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HISTORIQUE.

SECONDE PARTIE,

CONTENANT

LES DOGMES DE LA RELIGION.

LEGON PREMIÈRE.

De la Foi.

TOUTE la doctrine chrétienne se rapporte à quatre parties principales: le Symbole des Apôtres, l'Oraison dominicale, les Commandements de Dieu et les Sacrements. Le Symbole se rapporte à la foi, l'Oraison à l'espérance, les Commandements à la charité, et les Sacrements à toutes les trois: car toute la vie chrétienne consiste en ces trois vertus, que l'on appelle théologales ou divines, parce qu'elles se rapportent directement à Dieu, et viennent immédiatement de lui. Nous ne pouvons les acquérir par notre travail, et elles ne sont infuses, c'est-à-dire, répandues en nos ames, que par sa pure grâce. Par la foi, nous croyons fermement tout ce que Dieu a révélé à son Eglise, quoiqu'il nous paroisse obscur, et que nous ne le comprenions pas, Car nous sommes assurés que Dieu ne peut se tromper, puisqu'il est infiniment sage; ni vouloir nous tromper, puisqu'il est infiniment bon; et nous voyons qu'il a fait quantité

de choses, même dans la nature, que nous ne pouvons comprendre. Nous connoissons ce qu'il a révélé par l'Ecriture sainte et par la tradition; et nous sommes assurés que c'est sa parole, par l'autorité de l'Eglise catholique, c'est-à-dire, de cette assemblée des fidèles, qui a subsisté depuis l'origine du monde, à la face de toutes les nations, adorant le Créateur du ciel et de la terre, dans l'espérance du Rédempteur à venir, ou dans la foi du Rédempteur déja venu, où nous connoissons la suite non interrompue des Patriarches, des Prophètes et des Pontifes, tant de l'ancienne loi que de la nou velle, depuis le premier homme jusqu'à nous. Nous appelons tradition, la parole de Dieu conservée sans écriture, comme tout ce qu'il avoit enseigné aux Patriarches jusqu'à Moïse pendant deux mille cinq cents ans; tout ce que les Israélites croyoient, quoiqu'il ne fût pas écrit dans la loi, et tout ce que les Apôtres ont enseigné, outre ce qu'ils ont écrit. L'Ecriture sainte, sont les écrits des Prophètes et des Apôtres qui leur ont été dictés par le Saint-Esprit. En voici les noms: Les cinq livres de Moïse; savoir, la Genèse, l'Exode, le Lévitique, les Nombres, le Deuteronome; Josué, les Juges, Ruth; les quatre livres des Rois, les deux livres des Paralipomènes, le premier d'Esdras, et le second, qui est Néhémias; Tobie, Judith, Ester, Job; le Psautier, contenant cent cinquante Psaumes, les proverbes de Salomon, l'Ecclésiaste, le Cantique, la Sagesse, l'Ecclésiastique; les quatre grands Prophètes; savoir: Isaïe, Jérémie, avec les Lamentations, et Baruc, Ezechiel et Daniel : les douze petits Prophètes; savoir, Osée, Joel, Amos, Abdias, Jonas, Michée, Nahum, Abacuc, Sophonie, Aggée, Zacharie, Malachie; le

premier et le second des Machabées; tous ces livres sont de l'ancien testament. Le nouveau testament comprend les quatre Evangiles, de saint Matthieu, de saint Marc, de saint Luc et de saint Jean; les Actes des Apôtres, les quatorze Epîtres de saint Paul, une aux Romains, deux aux Corinthiens, une aux Galates, aux Ephésiens, aux Philippiens, aux Colossiens, deux aux Thessaloniciens, deux à Timothée, une à Tite, à Philémon, aux Hébreux; une Epître de saint Jacques, deux de saint Pierre, trois de saint Jean, une de saint Jude; l'Apocalypse de saint Jean. Ce sont-là les écritures que nous appelons saintes ou canoniques. Les particuhers ne pourroient les discerner sans l'autorité de PEglise; car il y a eu des hérétiques et d'autres imposteurs qui ont composé des livres sous le nom des Apôtres ou de leurs disciples, des Prophetes ou des Patriarches. Mais on a rejeté les écrits qui n'ont point été connus dès le commencement, et lus publiquement dans les Eglises, et on les a nommés apocryphes, soit qu'ils soient faux ou suspects.

LEGON II.

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De l'espérance et de la charité.p to IV L'ESPÉRANCE fait que nous nous confions en Dieu, que nous n'attendons que de lui les biens, soit temporels, soit spirituels; que nous recourons à lui dans toutes ros peines intérieures et extérieures; que nous atten dons avec une assurance très ferme les biens qu'il nous promet, c'est-à-dire, sa grâce en cette vie, et la vie éternelle ensuite, pour récompense des bonnes couvres que nous aurons faites par sa grâce. L'espérance est

que

fondée sur la foi, car nous croyons que Dieu est toutpuissant, qu'il est infiniment bon, qu'il est véritable et fidèle en ses promesses: toute sa conduite sur les hommes depuis la création du monde en est une preuve manifeste. Nous croyons d'ailleurs Jésus-Christ a des mérites infinis, et qu'ils nous sont appliqués par le baptême et par les autres sacrements, si nous les recevons dignement: d'où il s'ensuit que nous avons lieu d'espérer sa grâce pour effacer nos péchés et pour faire de bonnes œuvres. L'effet de cette grâce et le principe des bonnes œuvres est la charité, c'est-à-dire, l'amour de Dieu sur toutes choses, qui fait que nous prenons plaisir à accomplir sa loi et à nous conformer à sa volonté; et quand ce plaisir l'emporte sur le plaisir de faire notre volonté et de suivre nos passions, nous sommes heureux autant que l'on peut l'être en cette vie. La charité est fondée sur la foi et sur l'espérance; car qui croit sincèrement en Dieu, si grand et si bon, et qui espère fermement l'effet de ses promesses, est bien disposé à l'aimer de tout son cœur. Nous devons exercer souvent ces vertus, pour les fortifier et les augmenter, particulièrement la charité, qui est la plus excellente des trois : car la foi et l'espérance ne conviennent qu'à l'état de la vie présente ; dans le ciel, nous verrons clairement la vérité que nous croyons bas, et nous jouirons du bien que nous espérons encore. Mais nous aimerons ce bien et cette vérité, qui est Dieu même (a), beaucoup plus parfaitement que nous ne l'aimons en cette vie. Ainsi la charité subsistera éternellement..

(a) 1. Cor. XHÍ. 8.

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