Un débat sur le romantisme

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E. Flammarion, 1928 - 272
 

Kluczowe wyrazy i wyrażenia

Popularne fragmenty

Strona 202 - Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple, et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature; et cet homme, ce sera moi.
Strona 202 - Que la trompette du jugement dernier sonne quand elle voudra, je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain juge. Je dirai hautement : Voilà ce que j'ai fait, ce que j'ai pensé, ce que je fus.
Strona 43 - Un philosophe austère, et né dans la Scythie, Se proposant de suivre une plus douce vie, Voyagea chez les Grecs, et vit en certains lieux Un sage assez semblable au vieillard de Virgile, Homme égalant les rois, homme approchant des dieux, Et comme ces derniers, satisfait et tranquille.
Strona 160 - La rose du jardin que j'avais méprisée A cause de son simple et modeste contour, Sans se baigner d'azur, sans humer la rosée, Dans le vase, captive, a vécu plus d'un jour, Puis lasse, abandonnée à ses pâleurs fatales, Ayant fini d'éclore et de s'épanouir, Elle laissa tomber lentement ses pétales, Indifférente au soin de vivre ou de mourir. Lorsque l'obscur destin passe, sachons nous taire, Pourquoi ce souvenir que j'emporte aujourd'hui ? Mon cœur est trop chargé d'ombres et de mystère...
Strona 75 - C'était l'heure où sortaient les chevaux du soleil; Le ciel, tout frémissant du glorieux réveil, Ouvrait les deux battants de sa porte sonore; Blancs, ils apparaissaient formidables d'aurore; Derrière eux, comme un orbe effrayant, couvert d'yeux...
Strona 188 - J'arrive tout couvert encore de rosée Que le vent du matin vient glacer à mon front, Souffrez que ma fatigue, à vos pieds reposée, Rêve des chers instants qui la délasseront. Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête Toute sonore encor de vos derniers baisers ; Laissez-la s'apaiser de la bonne tempête, Et que je dorme un peu puisque vous reposez.
Strona 75 - Eclatait la rondeur du grand char radieux; On distinguait le bras du dieu qui les dirige; Aquilon achevait d'atteler le quadrige ; Les quatre ardents chevaux dressaient leur poitrail d'or; Faisant leurs premiers pas, ils se cabraient encor Entre la zone obscure et la zone enflammée ; De leurs crins, d'où semblait sortir une fumée...
Strona 144 - L'envie, la malignité ni la cabale n'avaient de voix parmi eux. Ils adoraient les ouvrages des anciens, ne refusaient point à ceux des modernes les louanges qui leur sont dues, parlaient des leurs avec modestie, et se donnaient des avis sincères, lorsque quelqu'un d'eux tombait dans la maladie du siècle, et faisait un livre, ce qui arrivait rarement.
Strona 88 - Toi dont le siècle encore agite la mémoire , Pourquoi dors-tu si loin de ton lac, ô Rousseau? Un abîme de bruit , de malheur et de gloire , Devait-il séparer ta tombe et ton berceau? De ce frais ermitage aux coteaux des Charmettes, Par quels rudes sentiers ton destin t'a conduit ! Hélas ! la terre ainsi traîne tous ses poètes De leur berceau de paix à leur tombeau de bruit. 0 forêt de Saint-Point, ofa! cachez mieux ma cendre Sous le chêne natal de mon obscur vallon. Que l'écho de ma vie...
Strona 44 - II tronque son verger contre toute raison , Sans observer temps ni saison , Lunes ni vieilles ni nouvelles. Tout languit , et tout meurt. . " Ce Scythe exprime bien Un indiscret stoïcien : Celui-ci retranche de l'âme Désirs et passions, le bon et le mauvais, Jusqu'aux plus innocents souhaits. Contre de telles gens, quant à moi, je réclame. Ils oient à nos cœurs le principal ressort ; Ils font cesser de vivre avant que l'on soit mort.

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