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Pape Damafe, qui, dans l'année 368, ordonna qu'à la fin de chaque Pfeaume, on chanteroit le Gloria Patri. Baronius croit que cela étoit en ufage, du tems même des Apôtres ; mais que Tufage n'en étoit pas fi commun, qu'il l'a été depuis le commencement de l'Arianisme, où il devint comme une profeffion de foi contre ces hérétiques.

Le cinquieme Canon du Concile de Vaifon, tenu en 529, porte: « On récitera dans nos » Eglifes le nom du Pape; & après Gloria » Patri, on ajoutera ficut erat in principio, » comme fait à Rome, en Afrique & » en Italie, à cause des Hérétiques, qui difent » que le fils de Dieu a commencé dans le

>tems ».

on

GNOMONIQUE; c'est l'art de tracer des cadrans au foleil, à la lune, & aux étoiles, mais principalement des cadrans folaires, fur un plan donné, ou fur la furface d'un corps donné quelconque. On appelle cet art la gnomonique, du mot grec gnomon, qui fignifie, qui fait connoître, parce que le gnomon, ou pour mieux dire, le ftyle, fait connoitre par fon ombre les heures & la hauteur du foleil.

On ne fauroit douter de l'antiquité des cadrans. L'Ecriture nous apprend que dès le tems d'Achaz, Roi de Juda, cinq ans, avant l'ere de Nabonaflar, & environ 400 ans avant Alexandre, il y avoit à Jérufalem un cadran folaire. Il eft très-vraisemblable que les Juifs tenoient des Babyloniens la connoiffance de cet inftrument mathématique; les Hiftoriens anciens conviennent affez généralement que les Babyloniens font les premiers Peuples qui

ont connu l'ufage des cadrans. Hérodote dit pofitivement que les Grecs avoient appris des Chaldéens l'ufage des cadrans; Anaximene, Difciple d'Anaximandre, en perfectionna la conftruction vers la 58°. olympiade, & mérita par là d'en être regardé, en quelque forte comme l'Inventeur. Le premier cadran qu'on ait vu en Europe, eft celui que ce Philofophe fit dreffer dans la place publique de Lacédémoné.

Vitruve fait mention d'un cadran inventé par Eudoxe le Gnidien, dans lequel les lignes horai res & les arcs des fignes s'entrecoupoient com me une toile d'araignée. Ariftarque Samien décrivit en la fuperficie concave d'un hémifphere, un cadran qu'il nomma fcaphe. Apol tonius de Perge imagina une autre forte de cadran, auquel il donna le nom de pharetra.

Les cadrans ne furent connus des Romains que fort tard. Pline dit qu'avant l'an 400 de Rome, i neft fait mention d'aucun calcul de tems, que de celui qui fe tiroit du lever & du coucher du foleil. Les Romains crurent leur science fort augmentée, quand on y joignit le midi. Un Crieur public fe tenoit en fenti nelle auprès du Sénat, & dès qu'il appercevoit le foleil entre la tribune aux Harangues & le lieu appellé la Station des Grecs, où s'arrê toient les Ambaffadeurs qu'on envoyoit au Sénat, il crioit à haute voix qu'il étoit midi. Ce ne fut que vers l'an 417 de Rome, que Fon vit, pour la premiere fois dans cette ville, un cadran folaire, conftruit par Papirius Curfor dans le Temple de Quirinus, ou felon d'autres, dans le Capitole ; mais il alloit mal. Trente ans après, le Conful Valérius Meffala apporta Qÿj

de Sicile un autre cadran qu'il éteva fur un pifler près de la tribune aux Harangues; c'étoit où s'alloient promener les gens de loifir; mais comme il n'étoit pas fait pour la latitude de Rome, il n'étoit pas poffible qu'il marquât l'heure véritable. On s'en fervit néanmoins pendant 99 ans, jufqu'à ce que le Cenfeur L. Philippus en fit conftruire un autre plus exact.

Vitruve fut le premier qui enfeigna la maniere de faire des cadrans, par le moyen de l'analemme. Le vénérable Bede, qui vivoit au commencement du VIII. fiecle, paffe pour être le premier qui ait recueilli & publié les principes des Anciens fur la gnomonique.

