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agris concurrunt. Duplex inde fama est alii prœlio victum Latinum pacem cum Ænea, deinde adfinitatem junxisse tradunt; alii, quum instructæ acies constitissent, priusquam signa canerent, processisse Latinum inter primores, ducemque advenarum evocasse ad conloquium; percunctatum deinde, qui mortales essent unde, aut quo casu profecti domo, quidve quærentes in agrum Laurentem exissent: postquam audierit multitudinem Trojanos esse; ducem Ænean, filium Anchisæ et Veneris; cremata patria et domo profugos sedem condendæque urbi locum quærere, et nobilitatem admiratum gentis virique, et animum vel bello vel paci paratum, dextera data fidem futuræ amicitiæ sanxisse. Inde foedus ictum inter duces, inter exercitus salutationem factam. Ænean apud Latinum fuisse in hospitio. Ibi Latinum apud Penates Deos domesticum publico adjunxisse fœdus, filia Æneæ in matrimonium data. Ea res utique Trojanis spem adfirmat tandem stabili certaque sede finiendi erroris. Oppidum condunt; Æneas ab nomine uxoris Lavinium adpellat. Brevi stirps quoque virilis ex novo matrimonio fuit; cui Ascanium parentes dixere nomen.

II. Bello deinde Aborigines Trojanique simul petiti. Turnus rex Rutulorum, cui pacta Lavinia ante adventum Æneæ fuerat, prælatum sibi advenam ægre patiens,

occupaient alors ce pays, prirent les armes, et accoururent de la ville et des alentours pour s'opposer aux ravages de ces étrangers. Ici la tradition varie. Les uns disent que Latinus vaincu fit la paix et s'alla ensuite avec Énée. Selon d'autres, les armées étaient en présence, et, avant qu'on sonnât la charge, Latinus s'avança au premier rang pour inviter le chef des étrangers à une conférence. Il lui demanda quelle était leur nation, leur patrie, quel malheur les avait contraints d'en sortir, quel était leur but en débarquant aux champs laurentins. Lorsqu'il eut appris que ce peuple était les Troyens, et leur chef Énée, fils d'Anchise et de Vénus; que depuis l'embrasement de leur patrie, errants et fugitifs, ils cherchaient un lieu pour s'établir et y fonder une ville, frappé d'admiration à l'aspect de ce peuple illustre et du héros qui le commandait, et les voyant également disposés à la guerre et à la paix, il tendit la main à Énée, pour premier gage de leur amitié future. Ensuite les chefs conclurent un traité, et les armées se rapprochèrent. Latinus reçut Énée dans son palais, et là, devant ses dieux Pénates, pour cimenter l'union des deux peuples par celle des deux princes, il lui donna sa fille en mariage. Cet heureux évènement affermit les Troyens dans l'espérance de voir un établissement fixe et durable mettre enfin un terme à leurs courses. Ils bâtissent une ville qu'Énée appelle Lavinium, du nom de sa nouvelle épouse. De ce mariage naquit bientôt un fils, que ses parens nommèrent Ascagne.

II. Les Troyens et les Aborigènes eurent ensemble une guerre commune à soutenir. Turnus, roi des Rutules, à qui la main de Lavinie avait été promise avant l'arrivée du prince troyen, indigné de se voir préférer

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simul Æneæ Latinoque bellum intulerat. Neutra acies læta ex eo certamine abiit; victi Rutuli victores Aborigines Trojanique ducem Latinum amisere. Inde Turnus Rutulique, diffisi rebus, ad florentes Etruscorum opes Mezentiumque, eorum regem, confugiunt : qui, Cære opulento tum oppido imperitans, jam inde ab initio minime lætus novæ origine urbis, et tum nimio plus, , quam satis tutum esset adcolis, rem trojanam crescere ratus, haud gravatim socia arma Rutulis junxit. Eneas, adversus tanti belli terrorem ut animos Aboriginum sibi conciliaret, ne sub eodem jure solum, sed etiam nomine, omnes essent, Latinos utramque gentem adpellavit. Nec deinde Aborigines Trojanis studio ac fide erga regem Ænean cessere : fretusque his animis coalescentium in dies magis duorum populorum Æneas, quamquam tanta opibus Etruria erat, ut jam non terras solum, sed mare etiam per totam Italiæ longitudinem, ab Alpibus ad fretum Siculum, fama nominis sui inplesset, tamen, quum moenibus bellum propulsare posset, in aciem copias eduxit. Secundum inde prœlium Latinis, Æneæ etiam ultimum operum mortalium fuit. Situs est, quemcumque eum dici jus fasque est, super Numicium flumen. Jovem Indigetem adpellant.

