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à Jérusalem et dans les contrées qu'ils parcouraient pour la prédication de l'Evangile. Grand nombre de prodiges et de signes étaient opérés par les Apôtres, à Jérusalem. (Act. 2.) L'ombre de saint Pierre suffisait pour guérir les malades exposés sur les places publiques. (5.) Et comme leur divin maître, ils ressuscitaient les morts. (9. 20.) Ces miracles des Apôtres concourent à confirmer ceux du Sauveur, de même que sa doctrine, puisqu'ils les opèrent en son nom, et lui en rapportent la gloire. Entendez-les faire eux-mêmes cet aveu : O Israélites! pourquoi vous étonnez-vous de ceci, et pourquoi nous regardez-vous comme si c'était par notre puissance que nous eussions fait marcher ce boiteux? C'est le Dieu de nos pères qui a glorifié son fils Jésus. C'est par la foi en son nom que sa puissance a affermi cet homme. (Act. 3.) Et cité devant les magistrats, pour rendre compte de cette guérison extraordinaire, saint Pierre fait la même protestation: Nous vous déclarons, à vous tous, et à tout le peuple d'Israël, que ç'a été au nom de Notre Seigneur Jésus-Christ de Nazareth que vous avez crucifié, que Dieu a ressuscité d'entre les morts, que cet homme est maintenant guéri, comme vous le voyez devant vous. (Act. 4.) Ces miracles de Jésus et de ses disciples sont incontestablement divins; car il serait par trop absurde de les attribuer à Béelzébut, comme faisaient les pharisiens.

Après ces considérations, nous touchons au but de nos recherches sur la divinité de la religion chrétienne : oui, disons-nous avec raison et

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certitude, les livres qui nous la font connaître sont authentiques, vrais, et méritent notre confiance au plus haut degré. Ils renferment encore des miracles, des prophéties qui attestent invinciblement la vérité du christianisme, et qui sont le caractère visible, le sceau manifeste de sa divinité. L'autorité de ces puissants témoignages, veuillez bien le remarquer, n'est point affaiblie dans le cours des siècles; ils ont aujourd'hui la même force qu'à l'époque même qui les vit éclăter, puisque nous sommes assurés de leur existence en faveur de la religion de Jésus-Christ, par l'histoire et les plus authentiques traditions. Aussi, le christianisme une fois fondé, établi, il n'a il n'a pas été nécessaire que ces signes fussent sans cesse renouvelés. Ils se conservent, apparaissent dans son sein comme des monuments majestueux et impérissables de sa divinité.

NEUVIEME ENTRETIEN.

LES LIVRES SAINTS ET LES TRADITIONS DIVINES SONT LA PAROLE DE DIEU.

LE D. La question que nous venons d'examiner Vous dispensera sans doute de prouver que les livres de l'Ancien et du Nouveau-Testament sont la parole de Dieu; car les miracles et les prophéties opérés par plusieurs auteurs de ces livres, démontrent assez leurs rapports avec le Seigneur. Ils prouvent encore que leurs ouvrages expriment fidèlement sa volonté divine, et ses communications avec les hommes; que ces livres sacrés sont évidemment la parole de Dieu.

LE TH. Vous forcez la conséquence de ces témoignages divins, qui servent à établir la vérité, et, si vous voulez, la divinité des faits rapportés dans le Nouveau-Testament; mais ils ne vont pas jusqu'à attester par eux-mêmes que ces livres soient la parole même de Dieu. Voilà le sens de la question que nous allons examiner. Pour la résoudre, nous emploierons des preuves tirées de ces livres mêmes, dont la véracité nous est déjà

connue : or, nous voyons dans plusieurs de ces ouvrages, que leurs auteurs écrivent sous l'influence de Dieu : Ecrivez ceci, dit le Seigneur à Moyse, afin que ce soit un monument. (Ex. 17.) Vous trouverez cet ordre réitéré dans d'autres chapitres de ce livre saint, (31. 32.) de même que dans le Deuteronome. (9. 22.) Nous ne pouvons douter de cette influence divine sur les prophètes, puisqu'ils devaient apprendre de Dieu, et écrire de sa part les prédictions qu'ils étaient chargés d'annoncer. Ainsi le Seigneur dit au prophète Isaïe: Prenez un grand livre, et écrivez-y; (8.) et à Jérémie: Ecrivez dans un livre toutes les pa→ roles que je vous ai dites. (30.) Il n'est donc pas nécessaire de nous arrêter à ces livres prophétiques, qui sont essentiellement la parole de Dieu. Saint Paul appelle l'Ecriture sainte en général : divinement inspirée, sans qu'on puisse borner ses paroles aux prophéties, le sens naturel du texte ne permettant pas cette interprétation, puisque les prophéties proprement dites, ne rempliraient pas le but qu'il signale à son disciple, d'instruire, de corriger... Cette fin se rattache plutôt aux livres historiques et sapientiaux. Saint Pierre nous dit que jamais prophétie ne vint d'une volonté humaine; mais que des hommes saints ont parlé sous l'inspiration du Saint-Esprit. ( 2a. 1.) Ce qu'il applique, non pas aux prophètes qui annoncent l'avenir, mais encore aux écrivains sacrés qui avaient instruit les fidèles; comme nous le voyons par le troisième chapitre de la même

lettré: Et afin que vous vous souveniez... des préceptes de notre Seigneur que vous avez reçus. Au reste, ne soyez pas étonné de l'extension donnée souvent aux termes prophète, prophéties. Saint Paul les applique même aux instructions faites à Timothée et aux prières dont il avait été l'objet. (1a. 1. 4. ) Tout ce que nous venons de dire, doit s'entendre de l'Ecriture sainte en général, soit de l'Ancien, soit du Nouveau-Testament, puisque ces paroles n'expriment pas de restriction. Cependant nous pouvons ajouter quelques preuves en faveur des écrits de la nouvelle loi. Voyez d'abord la mission que Jésus-Christ donne à ses disciples: Comme mon Père m'a envoyé, je vous envoie de même; recevez le Saint-Esprit. (Joan. 20.) Ce que vous direz aux magistrats, aux gentils, vous sera donné à l'heure même; parce qu'alors ce n'est pas vous qui parlez, mais l'Esprit de votre Père céleste qui parle en vous. (Matth. 5.) Dès lors comment penser que ces écrivains sacrés n'ont pas travaillé sous l'influence de l'Esprit de Dieu, quand ils ont écrit pour l'instruction des fidèles? Le voici encore confirmé par ces paroles de saint Paul aux Corinthiens :. Or, nous n'avons point reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit de Dieu, qui nous a été communiqué, afin que nous connaissions les dons que Dieu nous a faits, et nous les annonçons, non par les discours qu'enseigne la sagesse humaine,mais avec ceux qu'enseigne le Saint-Esprit... (11. 2.) Cette expression, nous annonçons, doit s'étendre aux écrits, puisqu'on annonce, on instruit aussi

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