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de les faire brûler sur le rapport que lui fit ce préteur que les cérémonies qui étaient ordonnées dans ces écrits différaient beaucoup de celles qui se pratiquaient alors, ce qui pouvait jeter des scrupules dans l'esprit des simples, et leur faire voir que le culte prescrit n'était pas le même que celui qui avait été institué par les premiers législateurs et inspiré par la nymphe Egérie.

MONTESQ., Politique des Romains dans la religion.

Chap. XXIII. L'Albain prend la parole. Voyez l'Imitation de Corneille, Horace, act. 1, scène 4.

J'ose dire que dans ce discours, imité de Tite-Live, l'auteur français est au dessus du romain, plus nerveux, plus touchant; et quand on songe qu'il était gêné par la rime et par un langage embarrassé d'articles et qui souffre peu d'inversions, qu'il a surmonté toutes ces difficultés, qu'il n'a employé le secours d'aucune épithète, que rien n'arrête l'éloquente rapidité de son discours, c'est là qu'on reconnaît le grand Corneille.

VOLTAIRE, Observ. sur Corneille.

Chap. XXIV. Les Horaces et les Curiaces. MACHIAVEL, Réflexions sur Tite-Live, liv. 1, chap. 22.

Les formalités. VIRGILE, Énéide, chant v, 161.

Le père Patrat. C'était le chef du collège des Féciaux. SERVIUS, sur Virgile, Enéide, chant Ix.

Verveine, herbe employée dans les purifications. Sagmina sunt verbenæ, hoc est herbæ puræ, quia ex loco sancto sumebantur. Fest. voce SAGMINA.

Non aliunde sagmina in remediis publicis fuere et in sacris legationibusque verbena. Certe utroque nomine idem significatur, hoc est gramen ex arce cum sua terra evulsum. PLIN., lib. XXII, 2.

Chap. XXV. Les trois frères prennent leurs armes. Corneille, Horace, acte Iv, scène 2. Le récit du combat des Horaces et des Curiaces, imité de Tite-Live, est comparable à l'original. Ce n'est pas un petit mérite d'avoir su alors exprimer avec élégance et précision des détails que la nature de notre langue et de notre versification rendait très-difficiles. Ceux qui connaissent les entraves de notre poésie, avoueront que Corneille ne fut pas étranger

à cet art d'exprimer et d'ennoblir les petits détails, que Racine porta depuis au plus haut degré de perfection.

LAHARPE, Cours de littér., tom. v.

Chap. XXVI. Ces pleurs. CORNEILLE, Horace, act. IV, scène 7. Quoi! Romains. Le même, act. v, scène 3

Plutôt que de la bonté de sa cause. MACHIAVEL, liv. 1, chap. 24.

Chap. XXX. Rome s'accroit des ruines d'Albe. MACHIAVEL liv. 11, chap. 3.

Curia (d'où vient le mot français cour dans le sens de tribunal) était le nom du lieu où s'assemblait d'ordinaire le sénat. Il y avait deux curies dans l'enceinte de la ville et une hors des murs, où l'on donnait audience aux ambassadeurs étrangers et aux généraux qui n'avaient pas encore déposé le commandement. Cependant le sénat se réunissait souvent dans les temples. La curie Hostilia, réparée par César, prit le nom de Julia.

Temple de Féronie. Au pied du mont Soracte, aujourd'hui Saint-Oreste. VIRGILE, Enéide, chant vII, 799; HORACE, sat. v, 25, liv. 1.

Chap. XXXI. Les trente-deux années du règne de Tullus. Machiavel, liv. 1, chap. 19.

Chap. XXXII. Sur une tablette blanche ou blanchie, sur laquelle on transcrivait les lois ou les faits dont on voulait donner connaissance au peuple : c'étaient les affiches. Res omnes singulorum annorum mandabat litteris pontifex maximus, efferebatque in album et proponebat tabulam domi, potestas ut essct populo cognoscendi. Cic., De Orat., II, 12.

Album. S'est pris ensuite pour le recueil des édits du préteur. Alii se ad album ac rubricas transtulerunt (QUINT., XII, 3). De là vient le nom, mais non pas l'usage de nos albums.

Chap. XXXIII. Murcia, déesse de la mollesse et de l'indolence. On la confond quelquefois avec Vénus.

Chap. XXXIV. Lucumon, désignation appliquée en Étrurie à ceux qui sortaient de la classe ordinaire et présentaient des titres pour arriver au pouvoir. Hist. romaine de Poirson, tom. 1, ch. 2.

Chaque ville de l'Étrurie, comme celles du Latium et de la Sabi

nie, formait un petit état indépendant. Toutes avaient des points de réunion, assemblées générales, etc. Dans chaque ville, un roi ou Lucumon en Étrurie, un roi ou dictateur dans la Sabinie et le Latium, exerçait la principale autorité. (Hist. romaine de Poirson, chap. préliminaire, page 13.)

La confédération des douze Lucumonies ou villes royales étrusques. (Ibid., chap. 2.)

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Chap. XLIII. Cent mille as. L'évaluation des monnaies est une des questions les plus obscures et les plus difficiles de l'antiquité. Partout sur ce sujet on ne trouve qu'incertitude et contradiction. Je crois pourtant qu'avec les notions que nous possédons on peut arriver à des résultats, sinon rigoureusement exacts, au moins satisfaisans.

