Obrazy na stronie
PDF
ePub

inde eques citato equo nunciat regi, abire Albanos. Tullus in re trepida duodecim vovit Salios, fanaque Pallori ac Pavori. « Equitem, » clara increpans voce, ut hostes exaudirent, «< redire in prælium» jubet : «nihil trepidatione opus esse: suo jussu circumduci albanum exercitum, ut Fidenatium nuda terga invadant. » Idem imperat, ut hastas equites erigere jubeat. Id factum magnæ parti peditum romanorum conspectum abeuntis albani exercitus intersepsit. Qui viderant, id, quod ab rege auditum erat, rati, eo acrius pugnant. Terror ad hostes transit: et audiverant clara voce dictum, et magna pars Fidenatium, ut qui coloni additi Romanis essent, latine sciebant. Itaque, ne subito ex collibus decursu Albanorum intercluderentur ab oppido, terga vertunt. Instat Tullus, fusoque Fidenatium cornu, in Veientem, alieno pavore perculsum, ferocior redit. Nec illi tulere inpetum sed ab effusa fuga flumen objectum a tergo arcebat. Quo postquam fuga inclinavit; alii, arma fœde jactantes, in aquam cæci ruebant; alii, dum cunctantur in ripis, inter fugæ pugnæque consilium obpressi. Non alia ante romana pugna atrocior fuit.

XXVIII. Tum albanus exercitus, spectator certaminis, deductus in campos. Mettus Tullo devictos hostes gratulatur : contra Tullus Mettum benigne adloquitur.

que les Albains s'éloignent. Dans ce moment critique, Tullus fait vœu d'instituer douze Saliens, et d'élever des temples à la Pâleur et à la Peur; puis, s'adressant à haute voix au cavalier, pour se faire entendre de l'ennemi, il lui ordonne d'un ton mécontent de retourner au combat; il ne faut pas s'étonner, c'est par son ordre que l'armée albaine tourne les Fidénates, pour tomber sur leur arrière-garde sans défense. Il le charge en outre de commander à tous les cavaliers de dresser leurs lances. Ce mouvement dérobe à la plus grande partie de l'infanterie romaine la manœuvre des Albains. Ceux qui l'ont vue, pleins de confiance dans les paroles du roi, en combattent avec plus d'ardeur. La terreur passe dans les rangs ennemis. Ils avaient entendu l'ordre donné à haute voix; car la plupart des Fidénates, habitans d'une colonie romaine, connaissaient la langue latine. La crainte de se voir fermer le chemin de leur ville par les Albains, descendus des collines, leur fait prendre la fuite. Tullus les presse, et, le corps des Fidénates enfoncé, il revient avec plus d'intrépidité contre les Véiens, ébranlés déjà par la terreur de leurs alliés. Ils ne purent soutenir le choc; mais le fleuve, placé derrière eux, les empêchait de se disperser. Quand la fuite les eut amenés sur ses bords, les uns abandonnent honteusement leurs armes et s'élancent au hasard dans les flots; les autres, arrêtés sur la rive, hésitant entre la fuite et le combat, succombent. Jamais les Romains n'avaient livré de bataille aussi sanglante.

XXVIII. Alors les Albains, jusqu'ici spectateurs du combat, descendent dans la plaine. Mettus félicite Tullus de sa victoire : Tullus l'accueille avec bienveillance. Pour se rendre les dieux favorables, il ordonne aux Al

:

Quod bene vertat, castra Albanos Romanis castris jungere jubet sacrificium lustrale in diem posterum parat. Ubi inluxit, paratis omnibus, ut adsolet, vocari ad concionem utrumque exercitum jubet. Præcones, ab extremo orsi, primos excivere Albanos: hi, novitate etiam rei moti, ut regem romanum concionantem audirent, proximi constitere. Ex composito armata circumdatur romana legio centurionibus datum negotium erat, ut sine mora imperia exsequerentur. Tum ita Tullus infit: « Romani, si unquam ante alias ullo in bello fuit, quod primum diis immortalibus gratias ageretis, deinde vestræ ipsorum virtuti, hesternum id prælium fuit. Dimicatum est enim non magis cum hostibus, quam, quæ dimicatio major atque periculosior est, cum proditione ac perfidia sociorum. Nam, ne vos falsa opinio teneat, injussu meo Albani subiere ad montes : nec imperium illud meum, sed consilium et imperii simulatio fuit : ut nec, vobis ignorantibus deseri vos, averteretur a certamine animus; et hostibus circumveniri se a tergo ratis, terror ac fuga injiceretur. Nec ea culpa, quam arguo, omnium Albanorum est. Ducem secuti sunt ut et vos, si quo ego inde agmen declinare voluissem, fecissetis. Mettus ille est ductor itineris hujus, Mettus idem hujus machinator belli, Mettus fœderis romani albanique ruptor. Audeat deinde talia alius, nisi in hunc insigne jam documentum mortalibus dedero. » Centuriones ar

