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terre; c'est aux circonstances à les développer.

14. Il vaut mieux se servir de ses mains pour gagner sa vie que les tendre pour demander.

15. Je vais en voiture, disait une oie que le renard emportait.

16. Qui veut cueillir des roses doit s'attendre à être blessé des épines.

17. Il ne faut jamais se hâter que lorsqu'il s'agit d'attraper des puces ou d'éteindre un incendie.

18. Où la rivière est plus profonde, elle fait le moins de bruit.

19 L'adversité est le creuset où s'épurent les grands caractères; les petits s'y évaporent.

20. C'est lorsqu'on désespère de tout qu'il ne faut désespérer de rien.

21. Les amis du jour suivent le thermomètre de notre fortune.

22. L'espérance est la fortune du malheureux.

23. Qui n'a pas d'envieux, n'a pas de belles qualités.

24. Un bon vieillard ressemble au vin vieux qui a eu le temps de déposer la lie.

25. Le sage se sert de ses richesses pour en faire part à ses amis. L'avare les entasse pour ses ennemis.

26. Le peuple tient d'autant plus à ses superstitions qu'on fait plus d'efforts pour l'en arracher.

27. Les fous sauront priser la sagesse, lorsque les chiens pourront lécher la lune.

Р

PAILLE. La logique enfantine à l'école:

Le maître : Si vous ne travaillez pas mieux que cela, vous mourrez sur fa paille.

L'enfant M'sieur, c'est pas ça qui m'effraye.

Le maître de mourir sur la paille? L'enfant: Non, m'sieur, ce serait plutôt d'y vivre.

Cela ne nous ferait rien

PAUPERISME. 1. Les pauvres travaillent jusqu'à l'épuisement, les ri

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2. Un conférencier disserte sur l'extinction du paupérisme. Mais il élève tellement le ton qu'il s'enroue.

« L'extinction du paupérisme n'est qu'une chimère.... Vous n'y arriverez jamais.

Je suis arrivé à une extinction de voix; c'est déjà quelque chose, » soupira l'orateur.

3. M. Édouard Lockroy affirme avoir retenu cette phrase prononcée dans une réunion publique :

<< Mon programme tient dans une phrase Je veux arriver à l'extinction du pauperisme par la suppression de la misère! >>

PEINTRE. Cubières, soupant avec le peintre Vernet, lui présenta un morceau de pain, et il lui dit :

Vernet, cela est bien peint (pain). -Bah! répond l'artiste, ce n'est qu'une croûte. »

PERDRIX. Dominique, cet aimable et spirituel Arlequin, qui obtint de si brillants succès sous le règne de Louis XIV, se trouvant un soir au souper du roi, semblait regarder avec un intérêt tout particulier un plat de perdrix qui se trouvait sur la table. Ce prince, qui s'en aperçut, dit à l'officier qui desservait

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Que l'on donne ce plat à Dominique.

Quoi ! Sire, et les perdrix aussi ?>> Le roi, qui entra dans la pensée de Dominique, reprit :

«Et les perdrix aussi. »

Ainsi, Dominique, par cette demande adroite, cut, avec les perdrix. le plat qui était d'or.

PERRUQUIER. 1. Un perruquier, après une longue absence, trouva sa femme remariée et affectant de ne pas le reconnaître.

Il raconta sa peine à un ami, qui lui dit, pour le consoler :

«Ton état ne valait plus rien; tu ne perds pas au change, puisque te voilà marinier (mari nie).

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2. Il y en a qui vivent en faisant la barbe aux autres (les perruquiers);

d'autres trouvent leur bénéfice à se faire raser. Cuissard est dans ce dernier cas il donne trois sous pour sa barbe et vole une serviette de deux francs. Mais il a été arrêté d'une façon assez plaisante par un perruquier chétif et malingre, qui fait devant le tribunal la déposition suivante :

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C'était la quatrième fois qu'il me volait; je m'en doutais bien, mais je n'en étais pas assez sûr; seulement, je me disais Primo, chaque fois que ce particulier vient, je m'aperçois qu'il me manque quelque chose; deuxièmo, il n'y a que les gens distingués qui se font raser tous les jours, et celui-là, qui a l'air d'une gouape, a son linge en loques; j'aurai l'œil au guet, que je me dis, et je l'ai eu de fait, vous allez voir; y a de quoi rire tout de même.

