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victoria totiûs regni Belgorum, antequàm ab eodem recederet, sacrificia diis immortalibus proposuit exhibere, et locum eligens à quo civitas Belgis, FaniMartis, Nerviæ ac regni Belgensis pars aliquota concerni poterant, cum gaudiis et lætitiâ inenarrabili, illùc per octo dierum spatium sacrificia obtulerunt : undè, usquè in hodiernum diem, locus ille ab eventu rei linguâ romanâ Baudour (1), id est, gaudium deorum, ab incolis nuncupatur. De territoriis Belgensi ac Nerviæ ordinans, proùt inferiùs ostendetur, sacrificiis consumatis, suas direxit Cæsar acies versùs Treverim ad succurrendum Labieno et legioni suæ, qui ab Ambiorio, Indutiomaro, Catavulco, Saxonibus et Francis-Treverensibus, gravissimè premebantur. Sed qualiter triumphaverit, et civitatem Treverensem tributariam reddiderit, Catavulcum, Indutiomarum et Saxones interfecerit, et Ambiorium, post ejus fugam, interemerit, et ejus patriam totam igne et ferro, funditùs exstirpaverit, non est nostræ speculationis enarrare, et idcircò supersedemus, ad historiam incœptam revertentes. Dederat autem territorium Belgense Cæsar Crispo, proùt dictum est, et teritorium Nerviense Galbæ, antequàm à loco Gaudii Deorum, id est Baudour, recederet, et cuilibet dimidiam legionem, ut patriam securiùs tuerentur, assignavit; sed qualiter rexerint adhuc non reperi, nec qualiter alii post ipsos successerint, nondùm in solemni historiâ perpendere valui.

(1) Baudour, village à une lieue et demie nord-ouest de Mons.

et ayant choisi un emplacement d'où l'on pouvait découvrir à la fois les villes de Belgis, de Famars et de Nervie, et une partie du royaume, il y offrit des sacrifices aux dieux pendant huit jours, durant lesquels toute son armée se livra à une joie inexprimable; d'où le lieu qu'elle occupait prit le nom latin de Baudour, c'est-à-dire joie des dieux, ainsi qu'on l'appelle encore aujourd'hui. Les sacrifices étant terminés, César régla les affaires des provinces de Belgis et de Nervie de la manière qu'il sera dit plus bas, et conduisit son armée vers Trèves pour secourir Labienus et sa légion qui se trouvait vivement pressée par Ambiorix, Indutiomarus, Catavulcus, et par les Saxons et les FrancoTréviriens. Mais il n'est pas de mon sujet de raconter comment il triompha de ses ennemis, comment il rendit la ville de Trèves tributaire des Romains, tailla en pièces Catavulcus, Indutiomarus et les Saxons, tua Ambiorix après sa fuite, ni comment il dévasta tout le pays par le fer et le feu ; c'est pourquoi je n'entrerai pas dans ces détails, et je reviendrai de suite à l'histoire que j'ai entreprise. César avait donné le territoire des Belges à Crispus, ainsi que je l'ai dit, et celui de Nervie à Galba; avant de partir de Baudour, il leur laissa à chacun la moitié d'une légion pour occuper le pays avec plus de sécurité. Mais je n'ai encore trouvé dans aucune histoire estimée, des renseignemens sur l'administration de ces généraux, ni sur les personnes qui leur succédèrent.

CAPITULUM LVI.

De bello Cæsaris contrà Romanos, et brevi epilogatione bellorum Cæsaris.

ACTOR.

QUIA, sicut superiùs declaratum est in prologis, intentio mea versatur circà principes qui in Hannoniæ territorio dominium supremum habuerunt, de quorum numero Julius Cæsar unus extitit, prout evidenter manifestum est, et plures alii imperatores sibi succedentes etiàm principes extiterunt Hannoniensis territorii, idcircò de eorum vitâ et moribus et fine aliqua sermone succincto quæ reperi breviter hîc ascribam (1). RICHARDUS. Hic namque Julius Cæsar Gallorum gentem ferocissimam multis præliis expugnavit, deniquè navibus in Britanniam transvectus, Romanorum imperium ultrà terræ limitem dilatavit; quod totum intrà decennium consumavit. Quo transacto, decerni sibi postulavit alterum consulatum à senatu romano; contradictum est à Marcello ter con

(1) Tout ce qui va suivre jusqu'à la fin du livre est extrait de Vincent de Beauvais, qui lui-même copie Richard, Suétone, Comestor et Eusébe.

CHAPITRE LVI.

Guerre de César contre les Romains, avec l'exposé rapide de ses opérations.

L'AUTEUR.

COMME Jules-César et plusieurs de ses successeurs ont certainement possédé la principauté de Hainaut, dont j'écris l'histoire, je retracerai ici en peu de mots ce que j'ai trouvé de relatif à leur vie, à leur caractère et à leur mort. RICHARD. Jules-César vainquit dans un grand nombre de combats la nation guerrière et farouche des Gaulois, et ayant enfin passé dans la Grande-Bretagne, il étendit l'empire romain au-delà des bornes de la terre. Il employa à ces conquêtes dix ans, au bout desquels il demanda au sénat romain un nouveau consulat. Marcellus, qui était consul pour la troisième fois, s'opposa à cette demande, quoique Pompée y consentît; ensuite le sénat lui défendit, par décret, de rentrer dans la ville avant d'avoir licencié son armée. César supporta cette défense avec peine, et ayant rassemblé ses forces, marcha en ennemi sur Rome; et, après s'être emparé de Rimini, se porta sur Ravenne. Cependant Pompée et tout le sénat romain abandonnent lâchement l'Italie, dès qu'ils voient croître les forces de César, et se rendent en Grèce, choisissant la ville de Dirrachium pour le centre de leurs

sule (1), Pompeio annuente; deindè decretum est à senatu ut in urbem nunquàm nisi dimisso veniret exercitu. Quod Cæsar graviter tulit, et, et, contractis viribus, Romam hostiliter contendit, captâque Ariminio Ravennam se contulit. At verò Pompeius et omnis Romanorum senatus, crescentibus Cæsaris viribus, trepidi tanquàm Italiâ pulsi, Græciam adierunt, Dyrrachium gerendi bella sedem eligentes. Porrò Cæsar, cùm jam contrà duces Pompeii certamina multa peregisset, tandem Romam intravit, et ex ærario publico, fractis januis, pecuniam tulit quam suis militibus erogavit. Intereà verò apud Dyrrachium multi reges Orientis cum auxiliis venerunt ad Pompeium. Quod ut Cæsar audivit, agmine præparato, per Egiptum in Thessaliam (2) venit. Pompeius octo et octoginta cohortes ordine triplici collocavit, fueruntque in ejus exercitu peditum quadraginta millia, equites in sinistro cornu sexcenti et in dextro quingenti, inter quos erant reges multi et senatores equitesque Romanorum plurimi. E contrà verò Cæsar novem et sexaginta cohortes ordine triplici disposuit, et in ejus exercitu fuêre minùs quàm triginta millia peditum, et equites mille. Sed dùm utrinque certatur, universus Pompeii exercitus in fugam vertitur cæsa sunt ibi Pompeianorum duodecim millia et centuriones tres et triginta. Pompeius

:

(1) Il s'agit ici de Caïus Claudius Marcellus, qui ne fut que deux fois consul, et même une seule, s'il faut s'en rapporter au compte de Noris, qui écrit Marcellinus au lieu de Marcellus.

(2) C'est sans doute par une faute de copiste qu'on lit l'Égipte au lieu de l'Épire.

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