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le salut dans l'autre? Il ne s'agirait que de faire une bonne loi pour obliger tous les tailleurs, chapeliers, bottiers, couturières, modistes, bandagistes, et, gênéralement, tous ceux qui confectionnent des vêtements, d'y insérer des médailles, puisqu'elles opèrent à l'insu des gens, redressent leurs penchants vicieux et en font immédiatement de petits saints. Mais comment justifier le Pape qui, pour faire des lois, n'a pas besoin du concours des chambres souvent inspirées par un esprit voltairien qui rêgne au spirituel comme au temporel, et qui ne peut ignorer le pouvoir moralisateur des médailles, puisque c'est sous ses auspices qu'on les propage et qu'on en pròne les mérites?... Allons, vite, réparons le temps perdu: multiplions les médailles; portonsles, et faisons en porter à tout le monde. Cela ne nous empêchera pas de railler ces pauvres nègres idoldtres! qui portent des gris gris pour se préserver de toutes sortes de fléaux. Il n'y a que de vils panthéistes qui puissent établir entre ces amulettes et les nôtres un rapprochement impie. Quelle différence! Celles des nègres sont enchantées, mais elles ne sont pas bénites!!! MIRON.

Chronique

LE PAPE ET LE TRAITÉ. -Depuis la dénonciation à la Cour de Rome de la convention franco-italienne du 15 septembre, le Pape reprend ses airs de martyr. Dans une seconde visite que M. de Sartiges a faite récemment à Pie IX, celui-ci lui a répondu avec une tristesse affectée et un ton de victime : « On m'abandonne, en ata tendant qu'on me dépouille; je n'ai pas d'argent, je a ne veux pas d'armée. Je me livre à més amis comme « à mes ennemis; ils feront de moi ce qu'ils voudront. » Ces paroles que l'on donne comme officielles, n'ont rien

qui puisse émouvoir beaucoup le cœur des catholiques. Sans argent et sans armée, le Pape sera ce qu'il doit être,, c'est-à-dire le vrai successeur de saint Pierre, qui n'avait, lui non plus, ni armée ni argent. I ressemblera d'autant mieux au Christ, qu'il ne craindra pas ceux qu'il appelle ses ennemis. Le temps de ses jérémiades est passé. Tout le monde sait aujourd'hui à quoi s'en tenir sur les dangers prétendus qui menacent le SaintSiége. L'Italie veut être libre; elle le sera. Il n'y a Pape au monde qui puisse l'en empêcher. Tout se réduit à cela. » (Gazette de Lausanne.)

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CONGRÈS CATHOLIQUE ALLEMAND. — « Une assemblée générale des associations catholiques de l'Allemagne s'est tenue à Wurtzbourg et a été close le 15 septembre. Son premier soin a été d'envoyer à l'archevêque de Fribourg une dépêche par laquelle elle notific à ce prélat son adhésion enthousiaste et ses vœux pour l'issue de la lutte qu'il a engagée avec le gouvernement badois en faveur du maintien de l'union entre les écoles et l'Eglise. L'archevêque a immédiatement envoyé des remerciements. Après cela, les résolutions suivantes ont été prises sous cette forme 1° L'Assemblée générale déclare que c'est un devoir, pour les catholiques allemands, de ne pas se laisser surpasser par les Français et les Belges en sacrifices pour le chef de l'Eglise si éprouvé. L'Assemblée recommande la participation à l'emprunt papal. -2° L'Assemblée générale demande la délivrance religieuse du Schleswig Holstein, ce pays pour lequel tant de sang catholique a été versé, et l'anéantissement du joug honteux sous lequel les catholiques sont honteusement courbés dans les duchés. -3° L'Assemblée générale déplore les conflits qui ont lieu dans le grand-duché de Bade; elle prend parti pour l'archevêque, qui combat pour les droits de la religion et de la famille, et elle rappelle que tout coup porté à l'autel frappe également le trône.

4° L'Assemblée générale honore les hommes héroïques, comtes de Schmisnig et de Kerssenbrock, qui ont dù quitter l'armée prussienne, parce qu'ils étaient opposés au duel en principe; et elle déclare que la manière d'agir du ministère de la guerre prussien est une condamnation des principes chrétiens. -5° l'Assemblée générale déplore la haine avec laquelle les ordres religieux sont attaqués, principalement dans le grand-duché de Bade, dans la Hesse et le Wurtemberg; et elle déclare aux hommes du progrès que c'est insulter à la justice que de demander pour soi le droit d'association, de libre établissement, etc., et de vouloir limiter ces mèmes libertés, quand il s'agit de l'Eglise. C'est à Trèves ou à Inspruck que se réunira le prochain congrès catholique allemand. » (Gazette de Lausanne.)

