Obrazy na stronie
PDF
ePub

sules, P. Servilius et Ap. Claudius, ad comprimendam seditionem intervenissent. In eos multitudo versa, ostentare vincula sua deformitatemque aliam. Hæc se meritos dicere, exprobrantes suam quisque alius alibi militiam. Postulare multo minaciter magis, quam suppliciter, ut senatum vocarent: curiamque ipsi, futuri arbitri moderatoresque publici consilii, circumsistunt. Pauci admodum patrum, quos casus obtulerat, contracti ad consules : ceteros metus non curia modo, sed etiam foro arcebat: nec agi quidquam per infrequentiam poterat senatus. Tum vero eludi atque extrahi se multitudo putare; et, patrum qui abessent, non casu, non metu, sed inpediendæ rei caussa abesse, et consules ipsos tergiversari; nec dubie ludibrio esse miserias suas. Jam prope erat, ut ne consulum quidem majestas coerceret iras hominum : quum, incerti, morando, an veniendo, plus periculi contraherent, tandem in senatum veniunt frequentique tandem curia, non modo inter patres, sed ne inter consules quidem ipsos, satis conveniebat. Appius, vehementis ingenii vir, imperio consulari rem agendam censebat : uno aut altero adrepto, quieturos alios. Servilius, lenibus remediis aptior, concitatos animos flecti, quam frangi, putabat quum tutius, tum facilius,

esse.

sédition trouve des appuis. Des troupes nombreuses accourent en remplissant les rues de leurs cris. Les sénateurs que le hasard avaient amenés au forum cournrent le plus grand danger au milieu de cette multitude furieuse. On ne les eût point épargnés, si les consuls P. Servilius et App. Claudius ne se fussent empressés d'interposer leur autorité pour arrêter ce mouvement. C'est à eux que la foule s'adresse; elle leur montre ses fers et son aspect misérable : voilà le prix de ses services, et chacun en même temps rappelle ses diverses campagnes. Ils demandent, avec menaces plutôt que d'un ton suppliant, que les consuls convoquent le sénat : ils entourent la salle pour diriger, pour dicter ses délibérations. Quelques sénateurs, présens par hasard, se réunissent près des consuls: la crainte retenait les autres loin de la curie et même du forum. L'assemblée n'était pas assez nombreuse pour délibérer. Alors le peuple s'imagine qu'on veut le jouer, le trahir, que ce n'est point le hasard, que ce n'est point la crainte qui éloigne les sénateurs, mais le désir de tout arrêter; que les consuls eux-mêmes ne cherchent qu'à gagner du temps; ils n'en doutent plus, on se rit de leurs malheurs. Déjà la majesté du consulat ne suffisait plus pour contenir tant de ressentiment, quand les sénateurs, incertains si leur absence n'offrait pas plus de dangers que leur présence, se rendent enfin au sénat. Mais quand l'assemblée fut complète, les sénateurs et les consuls mêmes ne se trouvèrent point d'accord. Appius, d'un caractère emporté, voulait faire agir l'autorité consulaire; il pensait que l'arrestation d'un ou deux coupables contiendrait le reste. Servilius, plus enclin à la douceur, croyait plus facile et plus sûr en même temps d'apaiser ces esprits irrités que de les abattre.

XXIV. Inter hæc major alius terror. Latini equites cum tumultuoso advolant nuncio: «Volscos infesto exercitu ad urbem obpugnandam venire: » quæ audita (adeo duas ex una civitate discordia fecerat) longe aliter patres ac plebem adfecere. Exsultare gaudio plebes; ultores superbiæ patrum adesse dicere deos : alius alium confirmare, ne nomina darent : cum omnibus potius, quam solos, perituros. Patres militarent, patres arma caperent, ut penes eosdem pericula belli, penes quos præmia essent. At vero curia moesta ac trepida ancipiti metu et ab cive et ab hoste, Servilium consulem, cui ingenium magis populare erat, orare, ut tantis circumventam terroribus expediret rempublicam. Tum consul, misso senatu, in concionem prodit : ibi curæ esse patribus ostendit, ut consulatur plebi : ceterum deliberationi de maxima quidem illa, sed tamen parte civitatis, metum pro universa republica intervenisse ; nec posse, quum hostes prope ad portas essent, bello prævertisse quidquam nec, si sit laxamenti aliquid, aut plebi honestum esse, nisi mercede prius accepta, arma pro patria non cepisse; neque patribus satis decorum, per metum potius, quam postmodo voluntate, adflictis civium suorum fortunis consuluisse. Concioni deinde edicto addidit fidem, quo edixit, «Ne quis civem romanum vinctum aut clausum teneret, quo minus ei nominis edendi apud consules potestas fieret. Ne quis

