y a nommé & élu la perfonne de N..... qu'il prie d'en prendre la peine) révoquant (s'il y a lieu) tous autres Teftaments, ou Ordonnances de derniere volonté, qu'il pourroit avoir faits, & voulant que le préfent, auquel feul il s'arrête, foit exécuté felon fa forme & teneur; ayant été le préfent Teftament nommé & dicté par ledit Teftateur à Nous, en préfence de N. N. Cici mettre les noms, furnoms, qualités, demeures & Paroiffes des deux Témoins appellés.) Témoins à ce requis, & par Nous en la même préfence à lui lu & relu, lequel a dit l'avoir bien entendu & y perfifter, & a figné (ou a déclaré ne favoir, ou ne pouvoir figner, attendu qu'il........... (exprimer la raifon qui l'a empêché de figner, de ce enquis fuivant l'Ordonnance, ) & fut fait & paffé audit lieu de .... les jour, heure & an comme deffus, & ont lefdits Témoins (pareillement) fignés avec Nous.

Modele d'un Codicile.

Le... jour du mois de, &c. (met tre le commencement comme au Teftament.) lequel en ajoutant par forme & maniere de Codicile à fon Teftament qu'il a ci-devant fait olographe (ou par devant moi ou N. Curé ou Notaire.

donne & legue à N. . . . (on met ici tout ce que le Teftateur veut inférer dans le Codicile) ledit legs fait en confidération des bons & agréables fervices que ledit N. . . . . . . lui a ci-devant rendus (ou en témoignage de l'affection qu'il a pour ledit N..... ou autre chofe qu'il voudroit exprimer.) Ayant été le présent Codicile nommé & dicté &c. comme au Teftament, felon les Coutumes, changeant feulement le nom de Teftament en celui de Codicile. Fait & paffé, &c. comme au même endroit.

CHAPITRE V.

De la Priere pour les Morts & des
Sépultures.

N

Ous lifons, dit St. Auguftin, dans les Livres des Machabées, que l'on offrit le Sacrifice pour les Morts. Mais quand nous ne le verrions nulle ,, part dans les Ecritures anciennes, l'autorité de l'Eglife univerfelle, qui obferve la coutume de faire la Commémoration des Morts, & de leur donner ,, place dans les Prieres que le Prêtre fait à Dieu au faint Autel, eft d'un très» grand poids. Il paroît très-clairement

par le fecond Livre des Machabées, qu'il y a des péchés qui font remis après las mort, & que les Prieres font utiles aux morts, mais feulement à ceux que la mort a trouvés dans les difpofitions qu'inspirent la piété & la Religion. Voilà en quoi confifte toute la Doctrine de l'Eglife Catholique touchant le Purgatoire & les Prieres pour les Morts. Car, par le Purgatoire, nous n'entendons rien autre chofe qu'un état où les péchés font remis aprèsla mort, & nous ne croyons pas que les Prieres foient utiles à d'autres qu'à ceux qui font morts faintement dans la gracede Dieu. Les faints Peres prouvent encore cette vérité par d'autres endroits de l'Ecriture.

Et certes la tradition de l'Eglife fur ce dogme, est uniforme, très - ancienne & très-conftante, en forte que dans les cinq premiers fiecles de l'Eglife, il ne fe trouve perfonne, même parmi les Hérétiques qui ait attaqué cette vérité, si on en excepte le feul Aërius, Arien, à la fin du quatrieme fiecle, lequel pour cette raison fut regardé comme Hérétique, même par les autres Ariens. Tous les faints Peres enfeignent qu'il faut prier pour les morts, non comme une opinion qui leur foit particuliere, mais comme une Doctrine appuyée & confirmée par l'autorité & la pratique

de toute l'Eglife. C'eft ce qui fait que Tertullien rapportant des traditions déjà anciennes de fon temps, dit nous préfentons à Dieu des oblations pour les Morts. Saint Cyprien rapporte qu'il fut défendu par un Concile de prier au faint Autel pour ceux qui auroient nommé des Clercs pour Tuteurs; ce qui fait voir que de fon temps toute l'Afrique étoit dans l'ufage de prier pour les Morts. Ainfi l'ont cru & enfeigné tous les faints Peres,

On peut foulager les Ames des morts en différentes manieres, mais fur-tout lorfque l'on offre pour elles le Sacrifice du Corps de Jefus-Chrift. C'eft pourquoi toutes les fois qu'on l'offre dans la Célébration même des faints Myfteres, on fait des Prieres pour les Morts: " car c'eft une „pratique qui a paffé de nos Peres à nous, & que l'Eglife obferve, de prier pour ceux qui font morts dans la Communion du Corps & du Sang de Jefus ,, Chrift, & de le faire même dans le Sacrifice, à l'endroit où l'on fait commé-moration d'eux, & où l'on marque qu'il eft offert pour eux auffi-bien que pour les Vivants.,, C'eft pourquoi, lorsqu'on enterroit les Fideles, on offroit toujours. le faint Sacrifice. On le faifoit auffi au jour anniverfaire, & quelquefois le troifieme, le feptieme, le trentieme, & le quaran

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tieme jour après la mort. On foulage encore les ames des Morts par les aumônes, les oblations, les jeûnes & les autres bonnes œuvres; c'eft ce qui a introduit dans quelques endroits la coutume d'inviter les pauvres, avec les Clercs, à manger aux jours où l'on fait des commémorations des Morts.

"

Cependant il ne faut pas croire que ces œuvres de piété foient utiles à tous les Morts. Elles ne le font qu'à ceux qui ont vécu d'une maniere à tirer du fecours de ce que l'on feroit pour eux après leur mort. Car il y a une maniere de vivre qui n'eft ni affez fainte pour n'avoir pas befoin de ce fecours, ni affez mauvaise ,, pour n'en tirer aucun avantage après la mort. Il y a des perfonnes fi faintes & fi affermies dans le bien, que ces devoirs de charité ne leur font pas néceffaires; & il y en a de fi méchantes au contraire, qu'elles ne peuvent en tirer au"cun avantage après leur mort. Lors donc ,, qu'on offre le Sacrifice de l'Autel, ou qu'on fait des aumônes pour les Fideles ,, qui font morts, ce font des actions de " graces fi ces Fideles ont été d'une émi,,nente piété; ce font des moyens de leur attirer la miféricorde de Dieu, fi leur vie a été moins fainte; & s'ils ont été fi mauvais Chrétiens, que les œuvres

.”