Obrazy na stronie
PDF
ePub

rat) exercitum educit: castra a Fidenis mille passuum locat. Ibi modico præsidio relicto, egressus omnibus copiis, partem militum locis circa densa obsita virgulta obscuris subsidere in insidiis jussit; cum parte majore atque omni equitatu profectus, id quod quærebat, tumultuoso et minaci genere pugnæ, adequitando ipsis prope portis, hostem excivit; fugæ quoque, quæ simulanda erat, eadem equestris pugna caussam minus mirabilem dedit. Et quum, velut inter pugnæ fugæque consilium trepidante equitatu, pedes quoque referret gradum, plenis repente portis effusi hostes inpulsa romana acie, studio instandi sequendique trahuntur ad locum insidiarum. Inde subito exorti Romani transversam invadunt hostium aciem. Addunt pavorem mota e castris signa eorum, qui in præsidio relicti fuerant. Ita multiplici terrore perculsi Fidenates, prius pene quam Romulus, quique cum eo equis ierant, circumagerent frenis equos, terga vertunt multoque effusius (quippe vera fuga), qui simulantes paullo ante secuti erant, oppidum repetebant. Non tamen eripuere se hosti : hærens in terga Romanus, prius quam fores portarum objicerentur, velut agmine uno inrumpit.

XV. Belli Fidenatis contagione irritati Veientium animi et consanguinitate (nam Fidenates quoque Etrusci fuerunt), et quod ipsa propinquitas loci, si romana arma omnibus infesta finitimis essent, stimulabat, in fines

quelques troupes à la garde du camp, fait avancer tout le reste, et en met une partie en embuscade dans un terrain couvert d'épaisses broussailles. Puis, à la tête d'une infanterie nombreuse et de toute sa cavalerie, il pousse presque jusqu'aux portes de la ville. Cette bravade, le désordre de ses mouvemens, attire l'ennemi : c'était son dessein. Un combat de cavalerie rendait plus naturelle la fuite que ses soldats devaient simuler. Pendant que les cavaliers, incertains, semblent hésiter entre la fuite et le combat, l'infanterie lâche pied; l'ennemi ouvre tout à coup toutes ses portes, et s'élance sur les Romains ébranlés. L'ardeur de la poursuite l'entraîna bientôt jusqu'à l'embuscade. Soudain les troupes qui l'occupent paraissent, et le prennent en flanc. Un mouvement de la réserve, laissée dans le camp, accroît sa frayeur. L'épouvante qui les frappe de toutes parts laisse à peine à Romulus et à sa cavalerie le temps de faire volte-face les Fidénates avaient déjà pris la fuite, et ce n'était pas une feinte. Ils regagnent leur ville dans un désordre bien plus grand que les fuyards qu'ils venaient de poursuivre. Mais ils ne purent échapper au Romain il les suivait de si près, qu'avant qu'on eût le temps de fermer les portés, il entre avec eux. On eût dit qu'ils ne faisaient qu'une armée.

XV. Le contact de la guerre de Fidènes émut les Véiens Fidènes, ville étrusque, leur était unie : par le sang, et la proximité de Rome, ennemie de tous ses voisins, les blessait. Ils se répandent sur son territoire : c'était plutôt une incursion de brigands qu'une guerre

Romanos excucurrerunt, populabundi magis, quam justi more belli. Itaque non castris positis, non exspectato hostium exercitu, raptam ex agris prædam portantes, Veios rediere: Romanus contra, postquam hostem in agris non invenit, dimicationi ultimæ instructus intentusque, Tiberim transit. Quem postquam castra ponere, et ad urbem accessurum Veientes audivere; obviam egressi, ut potius acie decernerent, quam inclusi de tectis moenibusque dimicarent. Ibi, viribus nulla arte adjutis, tantum veterani robore exercitus rex romanus vicit: persecutusque fusos ad monia hostes, urbe valida muris ac situ ipso munita abstinuit: agros rediens vastat, ulciscendi magis, quam prædæ, studio. Eaque clade, haud minus quam adversa pugna, subacti Veientes pacem petitum oratores Romam mittunt. Agri parte multatis in centum annos induciæ datæ. Hæc ferme, Romulo regnante, domi militiæque gesta: quorum nihil absonum fidei divinæ originis divinitatisque post mortem creditæ fuit; non animus in regno avito recuperando, non condendæ urbis consilium, non bello ac pace firmandæ. Ab illo enim profectu viribus datis tantum valuit, ut in quadraginta deinde annos tutam pacem haberet. Multitudini tamen gratior fuit, quam patribus; longe ante alios acceptissimus militum animis. Trecentosque armatos ad custodiam corporis, quos Celeres adpellavit, non in bello solum, sed etiam in pace, habuit.

