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saint Paul parmi les chrétiens. Sénèque fut mis à mort par ordre de Néron, deux ans avant le martire de saint Pierre et de saint Paul.

OBSERVATION. Sénèque fat suffoqué par la vapeur, l'an 68 de notre ère, par ordre de Néron. On peut voir les détails de sa mort dans l'histoire de Tacite. M. Scholl, M. de Maistre et M. Peignot établissent la probabilité et presque la certitude des rapports qui ont existé entre ce philosophe et saint Paul. F.

CHAPITRE XX.

Des douze grandes persécutions de l'Église.

La treizième année de son règne, Néron déclara la guerre à l'église de Jésus-Christ, ce qu'aucun empereur n'avait fait jusqu'à lui. L'Eglise eut autrefois à souffrir un grand nombre de persécutions, parmi lesquelles on en compte douze, que la tradition des saints a consacrées comme les plus fameuses : la première arriva sous Néron. Ce fut pendant cette persécution que saint Pierre et saint Paul furent martirisés. Pendant la seconde, sous Domitien, saint Jean l'évangéliste fut exilé à Pathmos. Les suivantes sont remarquables par un grand nombre de martires, savoir: la troisième, sous Trajan, par ceux de saint Ignace, de saint Nérée et de saint Achillée; la quatrième, sous Marc-Aurèle, par ceux de saint Policarpe et de saint

filio, in quâ Calixtus papa, beata Cecilia cum papâ Urbano; sexta sub Maximino, in quâ passus legitur papa Pontianus; septima sub Decio, in quâ Sixtus papa cum beato Laurentio; octava sub Valerio et Galerio (1), in quâ Stephanus papa et Eugenia virgo cum patre suo Philippo; nona sub Aureliano, in quà sanctus Agapitus et Symphorianus et Columba virgo; decima sub Diocletiano et Maximiano, in quâ sancți Vincentius, Georgius, Cosmas et Damianus ceterique plurimi quorum non est numerus. Hæc enim antè Constantini tempora fuit ultima persecutio et quasi omnium præcedentium consummatio atque plenitudo. Postquàm verò Constantinus ille magnus, à beato Silvestro baptizatus est, pacem Ecclesiæ reddidit. Constantius iterùm ejus filius arianus, undecimam adversùs nostros persecutionem concitavit, in quâ sanctus presbyter Eusebius passus, Anastasius (2) orbe toto profugus, et Hilarius in exilium relegatus, Duodecima verò Julianus apostata, in quâ passi sunt sancti Joannes et Paulus, Quiriacus et Donatus. Illæ autem decem quæ Constantini tempora præcesserunt, singulæ ferè per plures imperatores prolatæ sunt, ut illam quam Nero incœpit Vespasianus consummavit; et illam quam Domitianus excitavit et Nerva postmodùm excrcuit; et illam quam Trajanus nihilominùs et Adrianus, Antoninus quoque Pius. Quam verò incœpit Antoninus Verus prosecuti sunt etiàm Commodus et Severus; et illa quæ cœpit per Valerium et

(1) Lisez: Valeriano et Gallieno.

(2) Lisez Athanasius.

:

Pothin; la cinquième, sous Alexandre, fils de Mammée, par ceux du pape saint Calliste, de sainte Cécile et du pape saint Urbain; la sixième, sous Maximin, par celui du pape saint Pontien; la septième, sous Dèce, par ceux du pape saint Sixte et de saint Laurent ; la huitième, sous Valérien et Gallien, par ceux du pape saint Etienne, de sainte Eugénie, vierge, et de Philippe son père; la neuvième, sous Aurélien, par ceux de saint Agapet, de saint Simphorien et de sainte Colombe; la dixième, sous Dioclétien et Maximien, par ceux de saint Vincent, de saint George, de saint Côme, de saint Damien, et de beaucoup d'autres, dont le nombre est incalculable. Cette persécution fut la dernière avant le tems de Constantin, et mit le comble à toutes celles qui l'avaient précédée. Lorsque Constantin-le-Grand eut été batisé par saint Silvestre, il rendit la paix à l'Eglise; mais son fils Constance, qui était arien, excita contre les chrétiens la onzième persécution, pendant laquelle le saint prêtre Eusèbe fut mis à mort, saint Athanase forcé d'errer par toute la terre, et saint Hilaire envoyé en exil. La douzième arriva sous Julien l'apostat. Saint Jean et saint Paul, saint Quiriac et saint Donat y perdirent la vie. Les dix persécutions qui précédèrent le règne de Constantin se prolongèrent presque toutes sous plusieurs empereurs. Celle que Néron commença fut consommée par Vespasien; celle que Domitien excita fut exercée par Nerva; celle de Trajan dura pendant les règnes d'Adrien et d'Antonin-le-Pieux; Commode et Sévère continuèrent celle que Marc-Aurèle avait commencée ; celle qui s'éleva sous Valérien et Gallien prit une nouvelle force sous Claude; Numérien acheva celle qu'Aurélien avait fait naître; et enfin celle de Dioclétien et

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Galerium, invaluit etiàm Claudium. Illa quoque quæ per Aurelianum consummata est per Numerianum; et illa quæ per Diocletianum et Maximianum, invaluit Maximum Valerium, per Maxentium quoque et Licinium. Meritò igitur Nero, secundùm apostolum, antechristi typum tenuit, qui omnium istorum malorum principium et caput extitit. Igitur Nero, ut apertum se hostem Divinitatis pietatisque professus est, ipsorum priùs apostolorum, quippe qui duces et signiferi erant in populo Dei, expetit neces; et Paulum quidem capite in ipsâ urbe Româ, Petrum verò crucis patibulo condemnat.

CAPITULUM XXI.

De crucifixione beati Petri apostoli (1).

EUSEBIUS, in ecclesiastica Historia.

MORTUO Simone mago, et Petro ad Domini vocem Romam reverso; cùm Petrus verbis animos fratrum consolaretur, et illi à lacrymis tenere non possent, supervenit sacerdos deorum cum quatuor apparitoribus et aliis decem viris, qui rapientes eum de medio fratrum, statuerunt vinctum coràm præfecto Agrippâ,

(1) Vinc. de Beauv. X, 14.

de Maximien devint encore plus cruelle sous Galérius, sous Maxence et sous Licinius. C'est donc à juste titre que l'apôtre appelle Néron le tipe de l'Antechrist, pour avoir été le principe et l'auteur de tant de maux. Dès qu'il se fut déclaré ouvertement l'ennemi de la religion et de la Divinité, il résolut la mort des apôtres, comme les chefs et les guides du peuple de Dieu, et condamna saint Paul à être décapité dans Rome même, et saint Pierre à mourir sur la croix.

CHAPITRE XXI.

L'apôtre saint Pierre est crucifié.

EUSEBE, Histoire ecclésiastique.

APRÈS la mort de Simon le magicien, saint Pierre, obéissant à la voix de Dieu, était revenu à Rome. Un jour qu'il était occupé à consoler ses frères, qui ne pouvaient retenir leurs larmes, un prêtre des faux dieux survint, accompagné de quatre appariteurs et de dix autres hommes, qui l'enlevèrent au milieu de ses frères, et le conduisirent enchaîné devant le préfet Agrippa. Celui-ci l'ayant accusé de propager la doctrine du Christ et le mépris des dieux, le condamna à être crucifié.

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