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sion de nos évêques. » Vous le voyez, il n'y a pas de ministère légitime possible, s'il ne descend des apôtres, ou des hommes apostoliques qu'ils avaient eux-mêmes formés et élevés au ministère saint. Il en est de même de la doctrine. On devra regarder comme étrangère à l'Eglise de JésusChrist celle qui sera en opposition avec la doctrine des apôtres. A eux il a été dit : Préchez l'Evangile, enseignez les nations, recommandezleur d'observer ce que je vous ai ordonné. C'est pourquoi saint Paul écrivait aux Galates: Lors même qu'un ange du Ciel vous annoncerait un évangile différent de celui que nous avons annoncé, qu'il soit anatheme! (Gal. 1.)

Le résumé de ce que nous avons dit, sera donc celui-ci : le Sauveur a fondé une Eglise qui doit être toujours visible, catholique, possédant un ministère extérieur avec un chef qui le dirige. Elle doit être encore une, sainte, apostolique et infaillible dans ses enseignements. Telle est la constitution de l'Eglise de Jésus-Christ.

LE D. Avant de rechercher où se trouve, sur la terre, cette Eglise ainsi constituée, je désire que vous me retraciez en deux mots les caractères ou

A

les parties de sa constitution; cela m'aidera à saisir plus facilement l'application que vous en ferez par la suite.

LE TH. Voici d'une manière précise les différentes parties de cette constitution établie dans son Eglise par le divin Sauveur : suivant les livres saints et les traditions, elle doit être constamment

visible jusqu'à la fin des siècles, catholique, une, sainte, apostolique et infaillible. Sa visibilité la rend extérieure dans les membres qui la composent, le ministère qui la gouverne, et dans le culte qu'elle offre à Dieu; de sorte que, semblable à une cité placée sur une montagne, elle puisse être facilement aperçue de ceux qui voudront la voir, la reconnaître, pour y chercher la sanctification et le salut. La catholicité assure à l'Eglise de Jésus-Christ la domination sur toute la terre, prise en un sens moral, afin qu'on puisse dire qu'elle est universelle ou catholique d'une catholicité simultanée. Il faut que, par elle, le règne de Jésus-Christ s'étende d'un bout du monde à l'autre, et que la terre soit sa possession. L'unité consiste en ce qu'il y ait dans cette Eglise une seule et même foi, les mêmes sacrements, le même gouvernement avec un seul chef suprême, comme centre dé cette unité. Par sa sainteté, l'Eglise du Christ se montre sainte dans son auteur, sa doctrine, son culte, sa discipline géné– rale, et dans ses membres, c'est-à-dire, que toujours elle renfermera dans son sein des adorateurs en esprit et en vérité, et qu'ainsi, jusqu'à la fin des siècles, elle formera des saints pour le ciel. Enfin, l'apostolicité signifie que l'Eglise, fondée par le Sauveur, vient des apôtres, qui l'ont propagée parmi les nations, par la prédication de la doctrine de Jésus-Christ. Il les avait chargés d'étendre cette Eglise, de Jérusalem aux extrémités de l'univers. Elle doit encore être aposto

:

lique pour la succession du ministère; car les apôtres l'ont reçu pour le transmettre; aucun autre ne peut lui être substitué. Mais, outre cette succession extérieure, la mission est donnée à ce ministère, telle que les apôtres l'ont reçue du divin Sauveur, par ces paroles mémorables: Comme mon Père m'a envoyé, je vous envoie (Joan. 20). Allez... Et partout où manque cette mission, qui découle de Jésus-Christ, et se transmet par les apôtres, il n'y a point de véritables ministres ceux qui osent exercer les fonctions saintes, ne sont que des intrus.

TREIZIÈME ENTRETIEN.

LA VÉRITABLE ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST NE PEUT SE TROUVER NI DANS LES SECTES PROTESTANTES, NI CHEZ LES SCHISMATIQUES GRECS.

LE D. Où se trouve sur la terre cette Eglise de Jésus-Christ, dont vous venez de me faire connaître la constitution? Tel est le sujet important qui va nous occuper aujourd'hui.

LE TH. Nous n'avons pas à chercher cette Eglise chez les infidèles, ni chez les Juifs, elle ne peut être que parmi les sociétés chrétiennes ; et de celles-ci nous devons retrancher tout d'abord ces misérables restes de Nestoriens, d'Eutychiens ou Jacobites répandus dans l'Orient. Il est bien manifeste que ces sectes vermoulues ne peuvent former la véritable Eglise de Jésus-Christ. Nos investigations se borneront donc à la société protestante, aux Grecs et aux Catholiques-Romains.

Commençons par les protestants, et voyons si parmi eux se trouve l'Eglise du Christ avec

que

sa constitution. Ils forment aujourd'hui une société visible, dont les membres se reconnaissent, ont entre eux certains rapports religieux, fréquentent des temples où se fait le prêche et la cène quelquefois. On ne peut contester cette visibilité; mais la véritable Eglise de JésusChrist ayant dû être visible dès les temps apostoliques, et constamment depuis ; que les protestants nous disent où ils étaient avant le XVIe siècle, formant une société extérieure et visible? Evidemment ils n'ont d'autre réponse celle-ci : l'Eglise du Christ a fait des progrès rapides jusqu'au IVe siècle, s'étendant avec la véritable foi au milieu des nations. Dans la suite elle s'est corrompue et est restée cachée pendant douze siècles dans un petit nombre de fidèles adorateurs en esprit et en vérité, jusqu'à la célèbre époque de Luther et de Calvin où il a plu au Seigneur de faire reparaître avec éclat sa sainte et véritable Eglise. Mais ce subterfuge est en opposition évidente avec ce que nous disent et l'Écriture et la tradition de cette Eglise du Sauveur, toujours placée sur la montagne, toujours visible, afin que les peuples de la terre puissent l'apercevoir, recourir à elle, et puiser dans son sein les moyens du salut éternel. Certains auteurs protestants convaincus de cette propriété de l'Eglise du Christ, s'efforcent, mais en vain, de la montrer permanente dans leur société, en tentant de la rattacher aux chrétiens du IV° siècle. A cette époque, disent-ils,

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