Les Romains, dans l'origine, n'eurent point de monnaie (pecunia signata). Ils échangeaient entre eux les objets nécessaires à leurs besoins ou se servaient, dans leur trafic, de morceaux de cuivre (æs rude); de là les expressions pendere, payer, stipendium, paye, parce qu'on pesait et ne comptait pas. Servius Tullius fit le premier frapper des pièces de monnaie de cuivre, sur lesquelles était empreinte la figure de quelque animal. On ne commença à frapper de la monnaie d'argent que vers la fin du cinquième siècle de Rome, un peu avant ou pendant la première guerre punique, et de la monnaie d'or que vers le milieu du sixième siècle. Il circulait avant cette époque des monnaies d'argent, mais elles étaient étrangères.

L'as, au temps de Serv. Tullius, était donc une monnaie de poids et non de compte. C'était une livre de cuivre de 12° 45. Pendant la première guerre punique, la rareté du numéraire obligea de fabriquer des as qui ne pesaient plus que la sixième partie d'une livre ou deux onces, mais furent reçus pour un as d'une livre. La république, dit Pline, gagna les cinq sixièmes (ita quinque partes factæ lucri), et se libéra de sa dette : c'était une banqueroute.

A l'époque de la seconde guerre punique, durant la dictature de Fabius, on fabriqua des as qui ne pesèrent plus qu'une once (unciales); et ensuite d'après la loi de Papirius, an de Rome 563, ils furent réduits au poids d'une demi-once (semiunciales).

Cet as, d'une demi-once, valait environ deux sols de notre monnaie actuelle. Ainsi, sous le règne de Tullius, l'as, livre de

cuivre de 12o 43, valait environ 2, 40. Cent mille as représentaient donc 240,000 fr.

La proportion du cuivre à l'argent était alors comme 1000 à 1, c'est-à-dire qu'une livre d'argent valait 1000 livres de cuivre, ce qui donne une idée de la rareté du premier de ces métaux. Mais la destruction de Carthage, la conquête de l'Espagne et surtout celle de l'Orient, le rendirent plus commun.

Le sesterce vit sa valeur décroître comme celle de l'as. Dans l'origine il valait deux livres et demie de cuivre ou trente et une onze deux gros, 6 fr. Il ne valut plus que cinq onces (nous supprimons les fractions) ou 1 fr. après la première guerre punique : deux et demie, ou 0,50 après la seconde, et une once 0,25 après la loi Papiria, mais représenta toujours deux as et demie.

Chap. XLIV. Affermissait sa propre puissance. Agrippine usa du même stratagème pour assurer l'empire à Néron. TACITE, Annales, liv. XII, 66; RACINE, Britann., act. IV, scène 2.

Chap. XLIX. Tarquin prit la couronne sans être élu par le sénat, ni par le peuple. Le pouvoir devenait héréditaire; il le rendit absolu. Ces deux révolutions furent bientôt suivies d'une troisième.

Son fils Sextus, en violant Lucrèce, fit une chose qui a presque toujours fait chasser les tyrans d'une ville où ils ont commandé; car le peuple, à qui une action pareille fait si bien sentir sa servitude, prend d'abord une résolution extrême.

Il est pourtant vrai que la mort de Lucrèce ne fut que l'occasion de la révolution qui arriva car un peuple fier, entreprenant, hardi et renfermé dans des murailles, doit nécessairement secouer le joug, ou adoucir ses mœurs.

Il devait arriver de deux choses l'une, ou que Rome changerait son gouvernement, ou qu'elle resterait une pauvre et petite monarchie.

L'histoire moderne nous fournit un exemple de ce qui arriva pour lors à Rome, et ceci est bien remarquable; car comme les hommes ont eu dans tous les temps les mêmes passions, les occasions qui produisent les grands changemens sont différentes, mais les causes sont toujours les mêmes.

Comme Henri VII, roi d'Angleterre, augmenta le pouvoir des communes pour avilir les grands, Servius Tullius, avant lui, avait étendu les priviléges du peuple pour abaisser le sénat. Mais le peuple, devenu d'abord plus hardi, renversa l'une et l'autre monarchie.

Le portrait de Tarquin n'a point été flatté; son nom n'a échappé à aucun des orateurs qui ont eu à parler contre la tyrannie : mais sa conduite avant son malheur, que l'on voit qu'il prévoyait, sa douceur pour les peuples vaincus, sa libéralité envers les soldats; cet art qu'il eut d'intéresser tant de gens à sa conservation; ses ouvrages publics; son courage à la guerre; sa constance dans le malheur; une guerre de vingt ans, qu'il fit ou qu'il fit faire au peuple romain, sans royaume et sans biens; ses continuelles ressources, font bien voir que ce n'était pas un homme méprisable.

Les places que la postérité donne sont sujettes, comme les autres, aux caprices de la fortune. Malheur à la réputation de tout prince qui est opprimé par un parti qui devient le dominant, ou qui a tenté de détruire un préjugé qui lui survit.

MONTESQ., Grandeur et décad., ch. 1.

Chap. LV. Quarante mille livres d'argent. D'après les calculs établis ci-dessus, quarante mille livres d'argent, au cours d'alors, auraient valu 96,000,000, somme qu'on n'aurait probablement pas trouvée dans toute l'Italie. Au cours d'aujourd'hui ce ne serait que 3,060,000.

Chap. LIX. Tricipitinus était le surnom qui désignait la branche des Lucretius, à laquelle appartenait la femme de Collatin. Les autres étaient distinguées par les noms de Cinna, Vespilio, Ofella. Que Tarquin en avait auparavant nommé gouverneur. TACITE, Ann. vi, chap. 11.

On peut comparer cette histoire de la monarchie romaine à l'esquisse brillante et rapide qu'en trace Cicéron dans le second livre de son Traité de la République.

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