Obrazy na stronie
PDF
ePub

peu

ex Filio, les églises d'Espagne ajoutèrent ces ter+ mes au symbole dès le Ve siècle. Les Gaules suivirent cet exemple, et peu à peu le Filioque fit partie du symbole dans toutes les Eglises de l'Occident. Cette addition a servi de prétexte à Photius au IXe siècle, et à Michel Cerulaire au XIo, pour s'élever avec violence contre l'Eglise catholique-romaine, prétendant qu'elle n'avait pas le droit de rien ajouter au symbole d'un concile général. Un de bonne foi aurait suffi pour leur faire avouer que la croyance de cette procession ex Patre, Filioque, si formelle dans les livres saints, se trouve souvent professée dans les écrits de leurs plus grands docteurs. Comment pou vaient-ils ignorer que l'Eglise dispersée, infaillible, comme dans les conciles écuméniques, a le droit de faire au symbole les additions explicatives qu'elle juge utiles pour la foi? Enfin, qui pourra croire que le savant Photius n'ait pas connu cette déclaration du concile général d'Ephèse, tenu en 431: «Spiritus appellatus est veritatis et veritas Christus est, undè et ab isto similiter, sicut ex Patre procedit. »

Le symbole de saint Athanase est attribué à cet illustre docteur par un grand nombre de théologiens. Les autres pensent qu'il a été composé vers la fin du Ve siècle, et qu'on lui a donné le nom du célèbre archevêque d'Alexandrie, parce qu'il en reproduit la doctrine d'une manière admirable. Quoiqu'il en soit, tout le monde s'accorde à regarder ce symbole comme un abrégé simple et

[ocr errors]

profond des principaux mystères de la foi catholique. On est frappé de la concision et de la propriété des termes si difficiles à choisir en ces matières délicates; c'est, peut-on dire, l'ouvrage de l'inspiration divine, ou un chef d'oeuvre de l'esprit humain. Je regrette que l'étendue de ce symbole ne me permette pas de le placer ici à la suite des trois autres que je vais vous exposer fidèlement; vous pourrez en apprécier vous-même les différences et les rapports.

Symbole des Apôtres. « Credo in Deum, Patrem omnipotentem, creatorem coeli et terræ, et in Jesum Christum Filium ejus unicum Dominum nostrum, qui conceptus est de Spiritu sancto, natus ex Marià Virgine; passus sub Pontio Pilato, crucifixus, mortuus et sepultus ; descendit ad inferos, tertiâ die resurrexit à mortuis; ascendit ad coelos; sedet ad dexteram Dei Patris omnipotentis; indè venturus est judicare vivos et mortuos. Credo in Spiritum sanctum; sanctam Ecclesiam Catholicam, Sanctorum Communionem, remissionem peccatorum, carnis resurrectionem, vitam æternam. Amen. »

Symbole du concile de Nicée. « Credimus in unum Deum, Patrem omnipotentem, omniuin visibilium, et invisibilium factorem ; et in unum Dominum Jesum Christum, Filium Dei, ex Patre natum unigenitum, id est ex substantiâ Patris, Deum ex Deo, lumen ex lumine, Deum verum ex Deo vero; natum, non factum, consubstanțialem Patri, per quem omnia facta sunt, et quæ

in coelo,et quae in terra; qui propter nos homines, et propter nostram salutem descendit, et incarnatus est, et homo factus, passus est, sepultus est, et resurrexit tertiâ die et ascendit in coelos, et sedet ad dexteram Patris; et iterùm venturus est judicare vivos et mortuos; et in Spiritum sanctum. Eos autem qui dicunt : Erat aliquando, quandò non erat, et antequàm nasceretur, non erat : et quia ex iis, quae non sunt, factus est : aut ex aliâ substantiâ, vel ex essentiâ dicunt esse, vel creatum, vel mutabilem, vel convertibilem Filium Dei anathematizat Catholica et Apostolica Ecclesia (1). »

Symbole du concile de Constantinople. « Credimus in unum Deum, Patrem omnipotentem, factorem cœli et terræ, visibilium omnium et invisibilium; et in unum Dominum Jesum Christum, Filium Dei unigenitum, ex Patre

(1) Πιστεύομεν εἰς ἕνα Θεὸν Πατέρα παντοκράτορα, ὁρατῶν τε πάντων καὶ ἀορατῶν ποιητήν. Καὶ εἰς ἕνα Κύριον Ἰησοῦν Χριστὸν τὸν υἱὸν τοῦ Θεοῦ, γεννηθέντα ἐκ τοῦ Πατρὸς μονογενῆ, τοῦτ ̓ ἔστιν ἐκ τῆς οὐσίας τοῦ Πατρὸς, Θεὸν ἐκ Θεοῦ, φῶς ἐκ φωτὸς, Θεὸν ἀληθινὸν ἐκ Θεοῦ ἀληθινοῦ, γεννηθέντα, οὐ ποιηθέντα, ὁμοούσιον τῷ Πατρὶ, δι' οὗ τὰ πάντα ἐγένετο, τὰ ἐν τῷ οὐ ρανῷ καὶ τὰ ἐν τῇ γῇ τὸν δι' ἡμᾶς ἀνθρώπους καὶ διὰ τὴν ἡμετέραν σωτηρίαν κατελθόντα, καὶ σαρκωθέντα, καὶ ἐνανθρωπήσαντα, παθόντα, τα φέντα, καὶ ἀναστάντα τῇ τρίτῃ ἡμέρᾳ, καὶ ἀνελθόντα εἰς τοὺς οὐρανούς, καὶ καθεξόμενον ἐν δεξίᾳ τοῦ Πατρὸς, καὶ πάλιν ἐρχόμενον κρῖναι ζῶντας καὶ νεκρούς. Καὶ εἰς τὸ Ἅγιον αὐτοῦ Πνεῦμα. Τοὺς δὲ λέγοντας, ἦν ποτε ὅτε οὐκ ἦν, καὶ πρὶν γεννηθῆναι οὐκ ἦν, καὶ ὅτι ἐξ οὐκ ὄντων ἐγένετο, ἢ ἐξ ἑτέρας ὑποστάσεως ἢ οὐσίας φάσκοντας εἶναι, ἢ τρεπτὸν ἢ ἁλλοιωτὸν τὸν υἱὸν τοῦ Θεοῦ, τοὺς τοιούτους ἀναθεματίζει ἡ καθολικὴ καὶ ἀποστολική Εκκλησία,

adoratur, et conglorificatur, qui locutus est per prophetas; et unam, Sanctam, Catholicam, et Apostolicam Ecclesiam. Confiteor unum Baptisma in remissionem peccatorum; et expecto resurrectionem mortuorum, et vitam venturi seculi. Amen.

FIN DU PREMIER VOLUME.

TABLE.

« PoprzedniaDalej »