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l'un à l'autre inviolablement la fidélité conjugale, å laquelle vous ne pourriez manquer sans commettre un crime énorme, et sans violer la foi que vous venez de vous donner à la face des saints autels, et en la présence de Jésus-Christ Notre-Seigneur et notre Dieu. N'ayez tous deux, mon frère et ma soeur, qu'un coeur et qu'une âme; assistez-vous mutuellement dans vos besoins; aidez-vous réciproquement, par vos bons avis et vos bons exemples, à persévérer constamment dans son service, jusqu'à la mort. Faites que tous ceux qui dépendront de vous, le connoissent, le servent et obéissent à ses commandemens. Si vous en usez ainsi, vous attirerez toutes sortes de bénédictions sur votre mariage, sur vos personnes et sur votre famille; vous passerez doucement votre vie ensemble dans la pratique des vertus chrétienues, et vous mériterez d'être un jour réunis dans l'éternité bienheureuse. C'est la grâce que je vous souhaite, et que je prie toute l'assemblée de demander à Dieu avec moi, pendant le saint sacrifice de la messe que nous allons offrir à cette intention. Je vous exhorte d'y assister avec toute la dévotion possible.

ORDRE qu'on doit suivre pour absoudre un Hérétique, dans le for extérieur, et recevoir son abjuration.

Il n'est permis à aucun prêtre, même ayant pouvoir pour absoudre des cas réservés, d'absoudre de l'hérésie, hors du tribunal de la Pénitence, sans un pouvoir spécial de Nous, ni de recevoir l'abjuration de ceux qui l'ont professée publiquement.

Le prêtre à qui la commission sera adressée, examinera si celui qui se présente est suffisamment instruit de la doctrine catholique, apostolique et romaine,

moyens

et emploiera tous les
de la sincérité de son retour.

nécessaires pour s'assurer

Si la commission porte qu'on lui suppléera les cérémonies du Baptême, qui ont été omises lorsqu'il laura reçu chez les hérétiques, le prêtre s'y conformera: autrement il se contentera de le réconcilier en la manière suivante.

S'étant revêtu d'un surplis et d'une étole violette, il se rendra à la porte du chœur, où sera le nouveau converti, à genoux, tenant un cierge allumé, et accompagné de ceux qui doivent servir de témoins. Tous se mettront à genoux avec le prêtre, derrière lequel sera le nouveau converti. Le prêtre, tourné vers l'autel, commencera l'hymne Veni, Creator, qu'il chantera ou récitera, et que les assistans continueront à deux chœurs: ensuite, le prêtre s'étant levé, dira:

. Emitte Spiritum tuum, et creabuntur : R. Et renovabis faciem terræ.

Oremus.

DEUS, qui corda fidelium Sancti Spiritûs illustratione docuisti, da nobis, in eodem Spiritu, recta sapere, et de ejus semper consolatione gaudere. Per Christum Dominum nostrum. R. Amen.

L'oraison finie, le prétre se tournera vers le nouveau converti, qui demeurera toujours à genoux ; et, s'étant assis et couvert, il lui demandera s'il persévère dans le dessein de faire profession de la Religion catholique, apostolique et romaine, d'embrasser sa doctrine, et de renoncer à tout ce qui lui est contraire. Après qu'il aura répondu, il le félicitera en peu de mots sur son heureux retour; lui représentera la grâce que Dieu lui a faite, en le tirant de ses erreurs et des ténèbres de l'hérésie, pour le mettre dans le sein de la seule et véritable

il

Eglise, hors de laquelle il n'y a point de salut : il l'exhortera à persévérer constamment jusqu'à la mort dans la profession de foi qu'il va faire, à éviter soigneusement tout ce qui pourroit l'en détourner, et à joindre à l'intégrité de cette foi, la риreté des mœurs et les bonnes œuvres, au défaut desquelles cette foi seroit vaine et sans mérite devant Dieu.

A cet effet, le prêtre pourra faire au nouveau converti, l'exhortation suivante, ou une autre à son choix.

EXHORTATION avant l'Abjuration.