« Il arrive donc pour lors, je le reconnais, je fais celui qui n'a l'air de rien, et je lui dis : «< Monsieur, ça« va-z-être à vous, » en appuyant sur le cuir un rasoir, censément pour lui, pendant qu'il allait accrocher son paletot à une patère; mais je tournais la prunelle, sans en avoir l'air, et je le vois qui fourre une serviette dans son paletot.

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Là-dessus, il vient s'asseoir et se met à me parler des affaires d'Espagne.

«Je pouvais le prendre sur le flagrant délit, mais j'étais seul, vu que mon clerc était allé en ville coiffer une mariée qui se mariait avec un lampiste qui demeure à côté, un nommé Manichol....

M. le président. Arrivez au fait.

Le témoin. Oui, voilà, excusez; pour lors, voilà donc mon particulier assis; je le savonne et je repasse mon rasoir pour gagner du temps.

M. le président. Vous devriez en gagner maintenant.

Le témoin. Voilà; finalement que mon clerc arrive; je lui dis d'appeler un sergent de ville. Mon filou entend ça, veut me repousser; mais moi, qui le tenais par le nez, je lui dis :

« Si vous bougez, je vous coupe le <<<cou comme à un poulet! »

<< Deux sergents arrivent il était

temps, je n'avais plus une goutte de sang. Et voilà ! »

Le Tribunal condamne le filou à six mois de prison.

PHOTOGRAPHIE. Francisque Sarcey a mis en bas de sa photographie ces quatre rimes :

Hé oui! c'est bien moi, trait pour trait,
Voila ma chienne de figure!

Si le soleil m'a fait si laid,

C'est qu'il travaille sur nature.

PLAIDEUR. Un paysan, qui avait un procès au parlement de Bordeaux, alla chez le premier président pour lui présenter un placet. Il attendit trois grandes heures dans une antichambre. Enfin le magistrat se montra, et trouva le villageois fort attentif à considérer un portrait où il y avait au bas quatre P qui signifiaient Pierre Pontac, Premier Président. «< Eh bien! mon ami, lui dit le chef du parlement, que penses-tu que signifient ces quatre lettres? Ah! monseigneur, il n'est pas difficile, au bout de trois heures, d'en deviner l'explication; elles signifient : Pauvre Plaideur, Prends Patience. »

PLAISANTERIE. 1. C'est un badinage fin et délicat sur des objets de peu d'intérêt; son effet ne peut être que de réjouir, pourvu que l'usage en soit modéré.

Les convenances et la paix de la société n'admettent que la plaisanterie douce, innocemment piquante, faite à propos, et avec les personnes polies.

2. Henri IV avait un cheval qu'il aimait beaucoup; il avait dit qu'il ferait pendre celui qui lui apprendrait sa mort. Le cheval paya le tribut à la nature. Un Gascon apprit ainsi cette perte au roi :

« Hélas! sire, votre cheval!... ce beau cheval!... le cheval de Votre Majesté.... ciel! ce magnifique cheval!

Je parie qu'il est mort, s'écria le monarque alarmé.

- Vous serez pendu, sire, reprit le Gascon; vous vous en êtes donné la première nouvelle. »

3. Un autre Gascon, à jeun depuis

deux jours, médita de dîner aux dépens du célèbre architecte qui avait entrepris le pont des Tuileries.

Il considérait l'ouvrage comme s'il eût été un grand connaisseur.

L'architecte lui demande son senti

ment.

« Mon confrère, dit le Gascon, j'ai une chose importante à vous dire sur ce pont, mais j'ai appétit, il faut que j'aille diner auparavant.

