Obrazy na stronie
PDF
ePub

même entièrement supprimés sur une foule de matières, mais de plus les prohibitions, si nombreuses encore dans notre législation commerciale, ont disparu pour être remplacées par des droits spécifiques. Toutefois nous devons dire que ce régime nouveau ne s'applique qu'aux deux nations qui ont conclu avec nous les récents traités de commerce, et que pour toutes les autres les anciens droits restent en vigueur comme par le passé.

Or, en attendant que, comme on a le droit de l'espérer, d'autres nations commerçantes, ou d'autres groupes, tels par exemple que le Zollverein ou le nouveau royaume d'Italie, viennent demander à la France de les admettre, moyennant des concessions équivalentes aux bénéfices des nouveaux traités, il pourrait résulter pour le commerce, par suite de la différence de ces régimes, une confusion et une obscurité qu'il importait de faire cesser au plus tôt. C'est dans ce but qu'on vient de publier et de mettre à la disposition du public, à un prix très-modique, une nouvelle édition du tarif douanier 1.

Ce tarif comprend d'abord le tarif général, c'est-à-dire celui qui s'applique aux nations qui n'ont pas avec nous de traités de commerce, puis toutes les modifications qui résultent des nouvelles stipulations conclues avec l'Angleterre, étendues postérieurement à la Belgique. On trouve encore dans ce volume le régime particulier à la Corse et à l'Algérie, ainsi que les tarifs spéciaux résultant de conventions particulières conclues avec l'Italie, la Russie, la Saxe, Hambourg, etc.

La publication de ce document est, dans le moment actuel, un véritable service rendu au commerce français, qui ne pourra qu'être reconnaissant envers l'administration de l'avoir mis à sa disposition précisément à l'époque où les nouveaux traités reçoivent leur exécution complète.

Une attaque contre M. de Lamartine nous a émus comme tous ses amis: elle a donné lieu à une lettre adressée à tous les journaux et que nous reproduisons textuellement :

« Monsieur,

«Peu importe que je vive ou que je meure; mais cela importe beaucoup à mes créanciers. Je ne vis que pour eux.

« Je vous prie done de protester à tout le monde que je me porte assez bien, malgré M. le rédacteur en chef de la Presse qui me dit que j'ai beaucoup trop vécu. Je suis de son avis; mais ce n'est pas la ques

1 Un vol. in-4°, 179 pages. Paris, octobre 1861. Imprimerie impériale

tion, ce sont de ces choses que l'on se dit quelquefois à soi-même, mais que les cœurs bien nés, comme dit Voltaire, évitent de dire en face, par politesse, dans une démocratie tant soit peu puérile et honnête.

«Voici donc pourquoi je proteste et je protesterai, même mort, contre ma mort. La vie est un devoir d'honneur pour moi; c'est un parti pris.

« J'ai entrepris pour d'autres que pour moi une grande opération fort chère, fort longue et fort pénible, afin de sortir honorablement de cette aimable vie : c'est l'édition de mes Euvres complètes en quarante volumes publiés par souscription. Le succès de cette entreprise est le salut et le pain de ceux à qui mes biens pourraient ne pas suffire. Les personnes qui seraient tentées de souscrire sur la foi de ma longévité se diront, en lisant que j'ai donné de l'inquiétude à mes amis : « Ne « souscrivons pas, ne suivons pas l'élan de notre bon cœur, car l'auteur n'aura pas le temps d'achever son œuvre; il va mourir, à ce qu'on dit! A quoi bon souscrire pour un mort ou pour un mourant? » « Vous le voyez, ma bonne santé est un gage: gardez-le-moi. «Eh bien ! ces personnes même se trompent. Vivant ou mort, elles seraient fidèlement servies; elles ne s'apercevraient même pas de ma disparition d'ici-bas; les quarante volumes sont terminés, à l'exception des quatre volumes de mes Mémoires politiques, et dans le cas où je m'en irais à huis clos et sans bruit avant d'y avoir mis la dernière main et d'avoir signé le bon à tirer, mes héritiers ont de quoi remplacer ces quatre volumes par six volumes de mes Entretiens littéraires, tout faits, tout prêts, déjà imprimés et non compromis.

« Accordez-moi donc, monsieur le Rédacteur, le certificat de vie perpétuelle que je vous demande. Vous aurez réparé ainsi le mal involontaire que le faux bruit de ma prétendue maladie peut avoir causé à mon entreprise. Condamné à mourir très-vite par M. Peyrat, condamné à vivre très-longtemps par mes créanciers, je ne sais en vérité comment faire pour complaire à l'un et aux autres. - Soyez assez bon pour me tirer d'embarras, et dites hardiment que je ne me porte ni bien ni mal, et qu'on ne s'en occupe seulement pas ! Je suis obligé de me porter bien par la nature et par mes imprimeurs, et j'en profite.

« Agréez, monsieur le Rédacteur, l'assurance de ma haute considération et de mes remerciments anticipés.

Mâcon, le 10 octobre 1861.

« ALPH. DE LAMARTINE. »

Le Directeur, Rédacteur en chef: AMÉDÉE PICHOT.

Episodes de l'histoire de l'esclavage..

-

-II. Mile Fauveau...

[blocks in formation]
[blocks in formation]
[blocks in formation]
[blocks in formation]
[blocks in formation]
[blocks in formation]
[blocks in formation]
[blocks in formation]
[blocks in formation]
[blocks in formation]
[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small]
[blocks in formation]
[merged small][ocr errors][merged small][merged small]
[blocks in formation]

REVUE

BRITANNIQUE

PARIS.

TYPOGRAPHIE HENNUYER, RUE DU BOULEVARD,

7.

« PoprzedniaDalej »