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207. Histoire générale de l'église de Toulouse depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, recueillie des monuments les plus authentiques; par l'abbé Salvan. Tome I. 1re partie: Temps anciens. Toulouse, impr. Dieulafoy; Delboy. - In-8°, 504 pages.

208. Léon Ménard, sa vie et ses ouvrages, d'après les documents originaux les plus authentiques, manuscrits, autographes, papiers de famille, etc.; par A. Germain. Montpellier, impr. J. Martel. In-4o, VIII et 137 pages,

1 portrait, 1 tableau généalogique.

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209. Mortainais historique et monumental: Coulouvray-Boisbenâtre, Joigny-les-Bois, Juvigny-le-Tertre; par H. Sauvage. Mortain, impr. Aug. Lebel.-In-8°, 24 pages.

210. Essai sur les monnaies du comté de Bourgogne, depuis l'époque gauloise jusqu'à la réunion de la Franche-Comté à la France, sous Louis XIV, par L. Plantet et L. Jannez. 3o et dernière partie. Paris, Dumoulin. -In-4°, page 213 à 288, 15 planches.

211. Notice historique sur la compagnie du noble jeu de l'arc ou des arquebusiers de la ville de Châlons-sur-Marne, et sur la fête donnée par elle en 1754; par Sellier. Châlons, impr. Laurent. - In-8°, 76 pages.

212. Les ruines et chroniques de l'abbaye d'Orval, esquisse morale, religieuse et chevaleresque de l'histoire de l'ancien comté de Chiny; par Jeantin; 2a édition, corrigée et augmentée. Paris, J. Tardieu. — In-8°, 456 pages, 1 plan lithographié (7 fr.).

CHRONIQUE.

Mars Avril 1857.

Dans sa séance annuelle du jeudi 30 avril, la Société de l'École des Chartes a procédé au renouvellement de son bureau et de ses commissions pour l'année 1857-1858. Ont été nommés :

Président : M. LACABANE.

Vice-président: M. MARION.
Secrétaire: M. TRANCHANT.

Secrétaire adjoint: M. BOUTARIC.

Membres de la commission de publication MM. DELISLE, BOurQUELOT, Dareste (Rod. ).

Membres adjoints de la même commission: MM. DUPLÈS-Agier, SALMON.

Membres de la commission de comptabilité: MM. Douet d'Arco, JaNIN, GARNIER.

Archiviste-trésorier: M. SAINTE-MARIE MÉVIL.

Notre confrère M. Peccantin vient d'être nommé employé au ministère de l'intérieur, bureau des archives.

L'Église Saint-Roch vient de s'enrichir d'un petit monument élevé à la mémoire de Bossuet, qui honorera l'administration de notre confrère, M. l'abbé Faudet, curé de cette paroisse. Une inscription sur marbre placée dans une chapelle du bas-côté de l'Évangile, avant la chapelle de l'abbé de l'Épée, est destinée à rappeler les souvenirs de la mort de Bossuet, que le clergé de Saint-Roch est justement jaloux de conserver dans son église. La plaque de marbre sur laquelle est gravée l'inscription a été bénie le 14 novembre dernier, anniversaire du jour où le tombeau de Bossuet, retrouvé dans la cathédrale de Meaux, fut ouvert en présence d'une réunion choisie. Appelé, avec notre confrère M. Floquet, à cette pieuse cérémonie, à laquelle, on peut le dire, ils eussent tous deux manqué, M. Faudet a rendu compte de sa visite et de la détermination qu'elle lui suggéra, dans un écrit dont nous extrayons quelques passages:

« J'ai eu le bonheur de toucher le cercueil de plomb où était enseveli Bossuet, le bonheur plus grand de voir son visage à découvert; ce visage bien conservé, et offrant dans ses fortes saillies une grande ressemblance avec le portrait fait par Rigaud, mais portant la trace de l'amaigrissement des souffrances causées par la terrible maladie dont il était atteint.