III. Nondum maturus imperio Ascanius Æneæ filius erat : tamen id imperium ei ad puberem ætatem incolume mansit; tantisper tutela muliebri (tanta indoles in

un étranger, avait déclaré la guerre à Latinus et à son gendre. Aucune des deux armées n'eut à s'applaudir de l'issue du combat. Les Rutules furent vaincus; les Troyens et les Aborigènes vainqueurs perdirent leur chef Latinus. Convaincus de leur impuissance, Turnus et les Rutules implorèrent la protection des Étrusques. Mézence, souverain de cette florissante nation, avait établi le siège de son empire à Céré, ville alors opulente. Dès l'origine, ce prince n'avait pas vu sans ombrage l'établissement de la cité nouvelle, et, croyant alors la sûreté des peuples voisins menacée par le rapide accroissement de la colonie troyenne, il joignit sans répugnance ses armes à celles des Rutules. A l'approche de l'orage qui grondait sur sa tête, Énée, pour s'assurer du dévouement des Aborigènes, et réunir sous le même nom les deux peuples déjà réunis sous les mêmes lois, les appela, l'un et l'autre, Latins. Dès ce moment, les Aborigènes rivalisèrent, avec les Troyens, d'affection et de fidélité pour leur souverain. L'esprit des deux peuples, dont l'union devenait chaque jour plus intime, augmenta la confiance d'Énée. Il osa braver la puissance de l'Étrurie, qui dès-lors avait rempli du bruit de son nom la terre et la mer dans toute la longueur de l'Italie, depuis les Alpes jusqu'au détroit de Sicile; et, quoiqu'il pût soutenir guerre à l'abri de ses remparts, il fit sortir ses troupes et présenta la bataille. L'avantage resta aux Latins: ce fut le dernier des travaux mortels d'Énée. Quelque nature qu'il soit permis de lui attribuer, il est enseveli sur les bords du Numicius. On l'appelle Jupiter Indigète. III. Le fils d'Énée, Ascagne, n'était pas encore en âge de régner, et toutefois rien, jusqu'à sa majorité, ne le troubla dans la possession de son empire. La tutèle d'une

la

Lavinia erat) res Latina et regnum avitum paternumque puero stetit. Haud nihil ambigam (quis enim rem tam veterem pro certo adfirmet?) hiccine fuerit Ascanius, an major, quam hic, Creusa matre Ilio incolumi natus, comesque inde paternæ fugæ, quem Iulum eumdem Julia gens auctorem nominis sui nuncupat. Is Ascanius, ubicumque et quacumque matre genitus (certe natum Enea constat), abundante Lavinii multitudine, florentem jam (ut tum res erant) atque opulentam urbem matri, seu novercæ, reliquit novam ipse aliam sub Albano monte condidit; quæ, ab situ porrecta in dorso urbis, Longa Alba adpellata. Inter Lavinium et Albam Longam coloniam deductam triginta ferme interfuere anni: tantum tamen opes creverant, maxime fusis Etruscis, ut ne morte quidem Æneæ, nec deinde, inter muliebrem tutelam rudimentumque primum puerilis regni, movere arma aut Mezentius Etruscique, aut ulli alii adcolæ ausi sint. Pax ita convenerat, ut Etruscis Latinisque fluvius Albula, quem nunc Tiberim vocant, finis esset. Silvius deinde regnat, Ascanii filius, casu quodam in silvis natus. Is Enean Silvium creat is deinde Latinum Silvium. Ab eo coloniæ aliquot deductæ, Prisci Latini adpellati. Mansit Silviis postea omnibus cognomen, qui Albæ regnarunt. Latino Alba ortus, Alba Atys, Atye Capys, Capye Capetus, Capeto Tiberinus; qui, in trajectu Albula amnis submersus, celebre ad

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