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vos miracles sont autant de bienfaits : continuez, du haut du ciel, de secourir le peuple chrétien.

Ranimez et augmentez la foi des nations dans le Sauveur que Dieu leur a envoyé. Que, par l'effet de vos prières, le Verbe divin cesse d'être méconnu et oublié dans ce monde qu'il a racheté de son sang. Demandez, pour les Pasteurs de l'Eglise, l'esprit de charité qui brilla si excellemment en vous, cet esprit qui les rend imitateurs de Jésus-Christ, et leur gagne le cœur du troupeau.

Souvenez-vous aussi, saint Pontife, de cette Eglise d'Orient qui vous garde encore une si vive tendresse. Votre pouvoir sur la terre s'étendait jusqu'à ressusciter les morts; priez, afin que la véritable vie, celle qui est dans la Foi et l'Unité, revienne animer cet immense cadavre. Par vos instances auprès de Dieu, obtenez que le Sacrifice de l'Agneau que nous attendons soit de nouveau et bientôt célébré sous les Dômes de Sainte-Sophie. Restituez à l'unité les Sanctuaires de Kiow et de Moscou, et après avoir soumis à la Croix l'orgueil du Croissant, abaissez devant les Clefs de saint Pierre la majesté des Tzars, afin qu'il n'y ait plus ni Scythe, ni Barbare, mais un seul pas

teur.

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ONSIDÉRONS encore l'état du monde dans les 'jours qui précèdent l'arrivée du Messie. Tout atteste que les prophéties qui l'annonçaient ont reçu leur accomplissement. Non seulement le sceptre a été ôté de Juda, mais les Semaines de Daniel tirent à leur fin. Les autres prédictions de l'Ecriture, sur l'avenir du monde, se sont succes

sivement vérifiées. Tour à tour sont tombés les Empires des Assyriens, des Mèdes, des Perses et des Grecs; celui des Romains est parvenu à l'apogée de sa force: il est temps qu'il cède la place à l'Empire éternel du Messie. Cette progression a été prédite, et maintenant l'heure sonne où le dernier coup va être frappé. Le Seigneur aussi a dit, par un de ses Prophètes: « Encore un peu de temps, « et je remuerai le ciel et la terre, et j'ébranlerai << toutes les nations; puis viendra le Désiré de « tous les peuples » (AGGÉE, 11, 7). Ainsi donc, Ô Verbe éternel, descendez. Tout est consommé. Les misères du monde sont parvenues à leur comble; les crimes de l'humanité sont montés jusqu'au ciel; le genre humain a été remué jusque dans ses fondements; haletant, il n'a plus de ressource qu'en vous, qu'il appelle sans vous connaître. Venez donc toutes les prédictions qui devaient retracer aux hommes les caractères du Rédempteur, sont émises et promulguées. Il n'y a plus de prophète dans Israël; les oracles de la Gentilité se taisent. Venez accomplir toutes choses: car la plénitude des temps est arrivée.

PRIÈRE POUR LE TEMPS DE L'AVENT.

(Bréviaire Mozarabe, Ier Dimanche de l'Avent,

Capitule.)

RECES nostras ne des

PRE

nos

pexeris, Domine: in- N prières, Seigneur ! res in-NE dédaignez

tende jam et exaudi cle- gardez et exaucez dans votre menter: ut qui voce ini- clémence. La voix de notre mici turbati dejicimur, ennemi nous jette dans le Unigeniti tui Ádventu trouble; consolez-nous par sacratissimo console- l'Avènement sacré de votre mur: et fide pennigerati, Fils unique; que la foi nous velut columba, ad super- donne des ailes, et sembla

bles à la colombe, nous nous élèverons en haut. Seigneur, éloignez-nous d'un siècle pervers, et gardeznous des filets de l'ennemi; par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.

na tendamus. Elonga nos, Domine, a sæculo maligno, et a laqueo inimici custodi. Per Christum Dominum Amen.

nostrum.

VII DÉCEMBRE.

SAINT AMBROISE,

ÉVÊQUE ET DOCTEUR DE L'église.

ET illustre Pontife figure dignement sur le Cycle catholique, à côté du grand Evêque de Myre. Celui-ci a confessé, à

Nicée, la divinité du Rédempteur des hommes; celui-là, dans Milan, a été en butte à toute la fureur des Ariens, et par son courage invincible, il a triomphé des ennemis du Christ. Qu'il unisse donc sa voix de Docteur à celle de saint Pierre Chrysologue, et qu'il nous annonce les grandeurs et les abaissements du Messie. Mais telle est en particulier la gloire d'Ambroise, comme Docteur, que si, entre les brillantes lumières de l'Eglise latine, quatre illustres Maîtres de la Doctrine marchent en tête du cortège des divins interprètes de la Foi, le glorieux Pontife de Milan complète, avec Grégoire, Augustin et Jérôme, ce nombre mystique.

Ambroise doit l'honneur d'occuper sur le Cycle une si noble place en ces jours, à l'antique coutume de l'Eglise qui, aux premiers siècles, excluait du Carême les fêtes des Saints. Le jour de sa sortie de ce monde et de son entrée au ciel fut le quatre Avril; or, l'anniversaire de cet heureux trépas se rencontre, la plupart du temps, dans le cours de la sainte Quarantaine: on fut donc con traint de faire choix d'un autre jour dans l'année,

et le sept Décembre, anniversaire de l'Ordination épiscopale d'Ambroise, se recommandait de luimême pour recevoir la fête annuelle du saint Docteur.

Au reste, le souvenir d'Ambroise est un des plus doux parfums dont pût être embaumée la route qui conduit à Bethlehem. Quelle plus glorieuse, et en même temps quelle plus charmante mémoire que celle de ce saint et aimable Evêque, en qui la force du lion s'unit à la douceur de la colombe? En vain les siècles ont passé sur cette mémoire: ils n'ont fait que la rendre plus vive et plus chère. Comment pourrait-on oublier ce jeune gouverneur de la Ligurie et de l'Emilie, si sage, si lettré, qui fait son entrée à Milan, encore simple catéchumène, et se voit tout à coup élevé, aux acclamations du peuple fidèle, sur le trône épiscopal de cette grande ville? Et ces beaux présages de son éloquence enchanteresse, dans l'essaim d'abeilles qui, lorsqu'il dormait un jour, encore enfant, sur les gazons du jardin paternel, l'entoura et pénétra jusque dans sa bouche, comme pour annoncer la douceur de sa parole! et cette gravité prophétique avec laquelle l'aimable adolescent présentait sa main à baiser à sa mère et à sa sœur, parce que, disait-il, cette main serait un jour celle d'un Evêque !

Mais quels combats attendaient le néophyte de Milan, sitôt régénéré dans l'eau baptismale, sitôt consacré prêtre et pontife! Il lui fallait se livrer sans retard à l'étude assidue des saintes lettres, pour accourir docteur à la défense de l'Eglise attaquée dans son dogme fondamental par la fausse science des Ariens; et telle fut en peu de temps la plénitude et la sûreté de sa doctrine que, non seulement elle opposa un mur d'airain aux progrès de

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