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auxquels s'étaient joints ceux de Tournai, de Chièvre, de Mercuriale, ceux qui habitaient les bords de la Haine, les Brabançons et les Tongriens. Alors Ansanorix envoya au roi belge des députés qui lui dirent : « Le roi très - puissant des Saxons te fait savoir que, malgré les fardeaux insupportables que tu as imposés à son peuple, les outrages dont tu as accablé ses prédécesseurs, et la haine que tu portes à sa couronne ; si tu veux te contenter des taxes destinées aux temples, réparer les torts de ton père, et jurer une paix éternelle avec la Saxe, il se retirera dans États ses faire la guerre autrement, il t'amène soixante-dix mille dards pour tribut, et pour te punir toi et tous les tiens. » A ce discours, le roi Léo ne peut retenir sa colère ; il attaque aussitôt et à l'improviste les Saxons avec ses Belges qui n'étaient pas rangés pour le combat, et qui ne gardaient aucun ordre. La bataille se prolongea jusqu'à la nuit fermée, sans que la victoire se décidât pour aucun parti. Le lendemain matin les deux armées s'attaquèrent de nouveau; les Saxons avaient déjà perdu cinq échelles, lorsque le roi des Belges fut tué d'un coup de trait. Ses soldats le voyant mort lui enlevèrent ses ornemens royaux et en revêtirent un d'entre eux : l'avantage resta égal des deux côtés en cette seconde journée. Enfin le troisième jour, les Vandales, les Hongrois, les Istriens, les Autrichiens, les Thuringiens, les troupes fournies par les Suèves tributaires, qui avaient eu connaissance de la nombreuse armée rassemblée par Ansanorix, s'y rendirent dans l'espoir du pillage et du butin. Ayant attaqué les Belges par derrière, ils les tuèrent presque tous à coups de traits et de javelots. Après cette victoire, le roi des Saxons entra dans le pays de Tongres, dans la Rhétie

dicitur Sasseignies (1),unà cum castro quod etiàm nunc dicitur Saxonicum (2) pro refugio, si necessitas emersisset, fundari præcepit; perpendens in obsidione nihil proficere, dicta loca potenter muniens, ad obsidendum Fanum-Martis ferociter accessit.

CAPITULUM LXXII.

De primaria obsidione castri Valencensis.

Qui primitus Vallis-Senonensium castrum undiquè circumvallantes dirissimè invaserunt; Senonensibus viriliter resistentibus, multos Saxonum perimerunt, plures etiàm aquis immergendo. Ansanorix constantiam Senonensium atque castri fortitudinem prospiciens, naves congregari jussit, quibus applicatis in omnem differentiam castrum obsedit, sicque solidè usquè ad muros aditus securus patebat. Quo facto,

(1) Village à trois lieucs et demie au midi de Bavai.

(2) C'est sans doute le hameau de Sassogne près de Sasseignics.

et le Hainaut; soumit les villes, les châteaux, les bourgs et toutes les places fortes, et arriva enfin sous les murs de Belgis. Pendant qu'on creusait les lignes de circonvallation pour en commencer le siège, il fit bâtir le village de Sasseignies et le château de Sassogne, pour se ménager au besoin une retraite; mais voyant que ses efforts contre Belgis étaient infructueux, il fortifia avec grand soin les deux places qu'il venait de construire, et se mit en route avec colère peur assiéger la ville de Famars.

CHAPITRE LXXII.

Du premier siège du château de Valenciennes.

IL environna d'abord le château de Valenciennes, et l'attaqua ensuite avec vigueur; mais les Sénonais lui opposèrent une résistance vigoureuse, qui coûta la vie à un grand nombre de Saxons, dont plusieurs périrent au milieu des eaux. Ansanorix, voyant le courage des ennemis et la force de leurs remparts, fait rassembler des bateaux, avec lesquels il entoure la place et se ménage une voie sûre pour arriver jusqu'au sommet des murailles; ensuite il livre au château, sans interruption et de tous côtés, des assauts jour et nuit, pendant six jours, en fesant renouveler les assaillans de six heures en six heures, et finit par

per sex dies continuos undiquè die noctuque castrum invadens, quatuor in die novos invasores renovando sic finaliter Senonenses vigiliis continuis, fame, peste, ictibus, mortibusque et angustiis, contriverunt, ut castro devicto, vix solum superstitem ad supervivendum dispositum reperirent. Ormestâ lamentabiliter tandem conclusâ, oppidum et castrum resarcientes, victualibus atque Saxonibus fortissimis ipsum replentes, ad obsidionem Fani-Martis celeriùs se coaptantes, pro arce tutissimâ dictum oppidum fidelissimis Saxonibus commendârunt; qui, per generationum successiones usquè ad Julii Cæsaris tempora, feliciter dictum oppidum contrà Belgos et omnes adversantes

tenuerunt.

CAPITULUM LXXIII.

De obsidione Fani-Martis.

OBSIDIONE circà Fanum-Martis firmiter collocatâ, sacerdotes Martis, post ejus responsa, ad Ansanoricem legatos miserunt qui dicerent : « Scias, ô rex, civitatem istam deo Marti dedicatam fore inermem, penitùs flagello Martis innitentem; omninò porta tibi aperientur; resistentiam in nobis nullam repe

épuiser tellement les Sénonais par les veilles continuelles, la faim, la peste, les blessures, la mort et les angoisses, qu'après s'être emparé du fort, il trouva à peine un seul des soldats qui l'avaient défendu en état de supporter la vie. Il fit rétablir et munir la ville et le château, qu'il remplit de provisions et des plus braves d'entre ses soldats, auxquels il en confia la garde, comme pouvant lui servir d'une place de sûreté, s'il en avait jamais besoin. Les Saxons qu'il y laissa restèrent, de générations en générations, maîtres du château jusqu'au tems de César, malgré les attaques qu'ils eurent à soutenir de la part des Belges et de tous leurs autres adversaires.

CHAPITRE LXXIII.

Du siège de Famars.

LORSQU'ANSANORIX pressait avec vigueur le siège de Famars, les prêtres de Mars, suivant les ordres du dieu, lui envoyèrent des députés, qui lui parlèrent ainsi a Sache, ô roi, que cette ville consacrée au dieu de la guerre est sans défense et n'a de force qu'en la protection de Mars. Toutes les portes s'ouvriront devant toi, et tu n'éprouveras de notre part aucune ré

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