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FORMULE POUR FAIRE LE PRÔNE.

mieux; et tâchez d'en instruire vos enfans, vos domestiques et autres dont vous pourriez être chargés. Ayez toujours la crainte de Dieu devant les yeux, et son amour dans le cœur. Evitez avec soin tout péché: que si vous êtes assez malheureux que d'en commettre quelqu'un, relevez-vous-en au plutôt par la confession et par une véritable pénitence, de peur d'être surpris par la mort, dont l'heure est si incertaine. Pensez souvent que vous n'êtes au monde que pour connoître, aimer et servir Dieu, et pour assurer votre salut, qui est la plus importante, et même, à le bien prendre, l'unique affaire que vous puissiez avoir.

Aimez-vous les uns les autres, comme Jésus-Christ vous a aimés; pardonnez à vos ennemis, comme vous voulez que Dieu vous pardonne; ne prenez et ne retenez point le bien d'autrui; ne parlez mal de personne; pratiquez les œuvres de miséricorde, et faites l'aumône selon votre pouvoir; pratiquez les devoirs de votre état; fuyez l'oisiveté, comme la mère de tout vice; faites toutes vos actions pour l'amour de Dieu et dans la vue de lui plaire; faites un saint usage des peines qu'il voudra vous envoyer; portez-les avec patience, en satisfaction de vos péchés, et en union avec les souffrances de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Enfin, ne cessons point de prier les uns pour les autres, afin que, par la grâce de Dieu, nous puissions tous arriver à la gloire éternelle, que je vous souhaite, au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.

ANNONCES DES FÊTES SOLENNELLES.

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FORMULES

POUR annoncer au Próne, l'Avent, les QuatreTemps, le Carême, et les Fétes solennelles de l'année.

POUR L'AVENT.

LE premier Dimanche de l'Avent, le Curé, ou le prêtre qui fera le próne, dira:

C'EST aujourd'hui, mes frères, que commence le saint temps de l'avent. Il a été institué pour servir de préparation à la fête de noël. Il étoit juste que, comme les anciens pères ont soupiré durant tant de siècles après la venue du Fils de Dieu, les chrétiens aussi se disposassent quelques jours à la célébrer dignement. L'Eglise veut que nous employions ces jours à honorer plus particulièrement le mystère de l'incarnation du Verbe, et à préparer nos coeurs, pour qu'il y prenne une nouvelle naissance. Vous aurez donc soin d'adorer souvent ce Dieu caché dans le sein de Marie. Vous purifierez vos cœurs par la pénitence; et vous prierez ce Dieu enfant, d'y mettre les dispositions qu'il veut y trouver, sur-tout son amour et le détachement de toutes les choses d'ici-bas. Vous soupirerez beaucoup après sa venue, en disant souvent comme les prophètes : envoyez, Seigneur, cet Agneau dominateur de la terre, pour y dominer sur mes passions, et afin qu'il me remplisse de son esprit. Vous tâcherez de vous rendre dignes de communier à cette grande fête, pour avoir la consolation de recevoir au dedans de vous l'aimable Jésus, qui fait lui-même ses délices d'être avec les enfans des hommes : et afin de vous préparer à faire une bonne confession, vous aurez soin

de veiller avec plus d'attention sur vous-mêmes, de retrancher les superfluités de la vie, et de vous mortifier plus que jamais: tel est l'esprit de l'Eglise, qui prend en ces jours ses ornemens de deuil, couvre ses autels de violet, et défend la solennité des noces; pour nous inspirer la pénitence et le détachement, qui sont les meilleurs moyens de nous préparer à recevoir celui que nous attendons comme noire Sauveur et notre juge.

POUR la Conception de la très-sainte Vierge. Nous célébrerons.... ( nommant le jour) la fête de la conception de la sainte Vierge. C'est un jour de joie pour nous; parce qu'il nous annonce le salut qui nous doit être apporté par Jésus-Christ, en nous annonçant la conception de celle qui doit le mettre au monde. Cette conception de la mère de Dieu est toute sainte, et l'on doit, pour l'honneur de son Fils, en éloigner toute idée, tout soupçon de péché. Celle que l'Eglise tient avoir reçu de Dieu une grâce particulière qui l'a préservée de toute faute même vénielle, pendant tout le temps de sa vie, a bien pu aussi être préservée de la tache originelle par un privilége spécial. C'est le sentiment le plus autorisé dans l'Eglise, sentiment qui est celui du saint concile de Trente. Quoique ce ne soit pas un article de foi, les fidèles doivent l'embrasser avec joie, comme celui qui semble hovorer davantage la mère et le Fils; et ne point douter que Dieu n'ait rendu Marie toute pure et toute saiute, au moment et de la manière qui ont été les plus convenables à l'exécution de ses desseins. Pour tirer du fruit de cette fête, travaillous sans relâche à nous purifier; évitons les moindres fantes, et tont ce qui pourroit nous porter au mal. Marie, pleine de grâce, évita toujours avec soin l'apparence du péché, et la moindre occasion de le commettre. Que ne devons-nous pas faire pour nous en préserver, nous