régulière. Aussi, sans camper, sans attendre l'armée ennemie, ils reviennent à Véies, chargés de butin. Les Romains, ne trouvant pas l'ennemi dans la campagne, s'avancent en ordre, prêts au combat, et vont camper au delà du Tibre. A la nouvelle de leur approche, les Véiens marchent à leur rencontre. Ils aimaient mieux décider la querelle par une bataille que de disputer, derrière leurs murailles, la possession de leur ville. La force n'eut point recours à la ruse, et Romulus dut la victoire à la supériorité de ses vétérans. Il poursuivit les Véiens jusqu'aux pieds de leurs remparts; mais il n'attaqua point une ville fortifiée par l'art et par la nature. A son retour, il dévasta les campagnes plutôt pour se venger que pour s'enrichir. Ces dégâts, joints à leur défaite, abattirent les Véiens. Ils envoyèrent à Rome des députés pour demander la paix. Ils perdirent une partie de leur territoire, et obtinrent une trève de cent ans. Tels furent les principaux évènemens civils et militaires du règne de Romulus. On n'y trouve rien qui démente l'opinion de sa naissance divine, ni du caractère divin dont on le revêtit après sa mort. Son courage, pour rétablir son aïeul sur le trône, égale sa sagesse dans la fondation de sa ville, et dans les accroissemens qu'il lui donna et par la paix et par la guerre. Elle reçut de ce prince une constitution si robuste, qu'après lui, rien, pendant quarante ans, ne troubla sa tranquillité. Cependant il sut mieux plaire au peuple qu'au sénat; surtout il était idolâtré des soldats. Pour la garde de sa personne, il en avait choisi trois cents, qui, sous le nom de Celeres, ne le quittaient ni dans le camp ni même dans la ville.

XVI. His immortalibus editis operibus, quum ad exercitum recensendum concionem in campo ad Capræ paludem haberet, subito coorta tempestas cum magno fragore tonitribusque tam denso regem operuit nimbo, ut conspectum ejus concioni abstulerit. Nee deinde in terris* Romulus fuit. Romana pubes, sedato tandem pavore, postquam ex tam turbido die serena et tranquilla lux rediit, ubi vacuam sedem regiam vidit, etsi satis credebat patribus, qui proximi steterant, sublimem raptum procella; tamen, velut orbitatis metu icta, mostum aliquandiu silentium obtinuit. Deinde, a paucis initio facto, Deum Deo natum, regem, parentemque urbis romanæ salvere universi Romulum jubent. Pacem precibus exposcunt, uti volens propitius suam semper sospitet progeniem. Fuisse credo tum quoque aliquos, qui discerptum regem patrum manibus taciti arguerent : manavit enim hæc quoque, sed perobscura, fama. Illam alteram admiratio viri et pavor præsens nobilitavit. Consilio etiam unius hominis addita rei dicitur fides. Namque Proculus Julius, sollicita civitate desiderio regis, et infensa patribus, gravis, ut traditur, quamvis magnæ rei auctor, in concionem prodit. «Romulus, inquit, Quirites, parens urbis hujus, prima hodierna luce cœlo repente delapsus, se mihi obvium dedit. Quum, perfusus horrore venerabundusque, adstitissem, * U. C. 37. A. C. 715.

« PoprzedniaDalej »