:

XXIV. Cependant surviennent d'autres alarmes plus sérieuses. Des cavaliers latins accourent précipitamment avec la nouvelle menaçante d'une invasion des Volsques: <«< ils viennent assiéger Rome. » La discorde avait si bien divisé la république en deux nations différentes, que ce message produisit des effets tout opposés sur les patriciens et sur le peuple. Le peuple, transporté de joie, s'écriait que les dieux allaient enfin punir l'orgueil des patriciens. On s'encourageait à ne point se faire inscrire il valait mieux périr tous ensemble que de périr seuls. C'était aux patriciens à se charger du service militaire, à prendre les armes; les périls de la guerre seraient alors pour ceux qui en recueillaient le fruit. Mais le sénat, abattu et tremblant, se trouvait pressé entre l'ennemi et les citoyens. Ils prient le consul Servilius, dont l'esprit était plus populaire, de délivrer la république des terreurs qui l'assiègent. Alors le consul lève la séance, et se présente sur la place. Il représente «que le sénat s'occupait des intérêts du peuple, quand cette délibération, relative à la partie la plus importante de l'état, mais qui n'en est pourtant qu'une partie, a été interrompue par le danger que court la république tout entière. Peut-on, quand l'ennemi est presque aux portes de Rome, s'occuper d'un autre objet que la guerre ? même dans des circonstances moins critiques, serait-il honorable au peuple de ne prendre les armes pour la patrie qu'après avoir reçu le prix de son dévouement, ou convenable au sénat de soulager les malheurs des citoyens, plutôt par crainte que par affection?>> Pour appuyer ses paroles, il publia un édit portant défense « de retenir en prison ou dans les fers un citoyen, et de l'empêcher ainsi de se faire inscrire devant les consuls; de

:

militis, donec in castris esset, bona possideret, aut venderet liberos nepotesve ejus moraretur. » Hoc proposito edicto, et, qui aderant, nexi profiteri extemplo nomina; et undique ex tota urbe proripientium se ex privato, quum retinendi jus creditori non esset, concursus in forum, ut sacramento dicerent, fieri. Magna ea manus fuit; neque aliorum magis in volsco bello virtus atque opera enituit. Consul copias contra hostem educit: parvo dirimente intervallo castra ponit.

XXV. Proxima inde nocte Volsci, discordia romana freti, si qua nocturna transitio proditiove fieri possit, tentant castra. Sensere vigiles: excitatus exercitus, signo dato: concursum est ad arma. Ita frustra id inceptum Volscis fuit reliquum noctis utrimque quieti datum. Postero die prima luce Volsci, fossis repletis, vallum invadunt. Jamque ab omni parte munimenta vellebanante omnes, ut signum daret, clamabant, experiendi tur, quum consul, quamquam cuncti undique, et nexi animos militum caussa parumper moratus, postquam satis adparebat ingens ardor, dato tandem ad erumpendum signo, militem avidum certaminis emittit. Primo statim incursu pulsi hostes: fugientibus, quoad insequi pedes potuit, terga cæsa eques usque ad castra pavidos egit: mox ipsa castra, legionibus circumdatis, quum Volscos inde etiam pavor expulisset, capta direptaque. Postero die ad Suessam Pometiam, quo confugerant

« PoprzedniaDalej »