qui sommes nés dans le péché, sujets à tant de passions et peut-être remplis d'habitudes criminelles? Renouvelons-nous aussi dans la solide dévotion à la trèssainte Vierge, qui consiste à l'honorer et à l'invoquer tellement dans nos besoins, que nous tâchions de l'imiter dans sa pureté et dans les autres vertus dont elle nous a donné l'exemple.

MERCREDI,

POUR les Quatre-Temps.

ERCREDI, vendredi et samedi est le jeûne des quatretemps. L'Eglise l'a établi pour consacrer à Dieu, par la pénitence, les quatre saisons de l'année; pour lui faire, par l'abstinence, une espèce de sacrifice des fruits qu'il fait produire à la terre; l'en remercier et demander qu'il bénisse ceux qu'on attend; et sur-tout pour attirer sa grâce sur les ordinations qui se font en ces jours, et qui doivent intéresser tous les fidèles ; puisqu'il n'est rien de plus important pour l'Eglise, que d'avoir de bons ministres et des prêtres remplis de l'esprit de Dieu. Tous ceux donc, qui ont l'âge requis, sont obligés de jeûner ces trois jours sous peine de péché mortel, s'ils n'ont un empêchement légitime. Ces jeûnes sont de tradition apostolique. Il faut que chacun se renouvelle dans l'esprit de pénitence, et offre à Dieu de fréquentes prières, pour lui demander qu'il éclaire les premiers pasteurs dans le discernement qu'ils ont à faire de ceux qui leur seront présentés; qu'il répande abondamment son esprit sur tous ceux qui doivent être ordonnés; qu'il leur communique toutes les vertus dont ils ont besoin pour être admis à un état si saint et si sublime, pour s'acquitter dignement du ministère au quel il les appelle; et qu'il écarte ceux qui en seroient indignes.

POUR la Fête de Noël.

Nous célébrerons....( nommant le jour ) la fête de Noël, ou la mémoire de la naissance temporelle de Jésus-Christ Notre-Seigneur. L'Evangile nous apprend que le temps de l'accouchement de Marie étant venu dans un voyage qu'elle fit à Bethléem, pour obéir à l'empereur Auguste qui ordonnoit à tous ses sujets de se faire iuscrire au lieu de leur origine, elle mit au monde ce Fils, qu'elle avoit conçu neuf mois auparavaut par l'opération du Saint-Esprit ; elle l'enveloppa de langes, et le coucha dans une crêche, parce qu'il n'y avoit point de place dans l'hôtellerie. Des bergers qui veilloient proche de là sur leurs troupeaux, furent avertis par un ange que le Christ étoit né; et ils se dirent aussitôt l'un à l'autre passons jusqu'à Bethleem, et voyons ce qui est arrivé, et que le Seigneur nous a découvert. Ils y allèrent; ils y trouvèrent Marie, Joseph et l'enfant qui étoit couché dans une crêche: alors ils reconnurent la vérité de ce qui leur avoit été dit de cet Enfant. Imitons ces Bergers, et durant l'octave de Noël allons souvent en esprit à Bethléem, pour y adorer l'enfant Jésus, lui présenter nos coeurs et lui rendre, comme à notre Dieu, nos plus profonds hommages: donnons-lui des preuves sincères de notre amour: car, dit saint Bernard, l'état de petitesse où il s'est réduit, nous le rend infiniment aimable; et il nous doit être d'autant plus cher, que c'est pour nous qu'il s'est abaissé de la sorte. Profitons aussi des leçons qu'il nous fait dans sa crêche, et des vertus qu'il nous y prêche: tout enfant qu'il est, il nous apprend à aimer la pauvreté, à mépriser les richesses, le monde et tout ce qu'il estime; il confond notre orgueil et notre délicatesse, en prenant naissance dans une pauvre étable, et pendant les rigueurs de l'hiver, quoiqu'il soit le Fils de Dieu et le Souverain de l'univers. La veille de Noël est jeune d'obligation.

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