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Il y a plus de peine à résister à ses passions, qu'à supporter toutes les fatigues du corps. Car celui qui n'évite pas les petits défauts, tombe peu à peu dans les plus grands. (Eccl. 19 1.)

Vous serez toujours content le soir, quand vous aurez employé utilement la journée.

Veillez sur vous-même, excitez-vous vous-même, et, quoi qu'il arrive aux autres, ne vous négligez point vous-même. Vous n'avancerez dans la vertu qu'à proportion de la violence que vous vous serez faite.

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PRATIQUE.

SELON l'ardeur qu'on a pour son avancement, on profite de tout ce qu'on voit de bien pour le pratiquer, et pour se porter à Dieu. Pour s'avancer dans la vertu, il faut beaucoup gagner sur soi, se renoncer en tout, et mourir aux activités de son cœur; et il est sûr qu'on ne mérite au service de Dieu, qu'autant qu'on se fait violence. Ainsi, dans les occasions, combattons et surmontons l'inclination déréglée qui nous porte au mal ou au relâchement, et par-là nous assurerons notre salut. Un effort vif, constant et généreux, qu'on fait pour se vaincre, avance plus une âme dans la voie du salut et de la perfection, que cent vains désirs d'une âme qui voudrait bien se donner tout à Dieu, et qui ne fait rien moins que ce qu'elle voudrait faire. Plus on meurt à soi-même, plus on vit à Dieu; et plus on se refuse de satisfactions, plus on lui en donne. Qu'on est heureux de passer sa vie à ne se point contenter, et à contenter Dieu; et qu'on est sûr par-là d'une heureuse éternité!

PRIÈRE.

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dans les occasions; ne souffrez pas que cette peine nous empêche de le faire. Il est juste que nous préférions votre gloire et votre volonté sainte à nos tisfactions et à notre volonté, et nous sommes résolus de le faire. Fortifiez-nous dans ces résolutions, rendez-nous-y fidèles; faites que tout vous cède en nous, et qu'avançant de jour en jour dans la vertu, et menant une vie surnaturelle et de mérite, nous nous rendions dignes de posséder, et votre grâce en cette vie, et votre félicité dans l'autre. Ainsi soit-il.

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FIN DU LIVRE PREMIER.

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Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous, dit J.-C. (Luc. 17. 21. ) Convertissez-vous de tout votre cœur au Seigneur (Joël. 2. 12.); quittez ce misérable monde, et votre âme trouvera la paix.

Apprenez à mépriser les choses extérieures, appliquez-vous aux intérieures, et vous verrez que le Royaume de Dieu viendra en vous. Car le Royaume de Dieu est la paix et la joie dont l'on jouit dans le Saint-Esprit (Rom. 14. 17), ce qui n'est point donné aux impies.

J.-C. viendra à vous, pour vous faire part de ses consolations, si vous lui préparez au-dedans de vous une demeure digne de lui.

Toute la gloire et la beauté qu'il cher

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che est au dedans (Ps. 44. 14); c'est là qu'il prend ses délices.

Il visite souvent l'homme intérieur, il s'entretient doucement avec lui, il le console agréablement, il le comble de paix, il le traite avec une familiarité surprenante.

2. Courage, âme fidèle, préparez votre cœur à cet époux, afin qu'il daigne venir à vous, et habiter en vous !

Car voici ce qu'il dit: Si quelqu'un m'aime, il gardera mes paroles, et nous viendrons à lui, et nous demeurerons en lui. (Joan. 14. 23.)

Faites donc place à J.-C. dans votre cœur, et refusez- en l'entrée à tout le reste.

Vous êtes riche en possédant J.-C., il vous suffit lui seul. Il pourvoira lui-même et veillera fidèlement à toutes vos affaires, en sorte que vous ne serez plus dans le besoin de mettre votre confiance aux hommes.

Car les hommes changent vite, et manquent tout d'un coup: mais J.-C. demeure éternellement ( Joan. 12. 34 ), et son assistance subsiste jusqu'à la fin.

5. Il ne faut pas que vous fassiez grand fond sur un homme fragile et mortel, quoiqu'il vous paraisse utile, et qu'il vous soit cher. Vous ne devez pas non plus vous attrister beaucoup, si quelquefois

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seront peut-être demain contre vous; et, au contraire, vous pourrez avoir pour amis ceux qui vous haïssaient car les hommes tournent d'ordinaire comme le vent.

Mettez toute votre confiance en Dieu, et qu'il soit toute votre crainte et tout votre amour. Il répondra pour vous, et saura bien faire toutes choses pour le mieux.

Vous n'avez point ici de demeure stable. (Heb. 13. 14. ) En quelque licu que vous soyez, vous n'êtes qu'un étranger et qu'un passant; et vous n'aurez jamais de repos, que vous ne soyez

intimement uni à J.-C.

4. Que regardez-vous ici-bas autour de vous? Ce n'est pas le lieu de votre repos.

Votre demeure doit être dans le Ciel, et il ne vous faut regarder toutes les choses de la terre que comme en passant. Tout passe, et vous passerez comme le reste.

Gardez-vous bien de vous y attacher, de peur de vous y laisser prendre, et de vous perdre. Élevez vos pensées au TrèsHaut, et adressez sans cesse vos prières à J.-C.

Si vous n'êtes pas capable de la haute contemplation des choses célestes, re

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