DES PASTEURS, CONTENANT Les Regles de l'Eglife dans l'administration Dédié à Monfeigneur DE GRASSE, Par M. l'Abbé DINOUART, Chanoine de TOME PREMIER. A LYON, Chez PIERRE DUPLAIN, l'ainé, Libraire, M. DCC. LXVI. Avec Approbation & Privilege du Roi. · MONSEIGNEUR, JACQUES DE GRASSE, Evêque d'Angers. MONSEIGNEUR, L'Ouvrage que j'ai l'honneur de vous préfenter, eft digne de votre protection, par la nobleffe & l'importance de fon objet. Il contient les regles de l'adminiftration des Sacrements, & ces regles recevront un nouveau degré de force par votre approbation. Votre zele paftoral, MONSEIGNEUR, eft connu dans l'Eglife Gallicane. Vous avez foutenu nos libertés en Evêque François, parce que vous ne confultez dans vos démarches que votre devoir & la vérité Attentif à conferver le dépôt de la Foi, qui vous eft confié, vous avez élevé la voix contre une morale impie qui renverfoit les loix de la Tome I. nature, de la fociété, des Souverains, &les préceptes évangéliques. Vous aimez fincérement l'Eglife, & vous ne defirez rien tant que d'y voir la paix régner entre fes enfants; elle eft le but de toutes vos actions. Penfer & agir ainfi, MONSEIGNEUR, c'est vous montrer digne Miniftre du Dieu de paix, & honorer le caractere augufte de l'Epifcopat. Vous vivrez dans les fiecles futurs; & ceux qui écriront l'Hiftoire de ce fiecle, n'oublieront point de donner dans les Annales Ecclefiaftiques un rang diftingué à votre nom. On ly verra placé avec ceux (a) des Montazet des Fitz-james (b) & des Beauteville. (c) J'ai l'honneurd'être avec un profond respect, MONSEIGNEUR, Votre très-humble & trèsobéiffant ferviteur, DINOUART. Mgr. l'Archevêque de Lyon. Mgr. l'Evêque de Soiffons. Mgr. l'Evêque d'Alais. R IEN n'eft plus important que de connoître & d'obferver les regles prefcrites par l'Eglife dans l'adminiftration des Sacrements. Nous avons d'excellents Rituels qui les expofent avec étendue; mais le nombre en eft petit:& dans la plupart des Dioceses, les Eccléfiaftiques n'ont encore aujourd'hui entre les mains que de trèsanciens Rituels, qui ne font pas toujours fuffifants en bien des cas, & qui laiffent quelquefois les Pafteurs dans l'incertitude de ce qu'ils doivent faire; ce qui produit de la différence, & même quelquefois de l'inexactitude dans leur conduite. Ce n'eft certainement pas la faute des premiers Pafteurs, qui pleins delumieres & d'amour pour le faint Miniftere, ne cherchent que les occafions d'inftruire & de répondre à tous les doutes qu'on peut leur propofer; mais fait-on |