Venez dîner avec moi,» réplique l'architecte.

Le Gascon ne se fait pas prier, et, après avoir bien mangé:

<< Cadédis, mon confrère, vous faites un pont sur la largeur de la rivière, et vous avez raison; car si vous l'eussiez entrepris sur la longueur, je ne sais pas si vous eussiez réussi !

4. Un jour, le philosophe Aristippe demandait à Denys le tyran une somme assez considérable :

<< Ne m'aviez-vous pas dit, répondit le prince, qu'un philosophe ne manquait jamais de rien?

-Donnez toujours, reprit Aristippe, et nous parlerons de cela après. >>

Le philosophe ayant reçu l'argent : « Eh bien dit-il au despote, n'avais-je pas raison de vous dire que les sages ne manquaient jamais de rien? Vous le voyez, lorsqu'ils ont besoin de quelque chose, ils trouvent qui le leur fournit. »

5. Quatre chevaliers d'industrie, ayant fait bonne chère dans un cabaret, firent monter le garçon et arrêtèrent avec lui le prix du repas. Le premier feignit de mettre la main à la poche; mais le second le retint et dit qu'il voulait payer l'écot; le troisième témoigna le même empressement; enfin le quatrième, qui ne voulait pas se laisser vaincre par la générosité:

<< Pour nous accorder, dit-il, il faut mettre un bandeau sur les yeux du garçon, et celui d'entre nous qu'il prendra se chargera de la dépense.

On applaudit et on exécuté le conseil; mais, tandis que le garçon tâton

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Assez, dit le roi, j'ai compris. »

2. Un ministre protestant, étant monté en chaire, lisait ce passage de la Bible :

« Alors Dieu donna une compagne à Adam. »

Puis tournant la page il continua : « Et elle était goudronnée en dedans et en dehors, et pleine de toutes sortes d'animaux. >>

Le révérend avait sauté un feuillet et était tombé au milieu de la description de l'arche.

3. Un fameux prédicateur étant venu prêcher dans un village, fut si pathétique, que tout l'auditoire fondait en larmes, hors un paysan à qui son voisin dit:

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Mais, Pierre, tu ne pleures pas. Cela ne me regarde pas, répondit le goguenard; tu sais bien que je ne suis pas de la paroisse.

>>

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5. Un prédicateur cherchait à prouver à ses auditeurs que tout ce que Dieu a fait est bien fait.

Voilà, disait en lui-même un bossu qui l'écoutait attentivement, une chose bien difficile à croire. Il attend le prédicateur à la porte de l'église et fui dit :

« Vous avez prêché que Dieu avait bien fait toutes choses; voyez cependant comme je suis bâti.

- Mon ami, lui répondit le prédicateur en le regardant, il ne vous manque rien; vous êtes très-bien fait pour un bossu. »

6. Un jeune abbé, qui avait du talent pour la chaire, demanda un jour à Despréaux ce qu'il fallait qu'il fît pour apprendre à bien prêcher. Le satirique lui conseilla d'aller entendre le P. Bourdaloue et l'abbé Cotin si impitoyablement ridiculisé dans ses vers. Le consultant, surpris de voir mettre en parallèle l'abbé Cotin et Bourdalaloue, s'écria:

Mais, monsieur, comment l'entendez-vous? et que puis-je apprendre aux sermons de l'abbé Cotin?

- Il faut pourtant que vous l'entendiez, répliqua Despréaux. Le P. Bourdaloue vous apprendra ce qu'il faut faire, et l'abbé Cotin ce qu'il faut

éviter. »

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Comment cela?

Oui, vous êtes près C » (pressé). PUBLIC. Du baron de Felsheim, dans l'Illustration:

Je me souviens d'avoir lu que Catinat, simplement vêtu comme s'il n'eût pas été maréchal de France, avait fait longtemps antichambre dans les bureaux d'un ministère.

