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crois au Saint-Esprit, Seigneur, et vivifiant, qui procède du Père et du Fils, et qui est adoré et glorifié avec le Père et avec le Fils. >> Nous entrerons prochainement dans quelques détails sur le fameux Filioque, en cherchant les différences entre les symboles reconnus et professés dans l'Eglise catholique.

VINGT-CINQUIÈME ENTRETIEN.

SUITE DU SYMBOLE.

LE D. Vos explications sur la première partie du symbole m'ont vivement intéressé ; pourrais-je espérer que vous développerez la seconde avec autant de détails?

LE TH. Je ne le crois pas nécessaire; ayant déjà traité ce qui concerne l'Eglise, nous n'aurons à en parler ici que pour suivre l'ordre de nos questions. Nous examinerons la rémission des péchés dans nos entretiens sur le baptême et la pénitence. Enfin, il est convenu que la résurrection de la chair et la vie éternelle doivent terminer notre travail. Nous avons déjà observé que, suivant saint Augustin, ce terme je crois en, in, ne doit s'appliquer qu'aux personnes de la sainte Trinité. On pourrait dire, il est vrai: Je crois à l'Eglise, Credo Ecclesiæ, s'il s'agissait d'adhérer à une proposition faite par le corps enseignant des pasteurs; mais dans le symbole, Ecclesiam se prend pour l'Eglise en général. C'est sur son existence et quelques-unes de ses pro

priétés que porte le Credo, comme pour les articles qui suivent; ils nous sont proposés de la même manière dans le symbole apostolique.

LE D. Je me souviens de cette observation, et je comprends que pour cette partie du symbole, il faut dire: Je crois l'Eglise, la communion des saints, la résurrection de la chair.

LE TH. Credo.... sanctam Ecclesiam catholicam, signifie: Je crois, je professe qu'il existe une société établie par Jésus-Christ, sainte dans son chef, dans l'esprit qui l'anime et la gouverne, c'est le Saint-Esprit même; sainte dans sa doctrine, ses sacrements, sources de grâces et de sanctification, dans ses membres dont un grand nombre sont purs, justes, comme l'attestent leur bonnes œuvres, leurs miracles; sainte par les élus qui se sont formés en elle, et dont la sainteté se manifeste dans les prodiges éclatants opérés par leur intercession. Je crois aussi que cette Eglise est catholique, universelle, s'étendant jusqu'aux extrémités de la terre. Depuis les premiers siècles, elle est en possession de cette catholicité, et elle la montrera jusqu'à la fin des temps, comme son caractère distinctif.

LE D. Mais comment l'existence de l'Eglise, fait palpable et évident, peut-elle être comptée parmi les vérités de foi renfermées dans le symbole?

LE TH. Sans nul doute, c'est un fait palpable qu'il existe une société appelée catholique; mais est-il évident qu'elle doive exister et conserver

toujours la sainteté que nous signalons, et les autres parties de sa constitution? Est-il manifeste, par exemple, qu'elle doive posséder la catholicité jusqu'à la fin des siècles? Vous devez donc comprendre qu'en disant: Je crois la sainte Eglise catholique, nous exprimons en même temps des propriétés essentielles à l'Eglise de Jésus-Christ, et des faits qui en sont la manifestation.

Après je crois l'Eglise, vient la communion des saints. On peut l'entendre d'abord des sentiments qu'éprouve la société chrétienne, alors qu'un de ses membres reçoit des dons spirituels de la bonté du Seigneur; elle s'en réjouit avec celui qui est comblé de ces biens célestes, suivant ces paroles de saint Paul adressées à l'Eglise de Corinthe: Si un des membres a quelque avantage, tous les autres s'en réjouissent avec lui (1a. 12). La communion des saints peut se voir aussi dans cette union admirable des fidèles par les sacrements, qui tirent leur efficacité de Jésus-Christ, nous unissent à lui comme notre chef, le Saint des saints. Contemplez-la surtout dans l'eucharistie, qui nous fait un seul corps avec le divin Rédempteur, et forme entre nous le lien le plus étroit. Il existe encore entre les membres de l'Eglise militante une communion précieuse de prières, de bonnes œuvres et de biens spirituels; nous disons au Seigneur comme les enfants de la même famille « Notre Père, qui êtes aux cieux, accordez-nous le pain de chaque jour, le pardon de nos offenses, délivrez-nous du mal; que nous

puissions tous vous servir, vous aimer sur la terre, et un jour, vous posséder au ciel! »>

Enfin, les théologiens nous montrent la communion des saints dans la communauté d'amour et de prières, entre les membres de l'Eglise générale du Christ, au ciel, dans le purgatoire et sur la terre. Les habitants de la cité sainte prient pour nous, pendant notre exil sur cette terre de misère; tandis que, de notre côté, nous les félicitons de leur bonheur, et nous les honorons, en les conjurant avec confiance d'intercéder pour nous auprès de Dieu. On peut croire que la charité les porte aussi à invoquer la miséricorde divine en faveur des âmes du purgatoire, afin d'abréger leur captivité et de les associer à la félicité des saints. Quant à nous, vous savez avec quel zèle nous offrons au Seigneur des prières et des bonnes œuvres pour le soulagement de ces âmes souffrantes. Aussi, elles prient pour nous, même dans le lieu de leurs peines, disent les théologiens, et surtout après leur délivrance, que nos suffrages ont hâtée. Voilà une idée de la communion des saints, de ces rapports mystérieux de la charité qui régnent entre les membres de la grande société dont Jésus-Christ est le chef.

Passons à la rémission des péchés, ainsi exprimée dans le symbole : « Remissionem peccatorum. » A Dieu seul appartient le pouvoir de remettre les péchés c'est un des caractères de la Divinité, suivant ces paroles d'Isaïe: C'est moi, c'est moi

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