REMERCIEZ Dieu, mon cher frère (ou ma chère sœur, monsieur ou madame), de la grâce qu'il vous fait aujourd'hui de vous appeler des ténèbres à son admirable lumière. Vous êtes obligé d'estimer d'autant plus cette grâce que, tandis que l'hérésie vous séparoit de la société d'Israël, vous ne pouviez pas avoir l'espérance des biens promis, c'est-à-dire, qu'étant comme une brebis égarée hors de l'Eglise, qui est le bercail de Jésus-Christ, il n'y avoit point de salut à espérer pour vous. En effet, une des premières vérités que les apôtres ont apprise de la bouche de Notre-Seigneur, qu'ils nous ont laissée par tradition, et dont tous les fidèles font profession dans le symbole, c'est que, de même que nous n'adorons qu'un Dieu, que nous ne reconnoissons que Jésus-Christ pour notre rédempteur, et que nous n'admettons qu'un seul Baptême, nous ne devons aussi professer qu'une seule foi, et ne reconnoître qu'une seule Eglise, hors de laquelle il est impossible de se sauver. Cette Eglise, mon cher frère (ou ma chère soeur, monsieur ou madame), est la sainte Eglise catholique, apostolique et romaine; Eglise fondée par les apôtres, dont la foi pure et sainte a été

prêchée dans tout l'univers; qui est l'unique épouse bien-aimée de Jésus-Christ; qui est, sur la terre, l'unique société avec laquelle ce divin Sauveur a promis d'être tous les jours, jusqu'à la consommation des siècles, et cet édifice immortel contre lequel l'enfer ne prévaudra jamais; Eglise à laquelle Jésus-Christ renvoie tous les fidèles, pour en respecter les décisions, et qu'il leur ordonne d'honorer comme leur mère, s'ils veulent avoir Dieu pour leur Père; Eglise qu'il est aisé de connoître dans la succession continuelle et non interrompue de ses évêques, qui sont les successeurs des apôtres; Eglise enfin, qui est la seule colonne et l'appui de la vérité.

C'est de cette Eglise, que l'esprit d'erreur et de schisme vous avoit malheureusement séparé, et c'est à elle que vous vous adressez aujourd'hui, pour lui demander de vous recevoir dans son sein, et de vous mettre au nombre de ses enfans. Ce changement de votre esprit et de votre cœur, est l'ouvrage du TrèsHaut. Bénissez donc Dieu, et remerciez-le de la grâce inestimable qu'il vous fait en ce jour. Louez à jamais Jésus-Christ, votre libérateur, de vous avoir inspiré le généreux dessein de rompre enfin ces fatales chaînes qui vous tenoient attaché aux faux dogmes et aux pernicieuses maximes des hérétiques. Dites à Dieu de tout votre cœur je crois, Seigneur, tout ce que votre Eglise croit et enseigne; je vais publiquement professer la foi daus laquelle je proteste de vivre et de mourir; mais, comme j'ai raison d'appréhender que cette foi ne soit imparfaite en moi, je vous fais, Seigneur, la même prière que vous fit ce père dont il est parlé dans l'Evangile, de vouloir, par le secours de votre grâce, m'aider dans la foiblesse de ma foi, et suppléer à ce qui lui manque. Mais faites aussi, ô mon Dieu, qu'en demeurant inébranlable dans la foi, je vive de la vie de cette foi, jusqu'à mon dernier soupir, en pratiquant exactement les règles qu'elle me prescrit.

Voilà, mon cher frère (ou ma chère sœur, monsieur ou madame), les saintes dispositions où vous devez être pour recevoir utilement l'absolution de l'hérésie, que nous allons vous donner.

Le discours fini, le prétre fera la demande sui

vante au nouveau converti.

D. Croyez-vous toutes les vérités que l'Eglise catholique, apostolique et romaine enseigne, qui sont contenues dans la profession de foi dont elle se sert, et dont vous allez faire (ou entendre) la lecture ? Le nouveau converti répondra.

R. Oui, monsieur, je les crois.

Le nouveau converti, étant à genoux, lira d'une voix intelligible et doucement; ou, s'il ne sait pas lire, entendra lire la formule suivante de profession de la foi catholique, apostolique et romaine. Si c'est le prêtre qui la lit, il avertira le nouveau converti d'y unir, pendant la lecture, son esprit et son cœur.

JE

PROFESSION DE FOI.

E N. crois de ferme foi, et je professe, tant en général qu'en particulier, tous les articles contenus au symbole de la foi, dont se sert la sainte Eglise romaine, savoir:

Je crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant, qui a fait le ciel et la terre, et toutes les choses visibles et invisibles; et en un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, qui est né du Père avant tous les siècles, Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu; qui n'a pas été fait, mais engendré; consubstantiel au Père; par lequel toutes choses ont été faites; qui est descendu des cieux, pour nous hommes, et pour notre salut, et a été incarné en pre

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