Obrazy na stronie
PDF
ePub
[graphic][subsumed][merged small]
[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small]

CHEZ FRÉDÉRIC BOUTET, IMPRIMEUR, LIBRAIRE-ÉDITEUR
DE MONSEIGNEUR L'ÉVÊQUE ET du Clergé,

RUE CHEF-DE-VILLE, 8.

BIBL

BOD

CHAPITRE SEPTIÈME.

TRADITION DEPUIS LE XVIII SIECLE
JUSQU'AU XIX.

S'il est démontré, par l'expérience et par la raison, qu'une ruine prompte et nécessaire doit suivre l'enlèvement des fondements qui soutiennent un édifice, nous n'avons pas moins de certitude, et par la raison et par l'expérience; que la société croule et s'abîme, dès le jour où d'imprudentes théories la privent de sa base essentielle, l'autorité, le respect dû à l'autorité des rois, dont le trône, avant tout, dit Bossuet, doit être placé dans la conscience des peuples. Or, sans prendre un ton d'acrimonie qui ne saurait convenir ni à nos convictions ni à la gravité de notre caractère, nous dirons cependant, avec le calme de l'observateur, du chrétien et du prêtre : Les systèmes enfantés par le XVIIIe siècle ne sont pas seu

lement des systèmes profondément irréligieux, évidemment marqués au coin de la doctrine la plus immorale, ils sont encore subversifs de l'ordre et de la paix des États. Avec eux l'existence de la société est impossible. Cette vérité est péremptoire et d'une rigueur logique, dès que l'on veut se donner la peine d'analyser leur nature, leur tendance, leurs conséquences directes. La société est emportée par eux dans l'abîme de tous les désordres; car il y a désorganisation complète, confusion sensible, principe de mort pour elle, quand le frein des devoirs est brisé. La philosophie machiavélique les brise essentiellement tous.

Au XVIe siècle, on voulut saper dans sa base l'autorité spirituelle qui, certes, aurait disparu sans retour, si elle n'eût pas été d'une nature impérissable. Qu'est-il résulté, au moins pour la secte violemment séparée du centre de l'unité, témérairement révoltée contre le pouvoir apostotolique?.. Ce qui arrive, selon la belle pensée de saint Jérôme, aux ruisseaux détachés de leur source: ils serpentent sur un terrain brûlant; bientôt ils se dessèchent et disparaissent; ce qui arrive au corps humain séparé de l'âme qui est sa vie : il n'est plus qu'un cadavre pendant quelque temps; puis il se transforme en vers qui le rongent, en limon qui le dissout, en poussière enfin qui le dissipe aux vents. Or, ce qui est arrivé à la prétendue réforme de Luther et de Calvin, divisée

« PoprzedniaDalej »