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suffisamment d'une lecture quelque peu attentive de l'Ancien Testament. Parmi beaucoup d'autres passages, voyez 1 Chroniques, XVII, 11-14; Psaume LXXXIX, 34-37; Jérémie, xxiii, 5, 6; xxx, 9; Ézéchiel, xxxiv, 23, 24; xxxvII, 24.

2. Abraham fut père d'Isaac, Isaac fut père de Jacob, Jacob fut père de Juda et de ses frères. 3. Juda eut de Thamar Pharez et Zara. Pharez fut père d'Esrom. Esrom fut père d'Aram. 4. Aram fut père d'Aminadab. Aminadab fut père de Naasson. Naasson fut père de Salmon. 5. Salmon eut Booz de Rahab. Booz eut Obed de Ruth. Obed fut père de Jessé. 6. Jessé fut père du roi David. Le roi David eut Salomon de celle qui avait été femme d'Urie. 7. Salomon fut père de Roboam, Roboam fut père d'Abia. Abia fut père d'Asa. 8. Asa fut père de Josaphat. Josaphat fut père de Joram. Joram fut père d'Hosias. 9. Hosias fut père de Joatham. Joatham fut père d'Achas. Achas fut père d'Ézéchias. 10. Ézéchias fut père de Manassé. Manassé fut père d'Amon. Amon fut père de Josias. 11. Josias fut père de Joakim. Joakim fut père de Jéchonias et de ses frères, vers le temps qu'ils furent transportés à Babylone. 12. Et après qu'ils eurent été transportés à Babylone, Jéchonias fut père de Salathiel. Salathiel fut père de Zorobabel. 13. Zorobabel fut père d'Abiud. Abiud fut père d'Éliakim. Éliakim fut père d'Azor. 14. Azor fut père de Sadoc. Sadoc fut père d'Achim. Achim fut père d'Éliud. 15. Éliud fut père d'Éléazar. Éléazar fut père de Matthan. Matthan fut père de Jacob. 16. Et Jacob fut père de Joseph, l'époux de Marie, de laquelle est né Jésus, qui est appelé Christ.

La longue liste de noms que nous venons de parcourir et parmi lesquels figurent ceux d'hommes méchants, dépravés, met en lumière la souveraine grâce et la grande miséricorde de Dieu, qui a daigné permettre qu'on pût compter parmi les ancêtres du Sauveur un Juda, un Roboam, un Manassé, un Joakim. Trois d'entre les quatre femmes mentionnées dans cette généalogie avaient été de grandes pécheresses.

On trouve au sixième verset une expression en quelque sorte soulignée par le Saint-Esprit : « David eut Salomon de celle «qui avait été la femme d'Urie », qui stigmatise ainsi, comme avec une pointe de diamant, son double crime de meurtre et d'adultère.

La différence de la généalogie que nous avons sous les yeux avec celle qui se trouve dans l'Évangile selon saint Luc, a donné lieu à des objections auxquelles il est aisé de répondre.

Saint Luc, s'adressant aux Gentils qui n'avaient aucun intérêt direct à établir le fait du caractère messianique du Seigneur Jésus, se borne à indiquer sa généalogie jusqu'à Adam, père de toute l'humanité, et le pose comme le Fils de l'homme, rapprochant par son sanglant sacrifice non-seulement les croyants en Israël, mais tous ceux qui étaient « au"trefois éloignés », « étrangers par rapport aux alliances et « aux promesses».

Saint Matthieu se place sur un terrain beaucoup plus circonscrit, et au point de vue de ses compatriotes. Il était essentiel de leur démontrer que Jésus-Christ était de la maison de David et de la semence d'Abraham, puisque les espérances d'Israël reposaient sur les promesses faites par l'Éternel à ces deux patriarches.

Joseph et Marie étaient parents. L'un descendait en ligne directe de la maison de Salomon, l'autre, c'est-à-dire Marie, de la famille de Nathan, fils du roi David. Comme Juif, il fallait que le Christ fût reconnu héritier de Joseph, sans quoi Il n'aurait pas eu un droit légal à la succession. au trône de David. Il était indispensable aussi que le Messie naquît d'une vierge, et que non-seulement cette vierge appartint elle-même à la maison de David, mais qu'elle fût unie à Joseph, l'héritier légal.

Aussi bien le titre de «Fils de David», fréquemment accordé à Jésus-Christ, semble montrer que cette descendance n'était pas contestée, et donner quelque fondement au désir qui poussait la multitude à prendre un homme

pauvre, le fils d'un charpentier, pour le faire roi. Le Talmud explique la condamnation de Jésus-Christ par le fait avéré qu'il était de la race royale; et, en effet, l'imposture dont les chefs du peuple juif accusaient le Sauveur, n'était pas de se dire fils de David, mais Fils de Dieu. (Luc, xx, 70, 71.)

17. Ainsi, toutes les générations, depuis Abraham jusqu'à David, sont quatorze générations; et depuis David jusqu'au temps qu'ils furent emmenés à Babylone, quatorze générations; et depuis qu'ils eurent été emmenés à Babylone jusqu'au Christ, quatorze générations.

