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runt destinati. Sed aliquantulùm ad Judæorum histo

riam revertamur.

CAPITULUM XXXIII.

De crudelitate Albini contra Judæos (1).

Hôc percurrente tempore, Festo, Judææ procuratori, successit Albinus, et Albino Florus, qui præsente Berenice, regis Agrippa sorore, quæ ad templum, religionis causâ, venerat, honorabiles viros Hierosolymis, die solemni, flagris verberavit, et patibulis suffixit, ut Judæorum pertinaciam hâc contumeliâ penitùs annihilaret. Quod non ferentes Judæi, contrà Romanos rebellare cœperunt. Ad quos edomandos mittitur à Cæsare Vespasianus, magister militiæ Romanorum, Titum, filium suum majorem, habens inter legatos; nam Cæsar Nero in re militari nihil audebat, deliciis, luxuriâ lasciviâque resolutus. EUSEBIUS, in Historia ecclesiasticá, libro no. Josephus quoque scribens quantæ clades Judæorum gentem pervaserint, per omnem Syriam in seditiosos Judæorum atrocissimam refert exercitam fuisse sævitia;m; ità ut etiàm illi qui per urbes singulas admixti genti

(1) Vinc. de Beauv. X, 59. Ce titre est fautif. C'est de la cruauté de Florus qu'il est question dans ce chapitre. Voyez Eusèbe, Hist. Eccl., livre II, chap. 25. F.

CHAPITRE XXXIII.

Cruauté de Florus envers les Juifs.

PENDANT ce tems-là, Albinus succéda à Festus, procurateur de Judée, et fut lui-même remplacé par Florus. Ce Florus, espérant vaincre à force d'outrages l'opiniâtreté des Juifs, fit flageller un jour de fête plusieurs des principaux habitans de Jérusalem, en présence de Bérénice, sœur du roi Agrippa, qui était venue au temple pour y remplir ses devoirs de religion; après quoi il les fit attacher au gibet. Les Juifs ne pouvant endurer patiemment une telle ignominie, se révoltèrent contre les Romains. L'empereur envoya pour les soumettre, Vespasien, maître de la milice romaine, qui eut parmi ses lieutenans Titus, son fils aîné; car Néron, abandonné aux plaisirs et à la débauche, avait trop peu de courage pour entreprendre lui-même une expédition militaire. EUSEBE, Histoire ecclésiastique, livre II. Josèphe, après avoir décrit divers malheurs dont les Juifs furent accablés, rapporte ensuite les cruautés inouies qui furent exercées contre eux dans toute la Sirie pendant cette révolte. Les habitans des villes exterminaient les Juifs qui demeuraient parmi eux. Les rues étaient remplies de

niâque amissâ, ac rursùs utrâque receptâ, perpetuam singularemque felicitatem concepit, adeò ut, amissis naufragio pretiosissimis rebus, non dubitaverit inter suos dicere, pisces eas sibi relaturos. Nihil æquè doluit quàm ut malum se citharedum (1) increpitum; singulos subindè rogitans nossent ne se quemquam meliorem? Ubi de motu Galliarum (2) cognovit, adeò lentè ac securè tulit, ut gaudentis etiàm suspicionem præberet, tanquàm occasione nactâ spoliandarum jure belli opulentissimarum provinciarum. Statimque in arenam progressus, certantes athletas effusissimo studio spectavit. Postquàm autem Hispanias (3) descîsse cognovit, collapsus animo, diù et sine voce, velut mortuus jacuit. Utque resipuit, veste descissâ, capite converberato, actum de se pronuntiavit. Nec eo seciùs ex consuetudine quidquam luxûs et desidiæ obmisit vel imminuit. Quin imò, cùm prosperi quiddam ex provinciis nuntiatum esset, super abundantissimam cœnam jocularia indefectionis duces carmina, lascivèque modulata, etiàm gesticulatus est; ac spectaculis theatri clàm illatus, cuidam scenico placenti misit nuntium, abuti eum occupationibus suis. HUGO FLORIACENSIS, libro 111°. Cùmque multa mala, quæ recensere per singula longum esset, reipublicæ irrogaret, tandem hostis à senatu judicatus est; ut qui sacrilegio fidem, parricidio pietatem, incestu pudicitiam violaret, ipsamque potentiam romani imperii vel officia vel negotia improbissimis libertorum com(1) Suet. in Neron. 41.

(2) Ibid. 4o.

(3) Ibid. 42.

peine que de se voir traiter de mauvais musicien, et il demandait de tems en tems si l'on connaissait quelqu'un de plus habile que lui. Lorsqu'il apprit la nouvelle du soulèvement des Gaules, il parut si tranquille, que l'on crut qu'il était bien aise d'avoir une occasion de dépouiller de riches provinces. Il alla voir un combat d'athlètes, et y prit le plus grand intérêt. Mais à la nouvelle de la révolte des Espagnes, il perdit absolument courage, et resta long-tems étendu par terre, sans voix et à demi mort. Revenu à lui, il déchira ses habits, se frappa la tête, et s'écria que c'était fait de lui. Il ne changea pourtant rien à sa manière de vivre molle et efféminée. Ayant reçu des provinces quelques nouvelles heureuses, il donna un grand repas, et fit contre les chefs de la révolte des vers satiriques qu'il chanta avec des gestes de bouffon: il assista même secrètement au spectacle, et envoya dire à un comédien qui plaisait au public, qu'il était bien heureux que César eût d'autres occupations. HUGUES DE FLEURY, livre III. Après avoir fait souffrir à la république mille maux qu'il serait trop long de détailler, Néron fut enfin déclaré par le sénat ennemi de la patrie, pour avoir outragé la religion par un sacrilège, la piété filiale par un parricide, et la pudeur par un inceste, et pour avoir mis la puissance dans les mains des plus vils affranchis, à qui il avait confié toutes les charges et tous les emplois, parce que, comme il manquait de foi envers tout le monde, personne n'était à l'abri de ses soupçons.

miserat. Cùm enim ipse fidem nulli servaret, omnes

suspectos habebat (1).

CAPITULUM XXXV.

De morte Neronis.

EUSEBIUS.

ANNO igitur Domini Lxx, ætatis ipsius Neronis xxxII, cùm à senatu quæreretur ad pœnam, è palatio fugiens, ad quartum urbis miliarium, in suburbano libertini sui, inter Salariam et Nomentanam viam, semetipsum interfecit; atque in eo omnis Augusti familia consumpta est (2). Adhùc autem Nerone superstite, Galba in Hispaniâ creatus est imperator. Qui post ejus obitum, Romam venit, et imperavit mensibus sex et diebus totidem. Porrò de morte Neronis ità romana plebs exultavit, ut induta pileis, tanquàm sævo exempta domino, triumpharet. HUGO. His autem diebus Galba avaritiæ et segnitiæ plenus et deditus, Pisonem, nobilem et industrium adolescentem, sibi in filium adoptavit. Sed hos ambos

(1) Nous nous sommes permis de rétablir, dans ce chapitre, le texte de Suétone ou plutôt de Vincent de Beauvais, qui se trouve horriblement défiguré dans nos deux manuscrits.

(2) Ce qui suit est de Hugues de Fleury, copié par Vincent de Beauvais, X, 120.

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