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Page 171. Catéchisme Historique de Fleury.

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Il s'est abaissé lui-même en se rendant obéissant jusqu'à

nourir, et à mourir sur une croix.

ÉPITRE S. PAUL. aux Phil. ch. 2. v. 5

LEÇON XL.

De la croix et de la mort de Jésus-Christ.

PILATE fit paroître Jésus (a) devant les Juifs avec la couronne d'épines et le manteau de pourpre, mais bien loin d'en avoir pitié, ils demandèrent par de grands cris, qu'il fût crucifié; menaçant même Pilate de la disgrâce de l'Empereur, s'il laissoit vivre un homme qui se disoit Roi. Pilate consentit enfin qu'on le fit mourir (b), et lava ses mains(c), protestant qu'il étoit innocent de sa mort. Mais tout le peuple répondit: Que son sang, c'est-à-dire, la vengeance de sa mort, tombe sur nous et sur nos enfants. Jésus fut donc mené, chargé de sa croix, pour être exécuté à mort, avec deux volcurs, en un lieu nommé Golgotha (d) ou Calvaire, qui étoit comme une voirie hors de la ville de Jérusalem. Le supplice de la croix étoit le plus infâme qui fut alors en usage. On n'y condamnoit que des esclaves et d'autres misérables, encore pour les plus grands crimes, comme le vol ou l'assassinat. Jésus fut crucifié entre deux voleurs; il eut les pieds et les mains percés ; les soldats partagerent ses habits, et tivèrent au sort à qui auroit sa tunique. Il pria Dieu pour ceux qui le faisoient mourir (e). Les Pontifes et les Sénateurs venoient lui faire des reproches et lui dire qu'il se sauvât s'il étoit le Christ, le Roi d'Israël et le fils de Dieu, comme il disoit. On lui offrit du fiel et du vinaigre comme il avoit soif. Tout cela avoit été prédit par David et par Isaïe; et

(a) Joan. xix. 4.

(b) Ibid. 11.

(c) Matt. xxvII. 24.

(d) Luc. XXIII. 32.
(e) Joan. xix. 23.

quand toutes les Ecritures furent accomplies, Jesus dit: Tout est consommé (a), et rendit l'esprit, étant encore plein de force, après avoir été six heures à la croix. Alors le soleil fut obscurci, la terre trembla, les tombeaux s'ouvrirent, plusieurs morts ressuscitèrent. Le voile qui séparoit le sanctuaire d'avec le reste du temple se déchira, pour montrer que les mystères de l'ancienne loi étoient découverts, et que Jésus-Christ (b) par sa mort avoit ouvert aux hommes le ciel qui leur étoit fermé jusques-là, et dont le sanctuaire étoit la figure. Jésus-Christ mourut un Vendredi, qui cette année-là étoit la veille de la Pâque, et il mourut à l'heure qu'on immoloit l'agneau, dont le sacrifice n'étoit que la figure de sa mort, aussi bien que tous les autres sacrifices de la loi, et tous ceux qu'on avoit offerts à Dieu depuis le commencement du monde. Pour voir s'il étoit mort, un soldat lui perça le côté d'une lance, et il en sortit du sang et de l'eau. Son corps fut descendu de la croix, et enseveli par Nicodème et Joseph d'Arimathie, qui étoient de ses disciples. Ils l'embaumèrent suivant la coutume des Juifs, et le mirent dans un sépulcre tout neuf, que Joseph avoit fait faire, et qui étoit près du Calvaire. Mais ce corps sacré (c), tout mort qu'il étoit, ne souffrit aucune corruption, ce fut toujours le saint du Seigneur (), et le corps du fils de Dieu. Les Pontifes et les Pharisiens se ressouvenant qu'il avoit promis de ressusciter, mirent des gardes au tombeau, et en scellèrent la porte.

(a) Jo. xix. 30. Ps. LXVIII. Isa. LIII.

(b) Joan. xix. 36. Exod.

XII. 6.

(c) Act. 11. 31.
(d) Matt. xvi. 61.

Page 173. Catéchisme Historique de Fieury.

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La Résurrection de Jésus-Christ Notre-Seigneur.

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