UNE BREBIS GALEUSE. « Un incident que les feuilles cléricales se sont bien gardées de rapporter, a eu lieu au congrès de Malines. Un vénérable ecclésiastique a été dépouillé de son porte-monnaie par une brebis galeuse qui s'était introduite dans le troupeau sacré. Par crainte du scandale, aucune plainte n'a été déposée à la police. D (Journal de Charleroi.)

AFFRANCHISSEMENT RELIGIEUX. « Une grande agitation règne dans le diocèse de Padoue. Un prêtre nommé Volpi, ayant publié une brochure contre le pouvoir temporel, l'évêque rédigea une protestation et invita tous ses prètres à s'y associer. Un grand nombre refusèrent : ils ont été privés de leurs revenus, et quelques-uns ont été interdits. >> (Opinion nationale.)

MARIAGE DES PRÈTRES. « Le point si grave et si débattu de savoir si les officiers de l'état-civil peuvent se refuser à marier un ex-prêtre catholique va se présenter encore une fois. Un curé de Chevenay, département de la Nièvre, cassé dernièrement par l'évèque de Nevers,

va porter la question devant les tribunaux. Il a chargé de la défense de sès intérèts Me Jules Favre. »

(Nation suisse.)

CULTE FORCÉ. « Dimanche matin, le service divin' pour les deux bataillons qui forment en ce moment le corps d'occupation à Genève, a eu lieu dans la plaine de Plainpalais. Sous les arbres de l'avenue des Terrassiers, à la hauteur de la mairie, était placée une chaire pour l'aumônier protestant du bataillon de Saint-Gall, n° 21, et plus loin une chaire avec un autel de campagne pour le Père capucin qui accompagne, comme aumônier, le bataillon fribourgeois. Ce dernier bataillon est presque entièrement catholique, et il en est de même des troiscinquièmes au moins du bataillon saint-gallois. Avant. dix heures, la troupe était rentrée dans les casernes. » (Journal de Genève, 11 octobre 1864.)

Ceux-là sculs qui nourrissent des pensées secrètes d'intolérance, se réjouiront du fait que nous venons de citer d'après le Journal de Genève. Du moment où la liberté des cultes est établie en principe dans un Etat, la seule chose qu'il ait à faire à l'égard des soldats réunis sous les drapeaux, c'est de leur laisser le temps de remplir leurs devoirs religieux, s'ils en ont la volonté. Toute autre mesure dépasse le but. Par exemple, dans le cas dont il s'agit ici, n'y a-t-il pas eu des catholiques obligés d'assister au culte protestant, et des protestants au culte catholique? Et ceux qui les rejettent également lous les deux, n'ont-ils pas été contraints d'assister, avec l'apparence du respect, à un service qu'ils méprisent ou qu'ils abhorrent? Les uns et les autres ont donc été violentés dans leur conscience malgré les prescriptions les plus formelles de la Constitution fédérale. Pourquoi les représentants de l'Etat ont-ils ainsi dépassé leurs droits et leurs devoirs? Parce qu'ils sont encore sous la pression des souvenirs d'un autre âge, parce qu'ils ont

voulu plaire à ceux qui s'estiment les seuls bien pensants, parce qu'ils ne tiennent aucun compte des opinions qui n'ont pas encore la faveur publique. N'y a-t-il donc pas un seul point en Europe où l'on ait le sentiment complet de la liberté?

CLERICALIA (Choses cléricales). Le père Cellot, jésuite (cité par Pascal, dans sa 6me lettre provinciale), assure dans son Livre de la hiérarchie, qu'il n'y aurait pas trop de prètres, « quand, non-seulement tous les hommes et toutes les femmes, si cela se pouvait, mais même les corps insensibles et les bêtes brutes bruta animalia seraient changés en prêtres pour célébrer la messe. D

Les prètres siamois font croire aux adorateurs de Sammonocodom (Bouddha), que ce dieu a subi l'enfer pendant cinquante générations pour avoir atteint d'une petite pierre un talapoin et l'avoir blessé. (La Loubère, HI, 14.)

M. Bonaciolli, avocat du barreau de Ferrare, mort en 1855, laissa une fortune d'environ un million d'écus romains (5,500,000 fr.), dont il institua SON AME héritière universelle, sous l'administration de l'archevêque du diocèse de Ferrare. Cela signifiait que les revenus de sa succession seraient employés à perpétuité en messes pour le salut de son âme!!! CAROLUS.

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La Société des Rationalistes se réunira, dans le Temple Unique, le lundi 17 octobre, à 8 h. du soir.

Carouge. Impr. RATIONALISTE, A. DAVID el C'.

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