le foleil: cela vient d'un petit nerf de l'œil que la lumière irrite, & l'irritation fe communivîte à tous les autres.

que

On voit delà combien il eft important de mettre tout en œuvre pour faire éternuer ceux qui, comme les femmes hystériques, font fujets aux défaillances.

L'éternuement différe de la toux. parcequ'elle fe fait avec moins de force, & que l'air qu'on n'infpire & qu'on n'expire qu'une feule fois dans l'éternuement, affecte de pafpar les narines.

fer

Il ne faut pas croire que les feules caufes de ce phénomène foient le catharre, la vapeur d'efprit de vin, de fortes odeurs du tabac, de l'ellébore, de l'euphorbe, en un mot tout ce qui irrite les narines. Ily a des gens qui éternuent cent fois de

,

fuite, au gré de leur volonté. Il y a des fternutations hystériques, il y en a d'autres qui arrivent dans les maladies inflammatoires & autres, lorfque la refpiration fe fait uniquement au moyen des côtes, & qu'ainfi il y a lieu d'accufer le vice des mufcles abdominaux, & peutêtre du diaphragme. L'action par laquelle on fe mouche eft une espèce d'éternuement doux & volontaire.

On pourroit peut-être demander pourquoi une perfonne qui, en commençant l'ufage du tabac, éternue beaucoup, parvient par un plus long ufage de cette poudre fternutatoire à y être infenfible. La raifon s'offre d'elle-même : en prenant du tabac, les petits mamelons nerveux de la membrane pituitaire irrités, communiquent aux autres nerfs cette irritation: mais à force de recevoir cette impreffion, leurs houppes s'émouffent enfin, & ne peuvent plus être irritées lorfque le tabac fe porte fur la membrane pituitaire; delà vient qu'on n'éternue pas, ou qu'on éternue rarement lorfqu'il n'y a que cette cause. ÉTÉSIES; fubftantif mafculin pluriel tiré du grec, pour défigner certains vents qui foufflent régulièrement chaque année fur la méditerranée pendant fix ou fept femaines, depuis le folftice d'été jufques dans la canicule.

On dit dans la même acception, vents étéfiens.

ÉTÊTÉ, ÉE; adjectif & participe paffif. Voyez ErÊTER. ÉTÊTEMENT; fubftantif mafculin. terme de Jardinage. Action d'étêter. ÉTÊTER; verbe actif de la première conjugaifon, lequel fe conjugue comme CHANTER. Decacuminare. Terme de Jardinage qui fignifie

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On dit auffi proverbialement & figurément, courir après son éteuf; pour dire, prendre bien de la peine pour recouvrer un bien, un avantage qu'on a laiffé échapper. Il a manqué l'occafion, & il est maintenant obligé de courir après fon éteuf.

Le f final ne fe fait fentir qu'en poësie, lorsqu'il eft immédiatement fuivi d'une voyelle. ÉTEULE; voyez ESTEUBLE. ETHAM; nom propre d'une ancienne ville de la Terre fainte, à fix lieues de Jérufalem.

ETHANIM, fubftantif mafculin.Mois des Hébreux, dans lequel le temple de Salomon fut dédié. Après le retour de la captivité, ce mois prit le nom de thizri. Il répond à notre mois de Septembre. ÉTHAROTH; nom propre de deux anciennes villes de la Terre fainte, dont une étoit dans la tribu de Gad, & l'autre fur les frontières de la tribu d'Ephraïm, entre Janoé & Jéricho.

ETHER; nom propre d'une ancienne ville de la Terre fainte, qui étoit fituée à vingt-milles d'Éleutheropolis. Elle appartint d'abord à la tribu de Juda, & enfuite à celle de Siméon.

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