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1o la respiration pénible; 2o le pouls manquant, intermittent ou formicant; 3° les yeux creux et vitrés ou plus ouverts qu'à l'ordinaire, ou trop brillants et voyant les objets autrement qu'ils ne sont ; 4o le nez effilé avec la pointe blanche et les narines soufflantes; 5o les tempes contractées, les mains tremblantes, les ongles livides, la face jaunissante, livide ou altérée; 6o le souffle fétide et froid; 7° le corps immobile, la sueur froide ou la sueur du front; 8o la grande chaleur de la poitrine sur la région du cœur, tirer les poils de ses draps, le refroidissement de toutes les extrémités (1).

La respiration intermittente et moins sonore, la perte du pouls, la contraction et le grincement des dents, l'humeur dans la gorge, un soupir triste, les larmes qui coulent d'elles-mêmes, la contorsion de la bouche ou des yeux, sont les signes avant-coureurs du dernier soupir.

Les signes d'une mort réelle sont, 1o la rigidité ca

(4) Ceux, dit un auteur, qui sont atteints d'hydropisie, d'étisie, de pleurésie, d'asthme, de vomissement, d'esquinancie, de rhumatisme, de spasme, meurent quelquefois avec quelques-uns des symptômes précités et le pouls vigoureux. Ceux qui sont atteints d'une pleurésie sont au moment d'expirer, lorsque leur respiration devient difficile et plus embarrassée et leurs lèvres livides; il en est de même des hydropiques, lorsque le pouls manque, que la difficulté de respirer augmente et que la bouche écume. Pour ceux qui ont une fièvre intermittente, ils meurent ordinairement au commencement de l'accès, quand les convulsions sont violentes. Ceux qui sont blessés à la tête meurent quelquefois subitement en se trouvant mal.

davérique, la mollesse, la flaccidité, la flétrissure des yeux; 2o l'obscurcissement de la cornée, par une espèce de nuage, et la pellicule glaireuse des yeux; 3o le défaut de contractilité musculaire sous l'influence galvanique; 4o le refroidissement de toutes les parties, même dans la région du cœur. Suivant le docteur Debreyne, la rigidité cadavérique et l'obscurcissement des yeux réunis sont les signes certains de la mort réelle.

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CHAPITRE LI

Comment les prêtres doivent assiste: les mourants.

Saint Liguori a dit: Dùm ægrotus in agone manet, sacerdos oportet ne unquàm illum deserat (1). En effet, un confesseur doit autant que possible assister son malade jusqu'à ce qu'il ait rendu le dernier soupir : c'est la pratique des saints confesseurs. Les derniers moments, comme on le sait, sont critiques; d'un côté les frayeurs de la mort, et de l'autre, les assauts du démon qui redouble d'efforts: combien une ame a besoin de secours à sa dernière heure!

Dans les visites qu'on fait aux mourants, il faut leur dire en peu de mots des choses qui les portent à la patience, au regret de leurs péchés, au détachement de toutes les choses de la terre, à l'amour de Dieu, à la confiance en sa miséricorde et à la soumission à sa volonté sainte.

Quand ils sont fort affaiblis, il faut leur dire peu de choses à la fois, de crainte de les fatiguer, faire une pause entre ce qu'on leur dit, plus ou moins longue,

(4) Prax. conf., n. 485.

selon leurs forces, et choisir ce qui convient à l'état où ils se trouvent. Il faut aussi leur parler d'une voix douce, à moins qu'ils ne soient sourds; car ordinairement les moribonds entendent mieux qu'ils ne faisaient dans la santé, et des paroles trop fortes les fatiguent. Quand ils éprouvent de grandes souffrances, il est à propos de les porter à unir leurs douleurs à celles de Jésus-Christ et des saints martyrs, leur disant qu'une heure dans le purgatoire est plus dure qu'un jour entier dans les souffrances qu'ils endurent; qu'en souffrant les peines du purgatoire ils ne mériteraient rien, mais qu'en souffrant comme ils souffrent, ils s'épargnent les peines du purgatoire et méritent en même temps une récompense dans le ciel; et que c'est pour cela qu'il y a double profit à souffrir en ce monde, puisque les peines sont plus légères et qu'elles sont récompensées pendant l'éternité. On peut ensuite leur faire un petit tableau des souffrances qu'ont endurées les martyrs, et même leur dire que si on les tirait de leur lit et qu'on les jetât dans un grand feu où ils souffrissent sans mourir, leur tourment serait bien plus grand qu'il n'est; et que c'est ce qui arrive à ceux qui n'ont pas entièrement satisfait à la justice de Dieu pour la peine due à leur péché, car leur ame, après leur mort, est jetée dans le feu du purgatoire, incomparablement plus violent que toutes les douleurs de ce monde. D'où l'on conclura qu'ils doivent remercier Dieu des maux qu'il leur fait endurer et les supporter patiemment.

Lorsqu'on voit qu'un moribond craint trop la mort, on peut lui dire que la mort est comme un fantôme qui

est redoutable, quand on ne l'envisage que de loin, mais qui n'est rien, quand on le voit de près; que l'on ne souffre pas plus en mourant que lorsqu'on s'endort, et que même la mort est en quelque manière moins à craindre que le sommeil, si on la considère en elle-même, puisque dans le sommeil nous perdons tout sentiment et toute connaissance, et que par la mort nous passons d'un état de ténèbres à un état plein de connaissance et de lumière, d'un état de misère à un état infiniment heureux, si nous avons le bonheur de nous trouver en grace avec Dieu. Il est vrai, personne ne sait s'il est digne d'amour ou de haine et nous devons toujours avoir une certaine crainte ; mais cette crainte ne doit pas nous faire désirer de vivre longtemps, puisque nous l'aurons toujours, quelque longue que soit notre vie, et que ce sera toujours de la bonté et de la miséricorde de Dieu, ainsi que des mérites de Jésus-Christ, que nous devrons attendre notre bonheur.

Si le mourant craint trop les jugements de Dieu, quoiqu'il ait mis ordre à sa conscience par une bonne confession, il faut lui dire que ce qui doit nous faire appréhender les jugements de Dieu, ce sont nos péchés, et qu'en vivant plus longtemps nous ne faisons que les multiplier, et qu'ainsi il vaut mieux paraître à présent devant notre juge que d'attendre plus longtemps, puisqu'on aura un moindre compte à rendre; d'ailleurs, doit-on ajouter, le meilleur moyen d'obtenir le pardon de ses fautes et d'avoir un jugement favorable, est de faire à Dieu le sacrifice de notre vie; car ce sacrifice est l'acte d'amour de Dieu, le plus parfait que nous puissions faire.

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