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Car voici naître enfin la Reine des merveilles,

Astre pour les cœurs égarés,

Aurore du soleil qu'attendaient dans leurs veilles, Les saints prophètes éplorés,

Quand la voix du Très-Haut tonnait à leurs oreilles.

Voici naître la fleur aux parfums bien-aimés,
La fleur des fleurs à jamais belle,

Dont le miel nourrira tous les cœurs affamés;
L'Ève au Seigneur toujours fidèle

Délivrant de leurs maux les justes opprimés.

Le Seigneur s'est calmé dans sa bonté profonde,
Et les cieux ne sont plus d'airain;

Voici

que

de nouveau son amour nous inonde: Sur la terre il sème le grain

D'où sortira l'épi qui doit nourrir le monde.

En vain le noir démon croyait tout conquérir:
De nos péchés le poids immense

Nous entraîne vers lui. Dieu pour nous secourir
Mettra son sang dans la balance :

Voici naître Marie et la mort va mourir!

O berceau de Marie! obstacle infranchissable
A tous les efforts de l'enfer:

Quelle force est en toi, fragile grain de sable
Qui suffis à borner la mer?

C'est la force de Dieu, la force impérissable!

Car, frèle et cher berceau, tu renfermes déjà
Des grâces hors de toute atteinte;

Voyant, pure du mal où l'homme se plongea
Marie enfant et déjà sainte,

Déjà le ciel charmé dit: Ave Maria.

Et nous aussi, pécheurs, nous salûrons Marie !
Le jour de sa Nativité

Fut un jour de pardon pour la terre flétrie;
Jour heureux ! où l'humanité

Vit finir son exil de la sainte patrie.

Joignons aux chants du ciel nos hymnes triomphants;
Aimons la Vierge tutélaire;

Elle est Reine du ciel, nous sommes ses enfants,
Jésus nous la donna pour Mère:

Elle est Reine du ciel, nous sommes ses enfants!

QUATRIÈME CHANT POUR LA FÊTE DE LA NATIVITÉ.

De l'Éternel la clémence attendrie,
Nous donne enfin le salut annoncé,
Et sa rosée a fait fleurir Marie
Sur le rameau de l'arbre de Jessé.

Divine enfant! la grâce qui l'inspire,
Remplit son cœur d'un amour tout-puissant;
Tout l'univers reconnaît son empire,
L'enfer vaincu l'admire en frémissant.

Une mortelle a pu vaincre la tombe!
C'est une fleur qui soutient l'univers !
L'affreux vautour fuit devant la colombe,
Et d'une enfant le pied brise nos fers!

Versez sur nous la rosée éternelle,

Rose d'amour dont la grâce est le miel,

Laissez-nous voir combien vous êtes belle,

Pour qu'à jamais nous n'aimions que le ciel! [7]

FÈTE DU SAINT NOM DE MARIE.

RECONNAISSANCE POUR LA PROTECTION DE MARIE ET MOTIFS DE CONFIANCE EN ELLE.

Vous que toujours combla de ses bienfaits
Une Mère auguste et chérie,
Enfants de Dieu, que vos chants à jamais
Exaltent le nom de Marie!

Elle reçoit les soupirs des mortels:
Les mains de la reconnaissance
Ont en tous lieux élevé des autels
A cette Mère de clémence!

Chœur:

Nous que toujours comble de ses bienfaits
Une Mère auguste et chérie,

Enfants de Dieu, que nos chants à jamais
Exaltent le nom de Marie!

Toujours sa voix puissante sur nos cœurs,
A la vertu nous encourage:
Sur le saint joug elle répand des fleurs,
Notre bonheur est son ouvrage.

Si le lion rugit autour de nous,

Elle étend son bras tutélaire:

L'enfer frémit d'un impuissant courroux,
Et le ciel sourit à la terre.

Chœur Nous que toujours, etc.

Quand le chagrin de ses traits acérés

Blesse nos cœurs et les déchire,
Sensible Mère, elle est à nos côtés;

Avec nos cœurs, le sien soupire.
Combien de fois sa prévoyante main
De l'ennemi rompit la trame!
Nous la priions et nous sentions soudain
La paix descendre dans notre âme.

Chour: Nous que toujours, etc.

Battu des flots, vain jouet du trépas,

La foudre grondant sur sa tête,
Le nautonier se jette dans ses bras,

L'invoque, et voit fuir la tempête.
Tel le chrétien sur des flots orageux,
Vogue toujours près du naufrage :
Mais à Marie adresse-t-il des vœux,
Il aborde en paix au rivage.

Chœur : Nous que toujours, etc.

Heureux celui qui dès ses premiers ans,
Se fit un bonheur de lui plaire;

Heureux cent fois, heureux ses vrais enfants,
La Reine des cieux est leur Mère !
Toujours, toujours elle vient secourir
Un cœur confiant qui la prie:
Siècles, parlez!... vit-on jamais périr
Un vrai serviteur-de Marie?

Chœur Nous que toujours, etc.

:

Vos fronts, pécheurs, pâlissent abattus
A l'aspect du souverain Juge:

Ah! si Marie est Reine des vertus,
Des pécheurs elle est le refuge!
Déposez donc dans son sein maternel
Les aveux de votre misère,
Elle prîra... le cœur de l'Éternel
Va s'apaiser à sa prière.

Chœur : Nous que toujours, etc.

Si vous avez dans toute sa fraîcheur
Gardé la paix de l'innocence,
Ah! votre Mère en a sauvé la fleur:
Elle protégea votre enfance!
Consacrez-lui vos cœurs et vos esprits,
Et placez-vous sous ses auspices;
A son autel, venez, enfants chéris,
Goûter de célestes délices.

Chœur Nous que toujours, etc.

Temple divin, sanctuaire béni,

Il faut quitter ta douce enceinte!
Il faut aller de ce monde ennemi
Braver la meurtrière atteinte!
Tendre Marie, ah! nous pouvons périr,
Car le mal inonde la terre,

Veillez sur nous, daignez nous secourir,
Montrez-vous toujours notre Mère !

Nous

Chœur:

que toujours comble de ses bienfaits Une Mère auguste et chérie,

Enfants de Dieu, que nos chants à jamais

Exaltent le nom de Marie. [8]

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