Parmi les modernes, le Jéfuite Clavius eft le premier qui ait fait un traité exprès fur la gnomonique. Il en démontre toutes les opérations fuivant la méthode rigoureuse des anciens Géométres, mais d'une maniere affez compliquée; le Jéfuite Déchales & M. Ozanam ont donné des méthodes beaucoup plus aifées dans leurs Cours de Mathématiques, auffi bien que Wolf dans fes Elémens. M. Picard a donné une nouvelle méthode de faire de grands cadrans, en calculant les angles que doivent former entr'elles les lignes horaires ; & M. dé la Hire, dans fa gnomonique imprimée en 1683, donne une méthode géométrique de tracer des lignes horaires, au moyen de certains points déterminés par obfervation. M. Rivard & M. Deparcieux nous ont donné chacun, presque dans le même tems, en 1741, un traité de gnomonique.

On appelle globe gnomonique un cadran folaire qui a la forme d'un globe. On attribue l'invention de ce cadran au P. Kirker. Le P.

Quefnet Bénédictin, en a fait un de marbre, ajufté fur un cilindre gnomonique.

GOBELINS, (les) manufacture fameufe fituée à Paris, au fauxbourg Saint - Marcel pour la fabrique des tapitferies & meubles de La Couronne. Ce lieu fut autrefois occupé fous François I, par un excellent Teinturier en laines, appellé Gilles Gobelin. C'est lui qui trouva, dit-on, le fecret de cette belle teinture d'écarlate, appellée depuis écarlate des Gobelins. La maison en a auffi retenu le nom, ainfi que la petite riviere de Bievre, fur les bords de laquelle il fit fon établiffement, & que l'on ne connoit guere à Paris que fous le nom de riviere des Gobelins.

Louis XIV y établit une manufacture Royale en 1667, & y fit bâtir un Hôtel, nommé P'Hôtel Royal des Gobelins. Jans fameux Tapiffier de Bruges, exécuta les premieres tapifferies de haute & baffe liffe qu'on y ait fabriquées. Les Gobelins font compofés aujourd'hui des plus habiles Ouvriers de l'Europe en teinture, en tapifferies, en orfévrerie, en peinture & en sculpture, en marqueterie, fous la direction du Directeur général des bâtimens, arts & manufactures de France.

GORDIEN. (noeud) Les Phrygiens, comme tous les autres Peuples, furent quelque tems fans aucune forme de gouvernement. Lattés des malheurs auxquels leurs diffenfions domestiques les expofoient journellement, ils confulterent l'Oracle, pour favoir quelle en feroit la fin. La réponse fut que le feul moyen d'arrêter le cours des maux qui les défoloient, étoit de se

choifir un Roi. Les Phrygiens voulurent favoir fur qui devoit tomber leur choix. L'Oracle leur commanda d'élever fur le Trône le premier qu'ils rencontreroient allant fur une charrette au Temple de Jupiter. A peine eurent-ils reçu cette réponse, qu'ils rencontrerent Gordius. Sur le champ ils le proclamerent Roi. Gordius, en mémoire de cet événement, confacra à Jupiter la charrette fur laquelle il étoit monté lors de fon élévation au Trône. Le nœud qui en attachoit le joug au timon, étoit fi adroitement fait, qu'on ne pouvoit découvrir, ni où il commençoit, ni où il finiffoit. C'eft ce nœud fi connu dans l'antiquité fous le nom de noeud gordien. L'Oracle avoit déclaré que celut qui pourroit le délier auroit l'Empire de l'Afie.

Alexandre paffant dans la ville de Gordium, ancien féjour du Roi Midas, fils de Gordius fouhaita de voir le fameux chariot du nœud

gordien, fe perfuadant aifément que la promeffe de l'Oracle le regardoit. Après avoir confidéré attentivement ce naud, il fit plufieurs tentatives pour le délier, mais n'ayant pu y réuffir, & craignant que les Soldats n'en tiraffent un mauvais augure: il n'importe, ditil, comment on le dénoue; alors l'ayant coupé avec fon épée, il éluda ou accomplit l'Oracle, dit Quinte- Curce. Sortem Oraculi vel elufit, yel implevit.

GOTHIQUE. Les manufcrits en caracteres. gothiques ne font pas anciens, Ulpilas, Evêque des Goths, fut le premier inventeur des caracteres gothiques, & le premier qui traduifit la Bible en langue gothique.

L'architecture gothique eft celle qui eft élois

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