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Oreb, dans un buisson qui brûloit sans se consumer. Et pour se faire connoitre plus qu'il ne l'avoit encore été, il lui dit : Je suis celui qui est (a), parce qu'en effet il n'y a que Dieu qui soit, à proprement parler; toutes les créatures n'ont qu'un être emprunté, et ne le tiennent que de lui. Moïse fit ce qu'il put pour ne point se charger de cette importante commission de délivrer le peuple: mais enfin Dieu le voulut, et le renvoya en Egypte avec le pouvoir de faire de grands miracles.

LEÇON VIII.

De la Pâque.

Moïse, accompagné de son frère Aaron, vint trouvér Pharaon (b) (c'étoit le nom des Rois d'Egypte ), et lui commanda de la part de Dieu de laisser aller son peuple (c). Pharaon le refusa avec mépris, et Moïse fit plusieurs miracles terribles pour l'y contraindre. Premièrement il frappa de sa verge l'eau du fleuve, et elle devint du sang. Il fit venir une multitude innombrable de grenouilles (d) par tout le pays, et jusques dans le palais du Roi, qui promit alors de laisser aller les Israélites: mais sitôt que Moise eut ôté les grenouilles, il se dédit (e). Moise fit donc venir à diverses fois des mouches, des cousins, des sauterelles, et d'autres insectes qui incommodèrent terriblement les Egyptiens; et à chaque plaie, Pharaon promettoit d'obéir pour être délivré; mais il n'exécutoit rien. Moïse (f) fit encore venir une

(a) Exod. 111. (b) Exod. v.

(c) Exod. vII. 20.

(d) Exod. vii. 6.
(e) Exod. vi.. 17.
(1) Exod. ix.

peste sur les animaux, des ulcères sur les hommes (a), une grêle épouvantable, et enfin des ténèbres très épaisses pendant trois jours. Tout cela ne servit de rien, et Pharaon demeura toujours endurci, Dieu le permettant ainsi pour faire éclater sa puissance par tant de miracles. A la fin (b), quand Dieu voulut délivrer son peuple, il leur commanda de prendre un agneau dans chaque famille à un certain jour, de le sacrifier vers le soir, le faire rôtir et le manger la nuit, après avoir marqué de son sang la porte de chaque maison. Il voulut que ce souper et ce sacrifice fut nommé la Pâque, c'est-à-dire, le passage, et que les Israélites le renouvelassent tous les ans en mémoire de leur délivrance. La même nuit (c) qu'ils firent Pâque, Dieu envoya un Ange qui fit mourir tous les premiers nés des Egyptiens, depuis le fils de Pharaon jusqu'au fils de la plus m sérable esclave; mais l'Ange ne toucha point aux maisons marquées du sang de l'agneau. Tout cela étoit mystérieux. L'agneau signifioit le Sauveur, qui devoit être un jour immolé pour le salut des hommes, dont le sang devoit sauver ceux à qui il devoit être appliqué en particulier, et dont la chair devoit être la nourriture des fidèles. Cette dernière plaie de la mort des premiers nés épouvanta tellement les Egyptiens, qu'à l'heure même, et sans attendre qu'il fût jour, ils pressèrent les Israélites de sortir, et les mirent hors de l'Egypte, chargés de biens.

(a) Exod. x. II. (6) Exed. XII. 3.

(c) Exod. x11. 4. 29.

LEÇON IX.

Du voyage dans le désert.

PHARAON (a) s'opiniâtra jusques à la fin à résister à Dieu. Sitôt qu'il eut congédié les Israélites, il s'en répentit, et les poursuivit avec une armée. Il les joignit sur les bords de la mer rouge; et ils croyoient être perdus, quand Dieu fit ouvrir la mer (b), en sorte que l'eau se retira des deux côtés, s'arrêta comme un mur, à droite et à gauche, et laissa un grand espace au milieu, où les Israélites passèrent à pied sec. Les Egyptiens voulurent les suivre, mais Dieu fit rejoindre la mer, qui les noya tous avec Pharaon. Ainsi Dieu tira son peuple d'Egypte, avec hauteur et par la force de son bras, c'est-à-dire, par sa toute-puissance, montrant qu'il est le maître de toutes les créatures, et qu'il punit sévèrement les hommes qui osent lui résister. Pendant le voyage, il fit paroître principalement sa providence et sa bonté sur les Israélites (c). Il les mena par un granu désert, afin d'éprouver leur fidélité, de les exercer à la patience (d), et leur faire voir qu'ils ne pouvoient subsister que par ses grâces (e). Ils furent toujours conduits (f) par un nuage qui leur faisoit ombre le jour contre l'ardeur du soleil, et se changeoit la nuit en feu pour les éclairer. Dieu leur donna pour nourriture la manne (g). C'étoit (h) une espèce de rosée qui tomboit du ciel les matins en abondance, et qui s'épaississoit;

(a) Exod. xrv. 5.
(b) Ibid. 21.
(c) Exod. XIII. 17.
(d) Deut. VIII. 2.

(e) Ex. XIII. 21.
(f) Num. XI. 7.
(g) Exod. xvi. 15.
(h) Num. 1x. 7. 51;

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