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D'INSTRUCTIONS

FAMILIÈRES.

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INSTRUCTIONS

POUR LES DIMANCHES ET FÊTES
DE L'ANNÉE.

POUR LE JOUR DE LA PENTECOTE.

Sar l'excellence de la Religion catholique.

Spiritus Sanctus quem mittet Pater in nomine meo. ille vos docebit omnia. Le Saint-Esprit que mon Père vous enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses. S. Jean, 14.

QUOIQU'IL n'y ait rien qui ne soit infini

ment admirable dans tout ce que J. C. a fait pour le salut des hommes nous pouvons dire néanmoins, M. F., que le mystère de la descente du Saint-Esprit est le plus grand de tous ses ouvrages, puisqu'il en est la fin et le dernier accomplissement. Car tout ce qu'il a fait dans sa naissance, dans sa vie, dans sa mort et dans sa résurrection, n'a eu pour but que la formation de son Eglise et c'est le jour de la Pentecôte qu'il l'a formée, en

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l'animant de son Esprit. C'est proprement en ce saint jour que les Apôtres sont devenus Apôtres, que le corps de l'Eglise a été formé et que cette assemblée sainte, qui a commencé, il y a plus de dix-huit siècles, et qui doit durer jusqu'à la fin du monde, a paru d'abord toute divine et toute céleste, étant remplie de l'Esprit de Dieu envoyé du ciel.

O divin Esprit ! que vos œuvres sont adinirables! que la religion sainte que vous établissez en ce grand jour sur la terre, est digne de notre vénération et de notre amour! Comment pourrions-nous vous méconnoître en elle, et ne pas nous y attacher par les sentimens les plus tendres et les plus forts?

Cette fête est donc comme la naissance de l'Eglise, et par conséquent celle de notre bonheur. Bénissons le Seigneur de nous y avoir appelés, et de nous avoir élevés dans son sein. C'est la plus grande de toutes les faveurs. Pour en estimer le prix, examinons ensemble, M. F., combien l'Eglise est aimable dans les vérités qu'elle nous enseigne, dans les commandemens qu'elle nous fait, et dans la tendresse qu'elle a pour nous.

Esprit-Saint, l'Eglise est votre ouvrage ; apprenez-nous à la connoître, et faites-nous pratiquer fidèlement tout ce qu'elle nous or donne. Et vous, M. F., honorez-moi, etc,

L'ÉGLISE catholique est aimable dans les vérités qu'elle nous enseigne. Vous les connoissez, M. F., ces vérités précieuses qui ont la gloire, l'espérance et la consolation

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des Chrétiens. Venez mes chers Enfans, nous dit-elle, prêtez l'oreille et soyez attentifs à la voix de votre Mère. Le Dieu que je propose à votre foi, est infiniment digne de vos adorations, de votre reconnoissance et de votre amour; et vous n'avez rien vousmêmes, excepté le péché, qui ne vienne de lui, et que vous ne deviez lui rapporter.

Il vous a créés, non pas comme des animaux sans raison, mais à son image, en vous donnant une ame immortelle comme lui, capable de le connoître et de l'aimer. Ce n'est point par hasard que vous êtes venus au monde; il avoit marqué, de toute éternité, le moment de votre naissance. Il a compté vos jours, et jusqu'au nombre de vos cheveux. Il veille sur vous avec une bonté infinie; il veut que vous l'appeliez votre Père, et vous lui êtes chers comme la prunelle de son œil. Il ne vous a tirés du néant et placés sur la terre, que pour vous faire mériter une vie éternellement heureuse, à laquelle il ne tient qu'à vous de parvenir.

Il donne à tous les hommes des secours suffisans pour éviter le mal et faire le bien, parce qu'il veut sincèrement le salut de tout le monde; parce que toutes les ames lui sont également chères, et qu'il ne hait rien de ce qu'il a fait. Il souffre les méchans avec une patience dont lui seul peut être capable; il ne punit qu'à regret, et parce que, s'il ne punissoit pas le crime, il seroit aussi injuste que s'il ne récompensoit pas la

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vertu. Quand il s'agit de répandre ses grâces, il étend la main et déploie toutes les richesses de sa bonté. Quand il faut punir, il semble que sa main se resserre et que son bras soit raccourci.

Levez les yeux, ajoute-t-elle, et voyez ce Médiateur puissant placé entre Dieu et les pécheurs, J. C. qui s'est fait homme. pour servir de modèle à tous les hommes qui a souffert, et qui est mort pour vous sauver de la mort éternelle; J. C. qui, nonseulement est assis à la droite de Dieu son Père, pour vous servir d'avocat auprès de lui, mais qui habite réellement au milieu de vous dans le très-saint Sacrement, continuant de s'offrir en sacrifice par les mains des Prêtres, comme une victime sainte > toujours immolée et toujours vivante, pour effacer les péchés du monde ; J. C. dont le Sang une fois répandu, ne cesse de crier vers le Ciel, non pas pour demander vengeance comme celui d'Abel, mais pour demander grâce et miséricorde. Mon Dieu que vous me paroissez aimable, lorsque l'Eglise, me parle de vous !

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Qu'elle est aimable cette Religion qui me donne de telles idées de vous et de moimême ! Vous m'avez créé à votre image; mon ame est votre souffle, je viens de vous je ne suis fait que pour vous, vous êtes mon premier principe et ma dernière fin. Rempli de cette pensée, je n'ai que du mépris pour la terre, je n'ai que du dégoût pour le monde; et tout ce qui n'est pas vous, â

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