[ocr errors]

bains de réunir leur camp à celui des Romains, et de se préparer pour le lendemain à un sacrifice lustral. Au point du jour, tout étant disposé suivant l'usage, on convoque les deux armées. Les hérauts, commençant par l'extrémité la plus éloignée, appellent d'abord les Albains. La curiosité d'entendre haranguer le roi de Rome les rapproche de sa personne. Derrière eux se placent les Romains en armes. Les centurions avaient l'ordre d'exécuter sans délai ce qu'on leur commanderait. Alors Tullus prenant la parole : « Romains, dit-il, si jamais dans aucune guerre vous avez eu des actions de grâces à rendre d'abord aux dieux immortels, ensuite à votre courage, c'est surtout dans la bataille d'hier; car vous avez eu à combattre, et contre l'ennemi, et, ce qui est plus dangereux et plus terrible, contre la perfidie et la trahison de vos alliés. Ne vous y trompez pas : ce n'est pas moi qui ai commandé aux Albains de gagner la montagne. Je n'avais rien ordonné; c'est par prudence que j'ai supposé cet ordre. Je voulais, en vous laissant ignorer la trahison, ne pas ébranler votre confiance pendant le combat, et inspirer la terreur et la fuite à l'ennemi, en lui persuadant qu'il était tourné. Mais ce crime, que je vous révèle, n'est pas celui de tous les Albains. Ils ont suivi leur chef, comme vous-mêmes auriez suivi le vôtre, si j'avais voulu vous faire prendre une autre position. C'est Mettus qui est l'auteur de ce mouvement; Mettus, dont les intrigues ont préparé cette guerre; Mettus, qui a rompu le traité entre Albe et Rome. Que d'autres se rendent désormais coupables de pareils forfaits, si je ne donne en sa personne une éclatante leçon aux mortels. » Des centurions armés entourent Mettus, et le roi continue: <«< Pour le bonheur, pour la gloire et la prospé

mati Mettum circumsistunt: rex cetera, ut orsus erat, peragit. «Quod bonum, faustum, felixque sit populo romano ac mihi, vobisque, Albani; populum omnem albanum Romam traducere in animo est; civitatem dare plebi; primores in patres legere; unam urbem, unam rempublicam facere: ut ex uno quondam in duos populos divisa albana res est, sic nunc in unum redeat. » Ad hæc albana pubes, inermis ab armatis septa, in variis voluntatibus, communi tamen metu cogente, silentium tenet. Tum Tullus : «Mette Fuffeti, inquit, si ipse discere posses fidem ac foedera servare, vivo tibi ea disciplina a me adhibita esset. Nunc quoniam tuum insanabile ingenium est, at tu tuo supplicio doce humanum genus ea sancta credere, quæ a te violata sunt. Ut igitur paullo ante animum inter Fidenatem romanamque rem ancipitem gessisti, ita jam corpus passim distrahendum dabis. » Exinde, duabus admotis quadrigis, in currus carum distentum inligat Mettum : deinde in diversum iter equi concitati, lacerum in utroque curru corpus, qua inhæserant vinculis membra, portantes. Avertere omnes a tanta fœditate spectaculi oculos. Primum ultimumque illud supplicium apud Romanos exempli parum memoris legum humanarum fuit. In aliis gloriari licet, nulli gentium mitiores placuisse pœnas.

XXIX. Inter hæc jam præmissi Albam erant equites, qui multitudinem traducerent Romam. Legiones deinde

« PoprzedniaDalej »