On a objecté que dans cette généalogie les noms de quelques rois de Juda ont été omis. Un savant commentateur attribue ce fait, qu'il considère, du reste, comme sans importance, à l'opportunité de diviser exactement les trois époques en quatorze générations chacune: la première, d'Abraham à David inclusivement, la seconde, de David à Jéchonias et au temps de la captivité, et la troisième, de Jéchonias à Jésus.

18. Or, la naissance de Jésus-Christ arriva ainsi : Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, elle se trouva enceinte par la vertu du Saint-Esprit, avant qu'ils fussent ensemble. 19. Alors Joseph, son époux, étant un homme de bien, et ne voulant pas la diffamer, voulut la quitter secrètement.

La coutume juive était de laisser d'ordinaire environ une année d'intervalle entre les fiançailles et la célébration du mariage. Mais pendant ce laps de temps, les fiancés étaient aussi légalement unis que si le mariage eût été consommé. Toute infidélité était punie de mort par la lapidation, aussi bien durant le temps des fiançailles qu'après le mariage. Il est vrai que la loi du divorce, telle qu'elle est formulée dans le Deutéronome (xxIV), modifiait cette rigoureuse sentence; mais une «<lettre de divorce», donnée publiquement à Marie, l'eût couverte d'opprobre. Pour éviter ce scandale, Joseph, en homme équitable et prudent, prit la résolution de répu

dier secrètement sa fiancée, qui était aussi sa parente. Il suffisait pour cela de l'intervention de deux témoins.

La conduite de Joseph dans cette circonstance fut celle d'un homme sage et pieux qui couvrait du manteau de la charité la faute qu'il devait considérer comme le plus terrible outrage.

20. Mais, comme il pensait à cela, un ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit: Joseph, fils de David, ne crains point de prendre Marie pour ta femme, car ce qu'elle a conçu est du Saint-Esprit. 21. Et elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus; car c'est lui qui sauvera son peuple de leurs péchés.

Le titre de «Fils de David», que l'ange donna au pauvre charpentier de Nazareth, devait, en lui rappelant sa haute origine, éveiller dans son âme de glorieuses espérances. La Parole de Dieu nous apprend que Joseph était juste; aussi pouvons-nous croire que, semblable à Siméon, également appelé juste (Luc, 11, 25), «il attendait la consolation. "d'Israël», et que la nouvelle annoncée par l'ange du Seigneur ne le prenait pas au dépourvu.

L'ange Gabriel avait prédit à Marie qu'elle donnerait le jour «au Fils du Très-Haut, qui devait régner éternellement sur la maison de Jacob». Mais à Joseph, l'enfant que Marie portait dans son sein virginal, était annoncé comme le Sauveur, «Jésus, celui qui sauvera son peuple de leurs péchés». On trouve dans ces paroles si simples l'Évangile tout entier : le salut par grâce et les résultats de ce salut. Le nom de Jésus, que les Hébreux prononcent Ishua, signifie «celui qui sauvera». Le salut ne doit pas être considéré seulement comme une grâce à venir. Il dit quelque chose de plus que la délivrance de la mort éternelle et des flammes de l'enfer. Le salut est actuel, présent, efficace; il ne laisse pas les croyants dans leurs péchés, mais il les sauve de leurs péchés, de l'amour du mal et de son empire.

22. Or, tout cela arriva, afin que s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète. 23. Voici, une vierge sera enceinte, et elle enfantera un fils, et on le nommera EMMANUEL, ce qui signifie: DIEU AVEC NOUS.

La signification du nom d'Emmanuel «Dieu avec nous», est d'une haute importance. Dieu était avec Adam au temps de son innocence. Il s'entretenait avec nos premiers parents dans le jardin d'Éden comme un père avec ses enfants. Mais aussitôt après la chute, Adam et Ève, à l'ouïe de la voix de l'Éternel, qui la veille remplissait leurs âmes d'une joie ineffable, «se cachèrent de devant la face de Dieu parmi les « arbres du jardin ». (Genèse, III, 8.) Leur conscience avait parlé. Ils sentaient que Dieu n'était plus avec eux; qu'un abîme, l'abîme du péché, les séparait de Lui. Dieu les aimait encore, malgré leur rébellion; mais leur intelligence, obscurcie par le mal, ne pouvait plus comprendre cet amour. Il fallait que l'homme coupable fût réconcilié avec Dieu, et pût croire à cet amour dont il s'était rendu indigne, et voilà pourquoi, dans les conseils de la sagesse de Jéhova, «l'Agneau sans tache fut «immolé dès la création du monde». (1 Pierre, 1, 19.)

Mais ce nom d'Emmanuel a une signification encore plus profonde, car il nous révèle la personne de Celui qui a opéré la réconciliation entre nous et le Père: Dieu le Fils manifesté en chair. Ce mystère est insondable; notre intelligence n'en peut mesurer que les bords. Quand nous voudrions trouver des mots pour exprimer notre pensée, nous nous arrêtons comme Moïse devant le buisson ardent qui pendant quelques instants renferma la manifestation de Jéhova, pour nous incliner et pour adorer.

Toutefois, le Saint-Esprit lui-même a soulevé un coin du voile. Il nous a montré en Celui qui s'est anéanti, qui n'a point méprisé le sein de Marie, en Celui qui naquit dans une étable pour mourir sur une croix, le Verbe éternel, le Fils unique et bien-aimé. Jésus a été le serviteur par excellence, se maintenant de jour en jour, par la puissance du Saint-Es

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