Quand il se nomma, le chef de bureau se confondit en excuses.

« Ce n'est pas ma personne, monsieur, répondit sévèrement le maréchal, que vous avez tort de laisser dans l'antichambre; c'est un officier, quel qu'il soit. Tous sont également au service du roi, et vous, vous êtes payé par lui pour leur répondre. »

Un émule de Catinat, il y a quelque temps, eut, dans les bureaux d'un ministère que je ne veux pas nommer, le mot parfait que voici.

Impatienté d'attendre sans fin et de ne recevoir des employés que des réponses à peine polies, notre homme se mit à parler haut et d'un ton d'autorité. Le commis alors mit le nez au gichet, en demandant sur un ton un peu plus bas :

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Qui êtes-vous donc, monsieur? -Monsieur, je suis le public! >>

PUCE. « Sais-tu, Polyte, quelle différence il y a entre une puce et un gilet de flanelle?

Pas encore.

C'est qu'une puce saute toujours, tandis qu'un gilet de flanelle ne s'ote jamais. >>

R

RACINE. Après la mort de Corneille, un comédien fit ces vers :

[pain, Puisque Corneille est mort, qui nous donnait du Faut vivre de Racine, ou bien mourir de faim.

RAILLERIE. C'est une plaisanterie malicieuse, qui tient plus de la pénétration de l'esprit que de la sévérité du jugement. La raillerie doit être maniée avec gaieté; elle peut tourment r légèrement celui à qui elle s'adresse, mais jamais l'offenser; sans quoi elle deviendrait moquerie.

1. Un babillard, qui avait l'honneur d'entretenir Aristote, voyant que ce philosophe ne répondait rien:

« Je vous incommode peut-être, lui dit-il; ces bagatelles vous détournent de quelques pensé s sérieuses.

--

Non, vous pouvez continuer, je n'écoute pas. »

2. Galba, jurisconsulte célèbre, était bossu, et l'on disait de ce Romain que son esprit était fort mal logé. Un jour, qu'il plaidait devant César, il répétait souvent :

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Redressez-moi, César, si je me trompe en quelque chose.

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-Je puis vous avertir et vous reprendre, lui dit César, mais non pas vous redresser. >>

3. Après une bataille, trois Gascons détaillaient avec complaisance leurs actions et leurs prouesses.

L'un « J'ai tué vingt hommes à moi seul.

L'autre « J'en ai tué autant et j'ai fait prisonniers deux officiers généraux.

Un troisième « J'ai enfoncé deux ou trois escadrons et rapporté tous les drapeaux.

Et vous, dit-on à un quatrième, gentilhomme gascon de beaucoup d'esprit, vous ne dites rien?

Hélas! messieurs, répondit-il, j'y ai été tué. »

RAMONEUR. 1. Causerie entre trois

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plus grand de ses camarades, q mangerais-tu avec ton pain? -Je mangerais du lard.... Et toi que mangerais-tu?

petit.

Moi, de la graisse.

- Et toi? demanda-t-il au plus

- Que voulez-vous que je choisisse! répondit le troisième, vous avez pris ce qu'il y a de mieux. »

2. Le célèbre acteur Garrick se promenait un jour à Londres avec un autre acteur. Deux ramoneurs passent près d'eux, le sac sur le dos. Reconnaissant les acteurs, l'un des rameneurs dit en ricanant :

<< Ah! ah! des comédiens! -Jacques, reprend l'autre sérieuse ment, ne les insulte pas, tu ne sais pas ce que tu peux devenir. »

Garrick racontait souvent cette anecdote.

RASSEMBLEMENTS. M. le juge d'instruction Bernier interroge un émeutier de la rue Saint-Maur :

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Que faisiez-vous, caché dans l'omnibus renversé au travers de la chaussée ?

-Dame! mon magistrat.... je ne sais pas....

-

Voyons, ne vous troublez pas.... rassemblez vos idées....

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La répartie est, dans le dialogue, ce que la riposte est dans l'escrime.

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