« Je résolus, dès ce jour, d'élever dans l'église Saint-Roch un monument à sa mémoire. J'en avais le droit : peut-être était-ce une sorte de devoir d'honorer ma paroisse et mon église en y rattachant de la sorte le souvenir des derniers instants de la mort et du commencement des funérailles du grand évêque. Bossuet demeurait depuis quelque temps rue Saint-Anne, retenu par les douleurs de la pierre, qui, en s'aggravant, allaient mettre fin à ses jours. Vous devez penser combien le clergé s'enquérait avec inquiétude des progrès rapides de la maladie, combien il s'entretenait des témoignages de la foi, de la résignation, et du grand exemple qu'offrait l'illustre prélat, mourant comme un saint, après avoir vécu et écrit comme un Père de l'Église.

« Le 16 mars 1704, le curé étant absent, Bossuet avait envoyé l'abbé Ledieu, son secrétaire, prier le vicaire de Saint-Roch de venir le lendemain lui donner le saint viatique. Et en effet, le 17 au matin, écrit Ledieu, « il se << leva un peu avant onze heures, et s'habilla entièrement : son visage était «< serein, son maintien calme et noble. Le vicaire reçut sa confession, et « monta à l'autel pour célébrer la messe. Bossuet l'entendit sans ressentir «< aucune incommodité : il reçut la communion en viatique, après avoir ré<< cité le Credo avec une force et un courage admirables. »Enfin, le 8 avril, il reçut l'extrême-onction et le saint viatique des mains du même vicaire, « répondant à tout, continue Ledieu, avec fermeté, résolution et édification, << sans parler, sans ostentation, docile comme la plus humble des brebis du

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<< troupeau de l'Eglise. » Il mourut le 12 avril, quatre jours après cette touchante cérémonie. Le lendemain, à huit heures du soir, le cardinal de Noailles reçut le corps à la porte de l'église Saint-Roch, le clergé présent; il ne fut porté à Meaux, avec la pompe convenable, que trois jours après, le 16 avril. »

Le monument de Bossuet se compose d'une grande plaque de marbre noir scellée dans le mur et sur laquelle est gravé en lettres d'or l'acte de décès du prélat. La table est entourée d'un encadrement de chêne sculpté; elle est surmontée des insignes de l'épiscopat avec les armes de Bossuet (trois roues d'or) et soutenue par un aigle éployé. On eût préféré un buste de marbre à l'aigle; mais, pour rendre dignement les traits du grand évêque, il eût fallu disposer d'une somme assez considérable. L'acte de décès et de translation, gravé sur le marbre, est extrait des registres de la paroisse SaintRoch. Il est ainsi conçu :

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« Du treize avril mil sept cent quatre, messire Jacques-Bénigne Bossuet, évêque de Meaux, conseiller d'État ordinaire, précepteur de monseigneur le Dauphin, premier aumônier de madame la duchesse de Bourgogne, ⚫ conservateur des priviléges apostoliques de l'université de Paris, supérieur « du collége royal de Navarre, âgé de soixante-seize ans, six mois et quinze « jours, et décédé hier rue Neuve-Sainte-Anne, en cette paroisse, a été apporté en cette église en clergé et sera transporté, par permission de Son « Eminence monseigneur le cardinal de Noailles, en la cathédrale de Meaux, après-demain, pour y être inhumé. Présents: MM. Louis Bossuet, chevalier conseiller du roi en ses conseils, maître des requêtes ordinaire << de son hôtel; Jacques-Bénigne Bossuet, abbé de Savigny; tous deux << neveux dudit défunt, susdites rue et paroisse.

«

"

Signé : BOSSUET, l'abbé BOSSUET et GAUCHER. »

Au dessous sont gravés ces mots :

« Ce monument a été érigé le 14 novembre 1856 par les soins de M. P. A. Faudet, curé, et de MM. Dabrin,maire, Bourceret, Lerat de Magnitot, Cru

a velhier, Monny de Mornay, Lenain, Louveau, de Tourville, Plé et Labbé, ⚫ membres du conseil de fabrique.

SUR UN

MANUSCRIT FRANÇAIS

DE

LA BIBLIOTHÈQUE DE S. MARC.

La bibliothèque de Saint-Marc possède une vingtaine de manuscrits français dont quelques-uns sont d'un assez grand intérêt pour l'histoire de notre ancienne littérature. Le catalogue publié par Zanetti, en 1741, ne les a fait connaître, dans un appendice fort négligé, que par de brèves indications, pour la plupart inexactes '.

Sainte-Palaye, qui recueillit, comme l'on sait, dans ses voyages et qui a légué à la science plus de trois mille notices sur les manuscrits des diverses bibliothèques de l'Italie qui intéressent particulièrement la France 2, ne paraît pas avoir consacré beaucoup de temps à l'étude de ceux de Saint-Marc. Les renseignements qu'on lui doit ne suffisent pas pour rectifier les erreurs de Zanetti.

L'illustre éditeur du poëme provençal de Ferabras, M. Immanuel Bekker, a publié, en 1840, de notables fragments tirés des manuscrits français de Venise; mais, par malheur, de trois d'entre eux seulement 3.

1. Latina et Italica D. Marci, bibliotheca (codicum] manuscriptorum, etc., MDCCXLI, in-fol. C'est à la page 256 que se trouve l'Appendice d' alcuni manuscritti in lingua francese antica.

2. Notices des manuscrits d'Italie, mss. de la Bibl. impériale. 3. Die altfranzösischen romane der S. Marcus bibliotek.· démie de Berlin et tirage à part.

III. (Quatrième série.)

-

Mémoires de l'Aca

27

Par ses notices et extraits, publiés dans la Collection des monuments inédits sur l'histoire de France ', M. Paul Lacroix n'a pas peu contribué à faire mieux connaître les manuscrits si mal catalogués par Zanetti.

Enfin M. Adalbert Keller (Romvart, p. 1 à 96) a beaucoup ajouté à ce que l'on savait déjà de ces manuscrits, que j'ai, à mon tour, examinés de près, l'an dernier, avec MM. Henri Michelant et Léon Gautier.

Nous avons pu nous convaincre que tout n'était pas dit encore sur les manuscrits français de la bibliothèque de Saint-Marc, et nous avons cherché, par une étude attentive, à compléter les renseignements que l'on doit à nos devanciers. Pendant que M. Michelant transcrivait en entier dans le ms. coté v (CIV, 6) un poëme unique, où il a reconnu le récit de la Prise de Pampelune; pendant que M. Gautier consacrait de nombreuses et longues séances à lire, la plume à la main, le grand poëme de plus de 20,000 vers que renferme le ms. xxi, intitulé au catalogue: La Conquête de l'Espagne, j'étudiais, de mon côté, la série de chansons héroïques réunie dans une vaste compilation de 18,500 vers, qui se trouve dans le ms. coté xIII. zz. 3.

C'est ce manuscrit, trop rapidement examiné, à ce que je crois, jusqu'à présent, que je me propose de faire mieux apprécier par la publication des notes que j'ai recueillies en le lisant d'un bout à l'autre.

Il figure au catalogue sous le titre faux de Doon de Mayence, que Sainte-Palaye a accepté sans contrôle. M. Adalbert Keller, pour en donner une idée plus exacte, a publié (Romvart, p. 42 à 77) quelques passages transcrits çà et là dans cette grande composition, et toutes les rubriques qui entrecoupent les récits. Mais, par malheur, ces rubriques sont souvent d'une telle brièveté, qu'on n'en peut tirer grand secours pour déterminer le sujet des tirades auxquelles elles se rapportent. Sans doute, on le reconnait assez bien pour la première partie de la compilation; on s'aperçoit sans peine, et malgré un bon nombre de leçons vicieuses, que l'auteur a rimé les aventures de Beuve

1. Mélanges historiques, t. III, p. 258 et suiv. Les notices sur les manuscrits de Saint-Marc sont à la page 345 du rapport de M. P. Lacroix, qui a reproduit ces notices dans ses Dissertations sur quelques points curieux de l'histoire de France.

2. Le poëme est incomplet par le commencement, et d'un français italianisé. M. Bekker en a publié le début dans les extraits précités.

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